36.Parce que nous nous appartenons l'un à l'autre

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POV ZEE

- C'est rare que tu apprécies la pénombre dans ces moments là.
- Ce soir tu es particulièrement beau éclairé uniquement par les reflets de la lune...

Et c'est vrai, debout dos à moi, ses mains plaquées contre la porte vitrée, le visage légèrement tourné vers moi, je suis bouche bée face à cette vision enchanteresse. J'ai pris le temps de le déshabiller lentement, très lentement avant de retirer mes propres vêtements. Puis je l'ai doucement poussé contre la grande fenêtre afin de voir sa peau briller dans cette lumière bleutée quasi irréelle. Bordel de merde, il est si beau que j'en ai le souffle coupé. Je m'éloigne de quelques pas pour mieux l'admirer, pour détailler chaque parcelle de sa peau dénudée et offerte à mes yeux affamés.

A présent, il n'est plus gêné de se trouver nu et dans une telle position devant moi, il ne rougit que très peu face à mon regard dévorant. Dorénavant il assume parfaitement être excité quand je le contemple ainsi, je peux le deviner à la façon dont il se cambre, dont il arque son dos, dont il laisse tomber sa tête contre la vitre, dont il serre les poings contre la paroi. Il émane de lui une pure aura de luxure qui m'assèche la bouche et fait palpiter ma queue contre ma cuisse. Il est sublime, sa silhouette fine et élancée, ses longues jambes galbées, sa chute de reins affolante, sa peau diaphane prête à rougir sous mes doigts, sous mes lèvres, sous mes dents.

Ma respiration devient erratique, je m'humecte les lèvres tel un prédateur prêt à fondre sur sa proie, je me repais de l'image de mon homme faiblement éclairé par une lune bien pleine ce soir et par les reflets rouges et jaunes des feux des voitures qui passent sous la fenêtre. Dans un mouvement quasiment imperceptible, il écarte légèrement les jambes dans une invitation discrète et tacite, mais je prends sur moi pour ne pas bouger, je veux encore savourer quelques secondes cette tension palpable qui nous lie tous les deux.

- P'Zee...

Sa supplique me fait frémir mais je me contente de le bouffer du regard, mon cœur pulsant frénétiquement dans ma cage thoracique, une agréable chair de poule se répandant sur l'ensemble de ma peau déjà sensible alors qu'il ne m'a même pas encore touché.

- P'Zee... Qu'est-ce que tu fais ? me demande-t-il dans un souffle alors que je le vois trembler sous le poids de mon regard.
- J'admire ce qui est à moi.
- Tu parles de moi ? pouffe-t-il en relâchant ses épaules, légèrement plus détendu.
- Je parle de ton corps, de ton cœur, de ton âme, de tout ce qui fait l'être que tu es.
- Je t'appartiens... Tout entier...
- Tu m'appartiens, tout entier.

Je fonds sur lui en deux enjambée et l'encercle de mes bras, nichant mon visage dans sa nuque, humant son délicieux parfum naturel, frottant ma virilité contre ses fesses charnues.

- A moi, je grogne contre son cou en mordillant la fine peau tentatrice.
- A toi..., susurre-t-il à son tour en laissant tomber sa tête en arrière dans un soupir d'aise.

Le silence de la nuit nous englobe et me donne l'impression d'être dans une bulle protectrice, remplie d'amour et de désir. Mes mains glissent le long de son ventre avant de remonter tranquillement jusqu'à sa poitrine où je peux sentir son cœur battre violemment. Putain, j'ai envie de plonger ma main dedans et de le caresser du bout des doigts afin de m'assurer qu'il ne bat ainsi que pour moi.

- Embrasse-moi Saint, je murmure contre son oreille tout en continuant de lui prodiguer des caresses sur son torse puis sur ses hanches et à nouveau sur son ventre, dans un ballet sans fin.

Sans attendre, il agrippe mes cheveux d'une poigne ferme et tourne son visage vers moi avant de plonger sur mes lèvres dans un baiser langoureux et passionné. Le son indécent de nos deux bouches collées l'une à l'autre me contracte le bas ventre et me pousse à le serrer plus fermement contre moi tout en écartant ses jambes de mon genou que je glisse entre elles.

The Moon and the SunOù les histoires vivent. Découvrez maintenant