27.Être plein de toi

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Tadaaaaaaaa....!!!!! Chapitre carrément en avance qui me rappelle le bon vieux temps où je pouvais poster tous les trois jours !

Alors là mes aïeux, chapitre le plus long jamais rédigé... Plus de 8000 mots ! Alors mettez vous à l'aise, posez-vous au calme avec une canette d'ice tea ou de coca, avec un paquet de chips ou de gâteaux, peu importe mais soyez bien, vous en aurez pour un petit moment avant d'arriver au bout de ce chapitre ! Enjoy !


POV ZEE

Pas de réveil, pas de sonnerie de téléphone. Juste le soleil qui se lève timidement, caché par un épais brouillard, et le silence, reposant et agréable. Je me mets sur le côté et laisse tomber mon regard sur la silhouette alanguie tout proche, nue, ses bras minces sous l'oreiller, ses cheveux fins tombant harmonieusement sur son front, l'ombre de ses cils se dessinant sur ses paupières closes, ses muscles détendus, son sexe au repos. Son souffle régulier soulève tranquillement sa poitrine dans un rythme égal. Le drap qui aurait du recouvrir son corps est au sol, pas très surprenant après notre étreinte passionnée de la veille.

Le contempler ainsi éveille inexorablement un désir brulant en moi, je pourrais me repaitre de cette vision durant des heures entières sans me lasser, le voir endormi est un plaisir trop rare. Je remarque sur sa peau des nouvelles marques dues à ma trop grande fougue, d'autres plus anciennes, j'espère qu'elles ne sont pas douloureuses. Il ne cesse de me répéter qu'il adore quand je lui fais des suçons ou que je le mords et je veux bien le croire car moi aussi j'adore quand il m'en laisse. Néanmoins depuis quelques jours, depuis l'apparition de l'autre connard pour être totalement honnête, mon appétit sexuel a grandement augmenté, alors qu'il était déjà pas mal élevé à la base.

C'est simple, je n'arrive pas à me passer de son corps, de ses gémissements, de ses orgasmes... C'est une véritable drogue et je n'essaie même pas de lutter, c'est impossible. Je ne comprends pas ce qui m'arrive mais c'est comme si j'avais beau manger, je ne parvenais pas à être rassasié. J'ai comme un trou béant dans l'estomac que je cherche à combler par tous les moyens, un vide que je remplis de ses baisers, de ses cris, de ses mots d'amour. Et malgré tout mon état ne fait qu'empirer, merde cet enfoiré a surement détraqué un truc chez moi. Savoir que ce mec existe, là, quelque part dans une autre ville et qu'il rêve de Saint, qu'il en est fou amoureux... Putain je ne supporte pas cette idée.

C'est fou parce que Saint, contrairement à moi, semble serein et apaisé, comme si on lui avait retiré un poids sur le cœur. Et j'en suis réellement heureux pour lui, cependant, moi je me sens sombrer dans la folie. Je ne sais même pas comment Saint parvient à tenir la cadence, je le dévore quasiment toute la nuit et il doit encore enchainer le lendemain avec ses cours, son activité au club et surtout son travail au café. Chaque soir j'essaie de me raisonner mais je repense aux mots de ce mec, à la façon dont il a dépeint son obsession pour Saint, à sa voix pleine d'amour refoulé. Et à chaque fois je craque et je me jette sur lui pour le faire mien, encore et encore.

Mais le manque est toujours là, j'ai beau lui faire l'amour sans relâche, je n'arrive pas à me sentir rempli, à me sentir plein de Saint. Il y a vraiment un truc qui ne tourne pas rond chez moi, je ne comprends pas comment il fait pour rester avec un type comme moi et ne pas fuir à toutes jambes devant mon comportement carrément anormal. Il y a encore quelques mois, avant de le rencontrer, je ne ressentais rien hormis un vague mépris pour tout ce qui m'entourait, aucun sentiment, aucune émotion, rien de rien. Et aujourd'hui j'ai l'impression d'être un volcan prêt à entrer en éruption tant j'ai l'impression de déborder d'un trop plein de... de quoi au juste ? J'en sais foutrement rien.

- Mmmmm...

Un léger gémissement franchit ses lèvres alors que ses paupières se soulèvent lentement. Sans même me contrôler, je lève la main et caresse du bout des doigts sa joue appétissante, mon nez collé au sien. On dormait déjà serrés l'un contre l'autre depuis le début de notre relation, maintenant nous utilisons carrément le même oreiller. Certes il est large mais ça prouve tout de même à quel point je ne peux pas me séparer physiquement de lui, même de quelques centimètres. J'aime aussi le voir porter mes vêtements, ils sont un peu trop grands mais ça ne le dérange pas, il dit se sentir plus à l'aise dedans. J'aime utiliser sa brosse à dent de temps en temps, je sais que n'importe qui me dirait que c'est crade mais l'idée de savoir qu'on partage tout, vraiment tout, me rend incroyablement heureux et me donne l'impression de planer.

The Moon and the SunOù les histoires vivent. Découvrez maintenant