26.Le goût du pardon

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POV SAINT

Allongé tout contre son corps, ses bras musclés et réconfortants enroulés autour de moi, je me love contre sa poitrine et respire avec délectation son arôme si délicieusement reconnaissable. La nuit passée avait été incroyable, P'Zee avait semblé ne pas pouvoir se rassasier de moi, ça avait été tellement excitant et puissant. Alors que je remue légèrement, je grimace de douleur mais un sourire de satisfaction nait sur mes lèvres. Je suis peut être courbaturé de partout, je suis tout de même au septième ciel, surtout quand je sens qu'il me presse encore un peu plus contre lui dans un mouvement quasi instinctif.

Je glisse lentement sur le lit afin de positionner mon visage à hauteur du sien et ainsi pouvoir le contempler à ma guise, alors que sa respiration est calme, ses yeux fermés et ses lèvres légèrement entrouvertes. J'ai la chance de pouvoir le voir ainsi tous les matins mais je ne m'en lasse pas, c'est un tel cadeau que je veux en profiter à chaque minute.

- Mmm... Tu n'es pas fatigué de me regarder dormir ? me demande-t-il de son timbre érotiquement éraillé.
- Jamais...

Ma voix n'est qu'un murmure tandis que je caresse tendrement du bout des doigts sa joue, puis son front et enfin son alléchante pomme d'Adam.

- Je n'y suis pas allé trop fort ?
- Seulement sur les morsures, espèce de vampire va ! je le taquine en riant de bon cœur.

Visiblement, me mordre la lèvre jusqu'au sang l'avait considérablement excité et il ne s'était pas privé de recommencer sur l'ensemble de mon corps, enfin pas jusqu'au sang, mais assez profondément pour que les marques ne disparaissent pas avant un bon moment.

- Je n'y peux rien, tu as si bon gout..., susurre-t-il en plaquant sa main sur ma nuque avant de m'attirer vers lui et de m'embrasser avec passion.

Dieu que c'est bon... Comment ai-je pu me passer de ça si longtemps avant de le rencontrer ? Ses lèvres se percutent contre les miennes dans un son absolument enivrant. Même de bon matin il dégage une aura sensuelle qui me fait perdre la tête. Au bout de plusieurs minutes de cet échange intense, je me détache délicatement, le faisant gémir de mécontentement, ce qui me fait sourire.

- Tu vas finalement me dire ce qui n'allait pas hier ?

J'avais préféré éluder le sujet hier, préférant me concentrer sur le délice de nos étreintes, mais ma curiosité se fait trop forte et j'ai besoin de savoir. Je veux être mis au courant de tout ce qui le concerne. Alors que je pensais qu'il allait se montrer évasif ou me sortir une vieille excuse, je le vois se redresser subitement et s'assoir, son dos contre la tête du lit. Je l'imite mais je ne le lâche pas du regard, bien que j'avoue que mes yeux ne peuvent s'empêcher de lorgner sur son torse nu parfaitement musclé.

- J'espère que tu ne vas pas m'en vouloir..., commence-t-il la voix incertaine mais le regard franc.
- Je ne t'en voudrai jamais P'Zee, pour quoique ce soit !
- Menteur !

Nous sourions tous les deux sans nous quitter des yeux et sans rien dire. Le temps semble s'être figé durant quelques secondes. Il n'y a plus de chambre, plus de lit, plus de murs, juste ses yeux rivés sur moi et qui me fixent avec ce même amour que je dois lui renvoyer. Plus rien n'existe à part lui, à part moi, dans cette bulle que nous aimons créer quand le besoin de l'autre se fait trop vivement ressentir. Il finit par détourner son regard du mien, non sans me caresser la main au passage, avec une infinie douceur.

- Hier je suis tombé sur le connard qui te maltraitait au collège, m'avoue-t-il en contemplant ma main dans la sienne, le regard voilé. Il était à notre étage et faisait du porte à porte pour savoir où tu vivais. Quand j'ai compris qui c'était, je l'ai emmené dans un café pour parler avec lui. Rassure-toi, je ne l'ai pas tabassé.

The Moon and the SunOù les histoires vivent. Découvrez maintenant