28.Mauvaise nouvelle

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POV SAINT

- Je croyais que manger dans le lit t'insupportait, me chambre P'Zee en dévorant son riz au curry tout fraichement préparé par mes soins.
- De temps en temps ça ne fait pas de mal et je veux te chouchouter ce matin, je lui glisse à l'oreille avant de lui faire un léger baiser dessus et de prendre mon bol en main.

Dimanche matin, gros soleil, grasse matinée. Bref, le pied, surtout après la nuit que nous venons de passer. J'essaie de ne pas trop y penser sinon je suis certain que je ne vais à nouveau plus me contrôler et fondre sur lui. Ca avait été si intense, si fusionnel, si passionnel et voir P'Zee ainsi, presque vulnérable, en train de crier mon nom, franchement jamais je n'oublierai ça, jamais.

- Viens plus près lapin, j'aime pas quand tu es trop loin.

Tout sourire, je me glisse entre ses jambes, dos contre son torse, et je commence à le nourrir même si je mets autant de grains de riz sur le lit que dans sa bouche. Je m'en moque, des draps ça se change, mais notre besoin d'être toujours collé à l'autre, rien ne peut nous l'enlever. Comme nous ne portons que nos boxers, le contact de ma peau contre la sienne me provoque d'agréables frissons dans tout le corps, sans compter la sensation de son souffle sur ma nuque, un véritable ravissement.

- Tu te sens bien ? m'enquis-je en me retournant un peu pour lui essuyer la bouche pleine de curry.
- Je pète le feu.
- Pas de douleur ? j'insiste tout de même, certain qu'il ne veut pas trop m'en dire pour ne pas m'alarmer.
- Lapin, je suis aux anges, t'inquiète pas, marmotte-t-il en embrassant mon cou ce qui me fait sourire.

Après avoir fait l'amour la veille, nous nous sommes littéralement écroulés dans les bras l'un de l'autre et nous avons plongé dans un profond sommeil, complètement épuisés. Mais je pense que c'est la meilleure fatigue au monde, et de loin ! Une fois tous deux rassasiés, je me dépêche de mettre la vaisselle dans l'évier et de regagner le lit, prenant place cette fois-ci face à lui, mes jambes enroulées autour de son buste, mes bras sur ses épaules. J'adore cette position, c'est comme si je me fondais en lui, c'est tellement... intime.

- Dis, je peux te poser une question ? je lui demande en frémissant sous la douce caresse de son pouce sur ma joue.
- Tout ce que tu veux.
- Pourquoi as-tu ressenti subitement l'envie de... cette envie quoi ! je finis un peu gêné.

C'est marrant, lui faire l'amour comme un fou ne m'embarrasse pas du tout mais en parler me fait rougir, je suis quand même très paradoxal comme garçon. Je le vois réfléchir, ou plutôt chercher ses mots, le regard perdu dans le vague, ce qui me pousse à l'observer à loisir.

Ses cheveux sont complètement emmêlés et une petite barbe naissante de quelques jours apparait doucement. Je suis hypnotisé par cette nuée de grains de beauté parsemant son cou et magnifiant encore davantage son charme naturel. Il n'a pas besoin de beaux vêtements, de luxueux bijoux ou d'une coupe de cheveux travaillée pour être beau, il l'est naturellement.

- Honnêtement, je crois que rencontrer ce gars m'a remué plus que ce que je croyais, m'avoue-t-il en me fixant à nouveau, sa main dans mes cheveux.
- Qu'est-ce qui t'a chamboulé ?
- Je ne sais pas..., dit-il hésitant, une de mes mèches de cheveux glissant entre ses doigts. Le fait que je n'ai pas pu le frapper déjà.
- Chose que j'apprécie énormément P'Zee ! Je sais que tu l'aurais fait pour moi mais je déteste vraiment toute forme de violence.
- J'en ai conscience, c'est pour ça que je n'ai rien fait, et uniquement pour ça, pour toi.

La tendresse dans sa voix me pousse à poser mes lèvres sur les siennes dans un long baiser profond et langoureux. Il se préoccupe tant de moi que ça me noue la gorge, il m'aime vraiment, de tout son cœur.

The Moon and the SunOù les histoires vivent. Découvrez maintenant