OS Destiel & Multiverse

Stockholm #4

-Qu'est-ce que tu fous ici?

Dean se frotta les mains sur son jean alors qu'il suait à grosses gouttes, il n'avait pas eu le temps de bien faire ce qu'il avait prévu et la fenêtre n'était pas correctement fermée, si Castiel s'en apercevait, il comprendrait tout de suite et il lui ferait la peau.

-En revenant j'ai vu les toilettes et j'ai pensé que vous ne m'en voudriez pas si j'y passais rapidement, histoire de ne pas avoir à y retourner après.

Le brigand s'avança en plissant les yeux et tourna vers les lavabos sans rien dire. Dean le suivit du regard et ses yeux restèrent scotchés sur l'arme, déposée sur le rebord en céramique de l'une des vasques. 

Le type brun, le dos moulé par sa combinaison noire se pencha vers l'une d'elle et tira l'eau avant de s'asperger le visage à plusieurs reprises. 

Dean se dit que ça pouvait être la seule occasion de toute son existence de faire quelque chose, mais une voix quelque part lui hurlait que c'était une mauvaise idée et que tôt ou tard, il la regretterait. Puis, Castiel avait vu clair dans son jeu. 

-Je te le déconseille, lui lança-t-il en regardant son reflet tétanisé dans le miroir, tu aurais plus de chances de te tirer une balle dans le pied que de me toucher, et en moins de trois secondes tu seras déjà parterre.

-Je...Je voulais pas...

Il se retourna et s'appuya sur le rebord de la vasque. 

-Qu'est-ce que tu veux? Tu n'arrêtes pas de répéter que tu ne veux pas faire quelque chose ou que tu veux aider mais tu fais l'inverse alors je me pose vraiment la question, qu'est-ce que tu veux? 

Dean resta penaud au milieu des toilettes, alors que par à-coups, il jetait des petits coups d'oeil à la fenêtre sur sa droite, espérant tout bas, qu'une rafale de vent ou qu'une présence invisible la fermerait et mettrait fin à son angoisse, mais c'était une journée ensoleillée et bonne, il n'y avait pas la moindre brise en ville et puis, il croyait moyennement au surnaturel. 

-Tu vois, moi par exemple, j'ai toujours su ce que je voulais et pourtant je ne l'ai jamais obtenu et je me retrouve ici à surveiller un otage incapable d'obéir alors que je pourrais être à Hollywood, sur un plateau de tournage à tourner le prochain grand blockbuster. Alors, il ne s'agit pas de savoir ce que tu veux de ta vie, mais si tu es prêt à faire les sacrifices nécessaires pour que ce que tu veux arrive. Elle est là la différence. 

-Merci Sigmund Freud, c'est vrai que j'ai pas assez de ma thérapeute qu'il m'en faut un deuxième, qui plus est celui qui m'a pris en otage et me retient contre mon gré. 

-C'est ça qui est fascinant, c'est que même après ce qu'a fait Crowley avec la jolie poupée en la laissant partir, vous n'arrivez toujours pas à comprendre que vous n'êtes pas justes nos otages mais aussi nos associés. On a besoin de vous pour sortir d'ici et vous avez besoin de nous pour rester en vie, c'est aussi simple que ça!

-Ah ouais? Dean s'approcha et se planta devant lui, le dominant de sa hauteur avant de planter ses yeux verts dans les siens. J'ai un peu de mal à croire un enfoiré de première comme ton chef en voyant partir cette pauvre gamine avec une putain de ceinture autour du bide! Qu'est-ce qui me dit qu'elle n'ai pas morte à l'heure qu'il est! 

Castiel se redressa et le bouscula violemment avant de plaquer sa main contre sa bouche et d'inverser les rôles, se retrouvant au dessus. 

-Ferme là putain! Tu veux qu'on nous voie ici en train de taper la discut' tranquillement peut-être? Je te rappelle que déjà deux membres de mon équipe veulent ta mort, j'aimerais éviter de prendre une balle perdue si tu vois ce que je veux dire.