Mission #2

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Il avait joué le jeu.
Les trois jours qui avaient suivis, il n'était pas retourné au poste. Non pas parce qu'il ne le voulait pas, mais parce qu'il se sentait suivi. Son instinct de flic s'était réveillé, alors l'air de rien, il rentrait chaque soir dans son appartement, continuait à jouer le parano et l'un de ces soirs, il s'arrêta faire quelques courses dans une supérette.
La BMW noire était encore là. Avec ses vitres teintées, Jimmy ne pouvait pas voir qui l'espionnait, mais il s'en fichait. De toutes manières, son comportement n'avait rien de suspect et il l'avait sit lui-même, il n'était qu'un homme normal.
Ce jeudi soir, après être rentré, il s'était affalé dans son canapé pour regarder la télé et s'était endormit devant. Une stupide émission sur des hommes et des femmes passait tandis qu'il se mit à ronfler.

La semaine s'écoula ainsi. Il n'avait pas revu ses collègues de boulot et à la place, il se rendait tous les jours dans ce bâtiment servant de façade au groupe.

Il avait rapidement fait connaissance avec les associés du patron, dont il ne connaissait que le nom de famille, même si avec la technologie du poste de police, il aurait pu tout savoir sur ce type. Il n'en avait pas envie. Moins il en savait, mieux il pouvait être crédible.

Au début de la deuxième semaine, la BMW avait disparue. Jimmy était ravi que sa technique aie fonctionné et qu'il ait réussi à berner le criminel qui le suivait. Peu importe qui ça pouvait être.

Aujourd'hui, ils devaient se déplacer.
Ruffalo, le boss, avait opté pour monter dans la voiture de Jimmy avec Dean. À partir de là, peut-être pourrait-il trouver une preuve dans la bagnole du type montrant qu'il n'était pas ce qu'il paraissait être, mais Jimmy avait été très prudent. Il n'avait rien laissé au hasard. Si bien que sa carte de chez Roman Industries était bien visible près du levier de vitesse.
Il avait deux CD de compilations de rock et un gobelet du Starbucks à côté du tableau de bord, une paire de lunettes de soleil et trois petites pièces de vingt centimes, se livrant un combat acharné dans le petit trou de l'accoudoir.
En dehors de ça, Ruffalo ne réussi pas à trouver la moindre parcelle de poussière, ce qui semblait l'énerver.

-Dean et toi vous allez monter la garde à l'entrée du port. Je ne veux pas de curieux pendant que je marchande avec ce type.

Le beau châtain approuva et reporta son attention droit devant lui, sans un regard pour Jimmy.

Une fois sur place, ils se séparèrent et Jimmy se retrouva avec Dean. Ils n'échangèrent pas un mot et attendirent patiemment, jusqu'à ce que Jimmy commence à s'ennuyer.

-Ce type il vend quoi?

Dean ne répondit pas. Il ne lui accorda même pas un seul regard.

Super.

-J'imagine que je n'ai pas le droit de savoir...

Il confirma en hochant la tête et se reconcentra sur l'entrée du port.
Jimmy réfléchissait. Que pouvait-il dire qui pourrait aider le gars à se détendre ?

-Tu travailles pour lui depuis combien de temps?

Il serra la mâchoire et leva les yeux au ciel.

-Bien assez longtemps pour te dire de la fermer et de rester concentré.

Wow, il parle.

Jimmy se retint de dire quoi que ce soit et enfouit ses mains dans le fond de ses poches. Il gratta le fil, anxieux.

-Dean c'est ton vrai prénom ?

-Pourquoi tu me parles Mills? Demanda-t-il brutalement. Je te connais pas, tu ne me connais pas, on a pas besoin de se parler. Tu t'es mis dans la merde en venant ici.

OS Destiel & MultiverseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant