Dernier Voyage #2

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Quand Dean ouvrit les yeux, c'était parce que son corps lui implorait. Son premier reflex fût d'appeler Castiel et de tendre la main. 

Presque aussitôt, le brun ouvrit les yeux et lui tendit une bouteille à moitié vide. 

Le châtain ne la termina pas, mais il n'en restait plus beaucoup, ils devraient songer à économiser un maximum la suivante, au risque de ne plus avoir quoi que ce soit pour s'hydrater. 

-Comment tu te sens? 

-J'ai mal partout, se plaignit le plus jeune. Quelle heure il est? 

Castiel fit tourner sa montre et exposa le cadran à la lumière de la lune. 

-Quatre heures du matin. 

-Ca fait combien de temps qu'on est là? 

-Neuf heures. 

Dean se frotta le front, pris d'une migraine. 

-J'arrive plus à réfléchir. 

Castiel posa sa main sur sa cheville valide, pour lui donner un peu de courage. 

-J'ai réessayé les téléphones, l'orage à dû dégrader les lignes, on n'a toujours aucun réseau. 

-Même avec le satellite?

-Que de la friture. J'ai lancé un S.O.S, j'espère que quelqu'un tombera dessus. 

-On va mourir ici Castiel. Il nous reste pas assez d'eau pour survivre plus de quatre jours, on va soit mourir de froid soit de chaud, on n'a qu'une seule couverture de survie, on a pas beaucoup de nourriture, on est blessés tous les deux. 

Castiel fronça les sourcils en secouant la tête, perturbé. 

-Non mais ça va pas de dire une chose pareille? Tu crois que j'ai besoin d'entendre ça? Tu n'as rien de mieux ou de plus intelligent à dire peut-être? 

-Tu vas t'en sortir, continua-t-il, comme pour répondre à Castiel, moi, je suis mort, j'ai de la fièvre, je sens que ça me brûle, je suis congelé. Toi, tu vas t'en sortir, tu as l'air d'aller plutôt bien. Mais ça me va comme ça, je veux que tu vive et que tu sorte de là pour refaire ta vie, j'ai assez gâché la tienne comme ça, il est temps que je te libère. 

-Quoi? Mais dis pas une chose pareille, tu ne m'as pas gâché la vie, tu n'as rien entendu de ce que je t'ai dit cette nuit? Je t'ai fait tout un discours pour te dire pourquoi j'étais comme ça aussi. Ne me dis pas que j'ai parlé dans le vide. 

-Si, j'ai entendu, et c'est justement pour ça que je te dis ça. C'est ma réponse. Je te dis que tu vas t'en sortir et que ce ne sera pas mon cas, tu le sais, tu l'as dit toi même, tu as vu les résultats d'analyse du laboratoire,  tu sais que j'ai la même maladie que ma mère. Ce n'est plus un secret maintenant et je vais mourir, mais si c'est aujourd'hui, ou si c'est demain, peu importe. Au moins, je peux faire quelque chose de bien pour toi. Je veux que tu garde la couverture pour toi, que tu manges et que tu bois, il faut que l'un de nous deux s'en sorte. 

-Ferme-là bon sang! S'emporta le brun. T'es vraiment qu'un con bordel de merde! Comment tu peux me dire ça? Je vais pas te regarder crever sans rien faire, tu vas t'en sortir, ta cheville va se soigner et on va sortir d'ici, quelqu'un va venir nous sauver est-ce que c'est clair dis comme ça? 

-Castiel...

-Non! Je ne veux plus rien entendre. Je vais faire comme ci c'était à cause de la douleur, mais je te préviens que si tu t'amuse à me quitter comme ça ou à me reparler d'une idée aussi sordide, je te jette moi-même de cette plateforme, est-ce que je me suis bien fait comprendre? 

OS Destiel & MultiverseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant