17 - L'opéra

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Statut du narrateur intérieur

Toute cette semaine, j'ai attendu qu'on soit le samedi, puisque le soir, Jenkins allait emmener ses prodiges à l'opéra de Nordville. Apparemment, chaque année il le fait. Mais j'étais aussi stressée, d'aller à la capitale un jour avant la pleine lune, de peur que Wane ne dérape. Romane ne m'avais pas parlée depuis que je lui ai dit que je parlais de potion avec Wane. Elle a sans doute dû ne pas me croire. Mais je ne peux pas lui en parler, sinon je trahirais la confiance de Wane.

Penny semblait mal. Depuis qu'elle a découvert son pouvoir, elle ne parle presque plus. Je ne sais pas pourquoi elle a voulu cacher son pouvoir aux autres. Son pouvoir est assez cool pourtant.

À la fin de mon dernier cours de la semaine, M SeminyDov m'interpella. Il m'emmena dans son bureau pour une raison que j'ignorais.
Son bureau était très éclairé. Il y avait beaucoup de livres, mais aussi pleins de papiers pas rangés.
Il me montra une chaise, pour que je puisse m'assoir.

- Si je t'ai fait venir ici, c'est pour qu'on parle de ton pouvoir. J'aimerais savoir s'il s'est manifesté.

- Non.

- Ah. Comme je te l'ai déjà dit, ton pouvoir est spécial, puisque c'est un pouvoir absolu. Moi aussi j'en ai un, et il s'est manifesté quand j'avais une quinzaine d'année. Après cela, personne ne pouvait me tuer, et je ne pouvais pas saigner. Mais à l'âge de trente ans, j'ai su correctement maîtriser mon pouvoir et concerner mon corps d'avant. Ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut pas que tu t'inquiètes pour ton pouvoir.

J'acquiesçais. De toute façon je n'étais pas inquiète de ne pas le déclencher. En fait, c'était plutôt l'inverse. Je sais que quand mon pouvoir se manifestera, il deviendra incontrôlable. Et ça me fous les chocottes.

- C'est pour cela que je t'ai réservé des cours avec Trevor Rewell. Comme ça ton éveil se fera dans le plus grand des calmes et sans aucun incident.

Depuis que j'ai parlé à Rewell, je l'aime moins qu'avant. Il m'a rembarré comme une vieille chaussette. Mais si ça lui tenait à cœur, alors pourquoi pas. Je quittai le bureau du directeur.
Je retrouvai Penny vers la tour des E. Je voulais en profiter pour lui parler de ce soir, l'opéra.

- Salut Penny, dit moi tu vas t'habiller comment ?

- Hum... Je suppose que je vais prendre une de mes robes de couturier.
Elle baissa la tête, elle n'avait pas l'air bien.

- Au fait, je suis désolée de ne pas vous avoir dit mon pouvoir. C'est juste que je ne veux pas que mon père soit au courant. Dans ma famille, personne n'a de pouvoir. Je suis la seule. Je ne veux pas qu'il me voit comme un fardeau. Et en plus la vision est un pouvoir assez rare.

- T'inquiètes, personne ne t'en veut Penny.

Elle me faisait de la peine. La pauvre. Cela ne devait pas être marrant de devoir vivre avec son père. Mais en attendant, on devait se préparer.
Je pris Penny par le bras, et je la tirai au dernier étage de la tour, où se trouvaient les chambres des premières années. Romane était là. Elle nous regarda mal. Elle pense toujours que je lui cache quelque chose. Elle n'a pas tort, mais je ne peux pas lui dire.

Penny avait une robe magnifique. Une robe qui brillait. Moi je ne portais que ce que j'avais, une jupe à carreau et un chemisier à fleur. Quand Penny m'a vu comme ça, elle ne put s'empêcher de me prêter une de ses grandes robes super classe. Moi qui ne voulais pas changer pour les autres, me voilà bien obligée. La robe, ce n'était pas moi, mais Penny tenait à ce que je la porte, alors je le fis.

Jenkins nous attendait tous devant son bureau. Tout le monde c'était mis sur son trente et un. John et Betty étaient en train de s'embrasser langoureusement sur le mur. Je préférais oublier cette image de ma tête, c'est clair qu'ils n'ont pas perdu de temps ces deux-là.
Jenkins sortir de son bureau avec le stationneur de Torres. Il le tenait fermement dans sa main droite, puis avec sa main gauche, il ferma son bureau à clé.

Les Gold-Blood : 1 - Les fosses de SauleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant