Elle ne répondit pas

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– Non !

Il n'avait fallu qu'une seconde d'inattention pour qu'une journée classique ne vire au cauchemar. Pour qu'une silhouette rouge soit projetée sur une vingtaine de mètres, pour finalement s'écraser contre le mur d'un bâtiment, puis sur le sol. Pour qu'une silhouette noire ne se lance à sa suite en criant.

Il n'avait fallu qu'une seconde supplémentaire pour que Chat Noir ne rejoigne Ladybug, ignorant totalement le vilain. Elle était toujours consciente, toujours transformée, mais la quantité de rouge autour d'elle n'était pas normal. Non, parce qu'une énorme blessure, infligée par l'épée du vilain, traversait son torse, et son costume.

– M-Ma Lady !

Chacune de ses respirations était sans aucun doute difficile, au vu de l'expression qu'arborait l'héroïne.

– C-Chat... Attention...

Mais il ne se retourna pas, ne se préoccupant pas des bruits derrière lui, ne se préoccupant que de la fille face à lui, même s'il savait que c'était stupide. Parce qu'il était absolument terrifié pour la suite. Quand lui-même se retrouvait dans cet état, il savait que tout serait réparé. Mais là, pour la première fois, le sang qui teintait le sol n'était pas le sien.

– Ma Lady...

Il ne pouvait que répéter son nom comme une litanie, espérant que, par magie, tout soit arrangé. Mais la vie ne marchait pas comme ça, parce que Ladybug n'allât pas mieux, non, elle toussa simplement, du sang s'échappant d'entre ses lèvres et mouchetant le costume de Chat Noir qui s'était suffisamment approché pour attraper sa main.

– Chat... Va... sauver les autres...

Et même dans cet état, ce n'était pas à elle-même qu'elle pensait, mais aux civils coincés dans l'attaque.

– Non ! Je ne te laisserais pas, Ma Lady ! Je... Je peux t'aider ! Je peux te sauver. On peut faire quelque chose, hein ?

Mais elle secoua la tête en réponse.

– Si ! Je... Je peux ! Parce que tu ne peux pas mourir maintenant ! Il... Il y a... tellement de choses qu'on a pas fait !

Étonnamment, le vilain n'eut pas l'air de profiter de l'état de faiblesse de Chat Noir. Peut-être était-il touché par le spectacle macabre se déroulant sous ses yeux ?

– Tu... Tu m'avais promis plein de trucs. Et on ne les a pas faits, alors tu ne peux pas mourir. Je te l'interdis.

Il s'était mis à pleurer, parce que même s'il ne voulait pas l'admettre... Il savait.

– On avait prévu d'aller manger une glace samedi... C'est la première fois que tu acceptais de passer du temps avec moi comme ça... Et... Et puis on devait regarder les Aristochats ensemble... Parce que... même si tu voulais pas... On... On devait le faire !

Ladybug ne répondait pas, sûrement trop faible pour le faire, mais des larmes avaient commencé à couler sur son visage aussi.

– Et... Et... Tu n'es pas encore tombée sous mon chat-rme ! Je t'avais dit que ça arriverait, alors... Tu... Tu ne peux pas... Pas avant ça... Tu... Tu avais aussi juré que tu attacherais mon père en haut de la Tour Eiffel le jour où... Où il m'avait empêché de sortir pendant une semaine...

Un son ressemblant à un rire s'échappa des lèvres de Ladybug pendant sa phrase, mais son visage se crispa ensuite.

– Tu vois... Tu as encore des trucs à faire ! Alors... Alors... Tu ne peux pas juste laisser tomber... Je t'en prie... Ne me laisse pas... J'ai besoin de toi... Reste... Je... Je ferais tout ce que tu veux... Mais je t'en prie...

Elle entrouvrit alors les lèvres et souffla.

– Ton... nom... ?

Il secoua la tête, parce qu'il savait qu'elle ne demandait ça que parce qu'elle savait que tout était fini. Mais tout n'était pas fini...

...

– Adrien...

Un léger sourire se dessina sur ses lèvres.

– C'est... joli...

Elle toussa encore une fois, et Chat Noir resserra sa prise sur sa main, comme si cela pouvait l'aider à soulager sa douleur.

– Adrien... ça te... va bien...

Bien sûr, elle ne réalisait pas qu'elle l'avait déjà croisé, parce qu'Adrien était un prénom plus que courant. Elle s'était mise à pleurer à nouveau, alors Chat Noir passa sa main sur sa joue pour essuyer ses larmes en murmurant.

– Oui... Mais... Je suis sûr que ça m'ira mieux avec ton nom de famille... alors il faut que tu tiennes.

Il y eut un léger moment de silence.

– Adrien... Dupain-Cheng... Hm...

Il écarquilla les yeux en comprenant la réalité derrière sa phrase.

– Oui, tu vois, ça me va bien, hein, Marinette. Et tu n'as pas protesté... ça veut dire que tu accepteras de m'épouser après tout ça ?

Elle ne répondit pas.

– Marinette... ?

Elle ne répondit pas.

– Ma Lady... ?

Elle ne répondit pas.

– Buguinette ?

Elle ne répondit pas.

– Pourquoi... Pourquoi tu ne protestes pas ? Tu n'aimes pas quand je t'appelle Buguinette !

Elle ne répondit pas.

– Je t'en prie... Réponds-moi... Ne me laisse pas...


Elle ne répondit pas...



...

Cet OS fait partie du cercle très fermé de "Misty s'est fait pleurer tout seul en écrivant ça ahah"

Shit... J'me dis que si je me suis fait pleurer...

Vous avez dû pleurer aussi, non ?


J'espère '-'

*récupère ses propres larmes pour sa collection*


Le pire c'est que j'écris en écoutant de la musique, et qu'une chanson que je n'ai jamais écouté s'est lancée, à coup de "I'll be alright alone" "I will be okay" et "it's seems wa have to part"

Ah. Ah. Ah.

Yup, you have to part, my friends.

(ça c'est pour si quelqu'un veut l'écouter. J'ai fait attention qu'aux paroles du début donc j'sais pas comment ça finit mdr)


ET VOILA.

Bon, du coup...

Votre avis ? :p


*Retourne pleurer dans un coin en rasant des montages sur Minecraft*


- 06 février 2021

OS Miraculous Ladybug : Le retourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant