Andrew

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Ma maison n'étais plus très loin mais le flux incessant de fuillard,d'une grande aide au début , devenait de plus en plus contraignant.
Je poussai tous ceux qui me croisaient d'un peu trop près, je devais mettre la main sur mon équipement tridimensionnel pour avoir une chance de sauver mes amis.
La distance entre moi et mon équipement se réduisait à chaque seconde et pourtant ma maison semblait s'éloigner à chaque instant. Les quelques minutes qu'il m'avait fallut pour la rejoindre m'avait parues être des heures.

Pas le temps de souffler ni d'être délicate, j'enfonce la porte à coup de pied, entre et, telle une tornade retourne tout l'habitat pour atteindre la cachette de mon équipement. Pour l'atteindre il me fallût soulever des lattes de plancher. Quelle idée stupide de cacher aussi bien un objet aussi utile ! Enfin, utile quand l'on sait s'en servir. Mes parents, vétérans explorateurs , m'emmenaient souvent au QG du bataillon quand j'étais enfant et c'est là que j'avais appris les bases du combat au corps à corps et les rudiments de la tridimentionalité .
Je n'étais pas experte mais j'étais bien assez compétente pour tuer deux ou trois titans et tirer d'affaire mes amis! Les quelques lames que j'avais en réserve étaient émoussées mais feraient l'affaire.
Je n'avais plus une seconde à perdre. Mes réserves de gaz, comme par miracle, était pleine. J'étais prête à me battre .

Pile au moment où je m'élançais de nouveau vers les murs, le titan, fidèle à son schéma habituel, défonça la porte.
Ça y est les titans allait faire irruption, une nouvelle fois, dans notre quotidien.
Plus une seconde à perdre, je lance une manœuvre tridimensionnelle et m'envole vers les murs.
Comme un virus, les titans se rependaient à une vitesse impressionnante. Voilà qu'en quelques secondes, les rues les plus proches des murs en étaient infestées. Quel enfer.

T/P: PHILA ! ANDREW !

Pas de réponse, je continuai à avancer. Un titan tenta de me barrer la route, sa nuque vous le dira, mauvaise idée.
Soudain, j'aperçu un petit attroupement. Des titans étaient en train de dévorer une famille entière. Plus loin deux titans, la démarche étrange s'amusaient à balancer des morceaux de bâtisse un peu partout. Un comportement très étrange.

T/P: Papa m'en avait parlé. Comment les appelle-t-on ? DES DÉVIANTS !

Je m'élance à toute vitesse vers eux. Leur petit manège risque de mettre à mal l'évacuation! J'abattis le premier sans trop de peine mais, le second, était beaucoup plus grand. Je voltigeais autour de lui, peut être un peu maladroitement, attendant une ouverture. Celle ci se présenta quand cet enfoiré voulu s'emparer de moi pour me becter. Deux secondes plus tard, sa nuque était tranchée.

Ma zone de recherche était maintenant.... assainie. Quelques uns rôdaient encore mais si je me faisait discrète je n'aurait pas trop de problèmes. Or, la discretion n'était pas mon fort.

T/P: ANDREW! PHILA!

Toujours pas de réponse mais, au détour d'une rue, j'entendis quelqu'un, une femme, totalement paniquée, en train de pleurer en implorant le ciel de lui rendre son amour perdu. Le spectacle qui m'était offert me brisa intérieurement.

Phila se tenait devant le corps d'Andrew, à moitié écrasé sous un des débris que balançaient les affreux de tout à l'heure.

Phila: NON! NON! RENDEZ LE MOI.... ANDREEEWWW!

Voir son petit corp essayer de déplacer une pierre de plusieurs centaines de kilos était une vision déchirante. Je n'osai m'approcher mais il le fallait. Andrew était parti, dans un endroit meilleur qu'ici. Et nous devions partir.

T/P: Phila...

Phila: T/P c'est toi ! Aide moi, il faut qu'on le tire de là. Je suis sure qu'à nous deux on peux y arriver! Allez on y va!

Pour seule réponse, je posais doucement ma main sur son épaule, soutenant son regard. Folle de douleur, elle ne réalisait pas la situation.

T/P: Il n'y a plus rien à faire à part partir Phila...

Phila: Et l'abandonner ici ?! Jamais !

T/P: Phila ! Ressaisis-toi ! Il est mort ! Et si nous ne partons pas tout de suite nous allons finir comme lui voire pire !

Mes mots étaient durs mais il le fallait. Il fallait qu'elle se rende compte que le mieux à faire était d'essayer de survivre pour Andrew.
Sa réaction ne se fit pas attendre. Elle donna un dernier baiser à son amant, se leva puis me pris par la main et se mit à courir.

Peut être survivrions nous...

Je ne t'abandonnerai plus ! {LeviXreader}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant