Je ne t'abandonnerai plus ! {LeviXreader}

Il nous faut un plan

Le chemin du retour avait été périlleux. Les titans nous avaient pris en chasse et nous avions du nous débarrasser une fois encore, des corps de nos compagnons tombés aux combat.

À notre arrivée aux portes de Trost, les brigades spéciales nous attendaient de pieds fermes. Ils emmenèrent Erwin, Hansi et les autres chefs d'escouades. Seul Levi fut épargné de part son état de santé mais il m'avait été clairement signifié que s'il se remettait de ses blessures il me faudrait le leur livrer. Cette idée me rendait malade. Je me sentais déjà d'une impuissance infinie depuis qu'ils avaient emmené Hansi et Erwin sous mes yeux, sans que je puisse rien faire. Et bien évidement, Eren et Bertolt  avaient été emmenés eux aussi.

Le reste du cortège était rentré au QG la queue entre les jambes. Tous ceux qui étaient restés au QG pendant l'opération étaient sortis en trombe pour retrouver leurs amis ou bien constater leur disparition. Alors que certains étaient soulagés d'autres sombraient dans un chagrin que je ne comprenais que trop bien.

Moi je n'avais pas le temps de pleurer.

J'étais maintenant la personne la plus gradée au sein du bataillon en l'absence d'Erwin et Hansi...et de Levi.

Je pris quand même quelques secondes pour regarder le ciel comme nous le faisions si souvent avec Levi.

Une fois ce temps de recueillement passé j'ordonnai aux jeunes de la 104e de porter son corps à l'infirmerie.

Son corps était inerte et on doutait presque qu'il ait un jour abrité la vie. Sa température corporelle diminuait au fil du temps.

(t/p): On a plus une seconde à perdre !

Armin, Jean et Connie portèrent Levi jusqu'a un lit libre dans l'infirmerie. En voyant arrivé le Caporal Chef dans un tel état, les médecins et infirmières présents furent plus qu'étonnés. Jamais ils n'auraient pensé qu'un soldat aussi aguerri reviendrait un jour aussi amoché.

Le docteur Kimmer s'avança vers nous l'air complètement déconcerté.

Kimmer: Il est en vie ?!

(t/p): Plus pour longtemps si vous ne le soignez pas vite !

Le docteur hocha la tête et, d'un signe de la main, appela les infirmières à l'aide. Arrivèrent alors deux d'entre elles, deux femmes d'âge mur prénommées respectivement Rose et Gloria.

Rose s'occupa de réchauffer son corps avec des linges chauds. Gloria assistait le docteur qui s'occupait de l'entaille qu'avait faite Hansi pour permettre au sang de s'écouler.

Kimmer: Qui l'a incisé ?

(t/p): Hansi.

Kimmer: Eh bien, elle lui a probablement sauvé la vie. On va l'intuber et le mettre sous transfusion de sang. Il en a trop perdu.

(t/p): l'intuber ? Vous voulez dire que...

Kimmer: Pas de panique, pour l'instant il est trop faible pour faire fonctionner correctement ses poumons, mais grace à l'intubation il continuera de respirer sans effort. Par contre il sera plongé dans le coma.

(t/p): Et quand est ce qu'il se réveillera ?

Kimmer: La question ma chère, c'est plutôt: Est ce qu'il se réveillera.

Je me sentai partir. Jean eu juste le temps de poser ses mains autour de ma taille pour m'empêcher de m'évanouir.

Jean: Tu devrais sortir un peu.

(t/p): Je ne veux pas le laisser seul...

Armin: Mikasa et moi on va rester là. Toi vas prendre l'air.

Je ne pouvais qu'accepter. Mon état devenais préoccupant. J'étais beaucoup trop proche de Levi pour rester indifférente face à un tel événement. J'étais rongée par la peur. Pas une peur qui rendait forte, non, cette fois c'était le genre de peur qui pétrifiait. Je ne savais plus comment reflechir, j'en oubliais même comment respirer. J'avais comme l'impression qu'on était en train de m'arracher le coeur.

Je comprenais enfin pourquoi mes parents tenaient à ne pas s'attacher à leurs collègues. Les perdre à tour de rôle était trop dur. Perdre Levi serai trop dur. Je n'y survivrai surement pas.

Si il m'était arraché, jamais plus je ne pourrai vivre pleinement. Ma vie c'était lui. C'est à ce moment là que je me rendit compte que tout tournait autour de lui et que sans lui plus rien n'avait de sens. Jamais je n'aurai pensé ressentir ça pour quelqu'un un jour, et, quand enfin je le ressens, cette personne et à deux pas de la mort.

Jean m'accompagne dans la cours qui est déserte, il m'aide à m'assoir sur un banc pendant qu'il va s'adosser à un mur derrière moi.

(t/p): Je ne peux pas attendre patiemment qu'il se réveille sans même savoir si un jour il se réveillera...

Jean: Qu'est ce que tu dis ?

(t/p): Il doit se réveiller.

Jean: C'est impossible. On a aucun moyen de le ramener parmi nous.

(t/p): Pas avec la médecine traditionnelle.

Jean: Qu'est ce que tu veux dire ?

(t/p): Quand je suis arrivée, j'étais dans un état pitoyable. Hansi m'a fait une perfusion de ce qu'elle appelait de l'essence de titan. J'ai guéri en moins de 24 heures. Il me faut cette essence.

Jean: Peut être qu'il en reste dans son labo.

(t/p): Non elle m'a dit qu'elle avait tout utilisé pour moi.

Jean: Alors on est dans une impasse.

(t/p): Pas exactement...

Jean: Il nous faudrait un miracle.

(t/p): Pas un miracle, un plan.

Jean: Un plan pourquoi ?

(t/p): Un plan pour libérer Hansi et les autres.

Une silhouette s'avança vers nous. Cette personne était resté dans l'ombre à nous écouter parler.

???: Tu veux tous les ramener ?

(t/p): Tous sans exception.

???: Même Eren ?

(t/p): Bien sur.

???: J'en suis.

(t/p): Je n'en ai jamais douté...Mikasa.

Elle laissa paraitre une mine satisfaite.

Mikasa: Alors c'est quoi le plan ?