Je ne t'abandonnerai plus ! {LeviXreader}

Un problème de logistique

La lune s'élevait doucement et commençait à éclairer mon chemin. Les étoiles s'allumaient une à une comme si quelqu'un appuyait sur un interrupteur pour chacune d'entre elle.

La situation était très paradoxale, je galopais vers un futur incertain, peut être même vers ma fin et pourtant je trouvai le temps de rêver.

Le vent glacial me sortis rapidement de mes rêveries. La surprise du froid sur ma peau était complète. Jamais le vent, en un mois de juin, n'avait été aussi froid.

Mon cheval galopait à toute vitesse, à cette allure j'arriverai au mur dans un peu plus d'une heure, il me faudrai une heure pour faire traverser ma monture puis au moins une heure supplémentaire avant de retrouver Levi, enfin avant de me poster dans la foret d'arbres géants qu'ils allait traverser environ 5 heures plus tard. 8 heures me séparaient donc de lui. Je ne me serai jamais considérée comme romantique et pourtant il me fallait bien avouer que son absence à mes cotés se faisait sentir. Comme si il manquait un morceau à mon coeur.

Cul cul n'est ce pas ?

L'heure expectée passa et je me retrouvai seule face à l'immensité de ce mur qui, nous le savions maintenant, renfermait des titans. La muraille semblait infranchissable et pourtant...

J'avais pris soin de choisir comme point de passage, un ancien élévateur de l'armée qui aujourd'hui était inutilisé. Le mécanisme était un peu rouillé mais ferait l'affaire. De toute façon je n'avais pas d'alternative.

Je plaçai mon cheval sur la passerelle et activait le mécanisme pour le faire monter aussi doucement que possible. La manivelle était raide et mes mouvements saccadés, le canaçon n'était pas fan des secousses que ça provoquait. Plus d'une fois des hennissements plaintifs s'étaient fait entendre. Quand la passerelle atteignis enfin le sommet, mes mains étaient d'une teinte orange à cause la rouille.

J'actionnais mon équipement tridimentionnel pour rejoindre le haut du mur et réitérer la manoeuvre pour faire redescendre ma monture.

Cette fois ci, pour une raison que j'ignore, le mécanisme se trouvait sur la passerelle, je montait donc sur celle ci au coté de mon cheval. J'entamais la descente le plus doucement possible, avant de démarrer j'avais pu remarquer que les câblages étaient très usagés et qu'ils ne tarderaient pas à céder. Il me fallait maintenant prier pour qu'ils attendent au moins que j'atteigne le sol.

Bien sur mes prières ne furent pas exaucées. Alors que nous étions à une vingtaine de mètres du sol un des quatre câbles qui nous maintenaient céda. Les trois autres se mirent en tension maximale et ce n'était plus q'une question de temps avant qu'ils ne cèdent aussi.

Je tentai d'accélérer la descende de la passerelle pour tenter de réduire la distance entre le sol et la passerelle lorsque l'inévitable chute surviendrait mais la rouille du mécanisme ne m'aidait pas vraiment.

(t/p): Quand y faut, y faut !

J'attrapai une masse qui trainait dans une boite à outil sur la passerelle, surement laissée là par un ouvrier qui devant l'ouvrage avait abandonné, et frappai de toute mes forces le mécanisme pour le débloquer.

Mon action eu une répercutions inattendue, la passerelle chuta de 10 mètres en moins d'une seconde avant de se stopper net.

Le sol était encore à dix mètres de moi et le mécanisme était définitivement bloqué, complètement inutilisable.

Je pouvais me sauver grace à mon équipement, mais pas mon cheval or, sans cheval je ne tiendrai pas deux minutes dans les plaines infestées de titans. Il fallait que je trouve quelque chose et vite.

Soudain, illumlination ! Je me propulsais en haut du mur pour m'attaquer directement aux poulies qui tenaient la passerelle en lévitation. J'arrive à les faire se dérouler sur encore 8 mètres. Deux mètres séparent encore mon cheval du sol. Je commençai déjà à me torturer l'esprit pour de nouveau trouver une solution mais l'équidé le fit pour moi, sans faire chichi, il sauta.

(t/p): Bien joué mon grand !

Je le rejoignis, grimpai sur son dos et me dépêchai de prendre la route pour rejoindre les autres avant que le jour ne se lève, j'avais pris du retard à cause de mes mésaventures .

Je ne devais plus les attendre sagement, je devait les rattraper, ce qui avouons le, est beaucoup plus compliqué quand on sait les rencontres que l'on peut faire dans ces plaines .

Je poussait mon cheval à aller plus vite, encore et encore. Si mes calculs étaient correct Levi et son escouade composée d'Eren, Mikasa, Armin et Jean, devrait traverser la foret dans une heure environ, j'en étais à une demie heure, cependant le jour se levait et les titans pullulerai bientôt, ralentissant à coup sur mon avancée.

Mes craintes se confirmèrent quand, dès les premières lueurs du jour, j'aperçu à l'horizon un fumigène noir. Un déviant compliquait déjà les choses pour le bataillon. Pendant que j'observait au loin, un autre titan vint compromettre mon avancée.

Il mesurait environ 8 mètres, ses bras étaient tous petits contrairement à sa bouche qui était immense. Avec des bras aussi faiblards, il me serait normalement simple de lui faire sa fête, alors je m'y mis. Quelques tours autour de lui en voltigeant puis une nuque tranchée plus tard, je reprenais mon chemin.

Mon avancée ne fut plus interrompue pendant le reste du trajet, des titans se trouvaient ça et là mais assez loin pur éviter le combat.

Je galopais toujours quand j'aperçu un petit groupe du bataillon devant moi. Je ne savais pas si c'était lui. Chacun d'entre eux portait une capuche. Il m'était impossible d'attribuer un nom aux soldats composants cette escouade jusqu'à ce que le vent, entendant mes prières, fit tomber la capuche du meneur du groupe, sa coupe si particulière et familière m'arracha un sourire.

J'enfilais ma capuche pour ne pas être reconnue trop tôt et m'élançai vers eux.

Quand j'arrivai à portée de voix je pus entendre leur conversation.

Levi: Ralentissez, un messager arrive regardez.

Il me fut alors bien plus facile de les rattraper. Je me postai à l'avant du groupe aux cotés de Levi sans rien lui dire.

Levi: Alors soldat quel est ton message ?

(t/p): Aucun message Caporal, je rejoins votre escouade.

Il reconnu ma voix, je le su en voyant son air déconfit. Je fis tomber ma capuche.

Levi: Tu ne m'écouteras donc jamais !

(t/p): Faut croire que non.

Levi: Tu n'es pas en état ! Et puis, comment t'as fait pour passer le mur ?

(t/p): Longue histoire que j'adorerai te raconter plus tard, pour l'instant on à un autre mur à rejoindre.

Eren: Ça fait plaisir de te voir en forme (t/p) !

(t/p): Au moins un qui est content de me voir !

Levi: Bien sur que je suis heureux de te voir, en état, ton aide est précieuse mais là tu vas te faire tuer !

(t/p): Laisse moi une chance et tu verras qu'il faut plus que quelques titans affamés pour venir à bout de (t/p) (t/n).

Levi: J'espere que tu as raison, si tu meurs je ne te le pardonnerai jamais.

(t/p): Et moi donc Caporal !

Les autres nous regardaient comme des chiots attendris. Même si le ton du caporal restait autoritaire, les propos qu'il tenait leur montrait une part de lui qu'ils n'avaient jamais aperçu. Il se dévoilait, en public. Il changeait et mon coeur sautait de joie à cette idée.

Notre avancée se faisait pour l'instant dans le plus grand calme jusqu'a ce qu'un éclair traverse le ciel.

Levi: Impossible !

(t/p): Mais si Eren est avec nous, ça veut dire que...

Levi: Il y en a d'autres dans nos rangs !

Le combat prenait maintenant une toute autre tournure, l'ennemi était dans nos rang.