[PNL] - Âme vaincu

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« Revenir là où tout a commencé car on était aussi heureux, je le sais. »

𝐁𝐫𝐢𝐱𝐭𝐨𝐧 𝐂𝐢𝐭𝐲, 𝐋𝐨𝐧𝐝𝐫𝐞𝐬 - 𝟏𝟔𝐡𝟐𝟓

L'arbitre venait de siffler pour annoncer la fin de ce match amical, je claquais mes deux mains entre elles afin d'applaudir et de féliciter l'équipe des juniors de mon ancienne ville, deux équipes avec laquelle j'avais déjà pu jouer auparavant. Le reste de mes amis s'étaient levés du banc pendant que j'étais resté assise, accueillant à bras ouverts mon petit protégé que j'étais venu voir aujourd'hui. Je le félicitais dignement suivie de mon ami Terry qui l'avait fait valser juste au-dessus de ses épaules, courant sur une bonne partie du terrain de basket. J'observais les deux équipes se saluer poliment puis repartir chacune vers leur entraîneur, je cramais quelques visages déçus voir même en colère parmi l'équipe perdante tandis que l'équipe adverse gardait le sourire aux lèvres. Terry revenu après plusieurs minutes, relâchant le petit Calvin pour qu'il aille se changer dans les vestiaires du gymnase. Ça faisait une éternité que je n'étais pas revenu ici, à Brixton. C'était la première ville dans laquelle j'avais habité lorsque j'avais quitté mon pays natal pour la France, j'avais vécu ici pendant deux ans avant de pouvoir me prendre un nouvelle appartement. Malgré la misère que connaissait cette ville j'y restais tout de même attaché car elle me rappelait la cité d'où j'étais originaire. J'adorais également l'ambiance familiale qu'il y avait et puis je m'étais attaché à certaines personnes, dont ce jeune adolescent de quinze ans que j'essayais de voir lorsque je n'étais pas prise par mon boulot. En vivant sur Brixton j'avais pris l'habitude d'aller faire du sport, au complexe sportif où j'avais pu reprendre le basket, une à deux fois par semaine. Un groupe de collégiens venaient régulièrement faire des match amicaux entre eux donc je les avais croisés de nombreuses fois en allant me vider la tête sur le terrain. Là-bas j'avais rencontré Calvin, un garçon que je portais particulièrement dans mon cœur pour sa personnalité et les nombreux points communs que l'on avait. En déménageant dans une autre ville j'avais perdu contact avec lui mais j'essayais comme je le pouvais de maintenir nos liens, et je savais qu'assister à son match d'aujourd'hui lui avait fait énormément plaisir. Il ne l'avait pas dit mais ça c'était lu sur son visage.

— Congrats ! Le félicitait de nouveau mon ami.

Mon groupe et moi n'étions resté qu'un quart d'heure de plus, j'avais finis par être démasqué par mon identité malgré ma tenue discrète et camouflée. C'est vrai qu'il m'était difficile de pouvoir sortir incognito sans que l'on me remarque et que je ne sois interrompu pour des photos. Maintenant je ne sortais même plus toute seule et j'avouais que ces moments là me manquait, c'était important de pouvoir apprécier sa propre compagnie. Mais malheureusement je n'avais plus cette chance, du moins très peu. Lorsque j'étais remonté dans ma voiture je m'étais dépêché de rentrer à la maison, prendre une douche bien chaude. J'avais délaissé mon survêtement pour une blouse en satin couleur camel et un slim blanc, j'avais remis la même paire de basket que tout à l'heure, ayant un peu la flemme de devoir porter des talons pour le reste de la soirée. Sortant à peine de la salle de bain je reçu un message de mon chauffeur Abraham, arrivé dans le parking sous-terrain de mon immeuble. J'enfilais mon trench en laine ainsi qu'une de mes écharpes que j'enroulais autour de mon cou, j'attrapais sur mon chemin ma pochette noire à bandoulière que j'accrochais à mon épaule droite, je refermais l'appartement à clé avant d'aller rejoindre mon chauffeur. On avait roulé près d'une heure avant d'arriver à la capitale, Abraham s'était garé vers le fond du parking afin de ne pas attirer l'attention, je le remerciais pour ses services et lui souhaitait une bonne soirée auprès de sa famille. Je retrouvais ma bande un peu plus loin qui faisait la queue parmi la foule de monde qu'il y avait. Je n'étais venu qu'une seule fois dans cette boîte de nuit et à l'époque il n'y avait pas eut autant de monde. Will m'avait expliqué qu'aujourd'hui était une occasion spéciale car des chanteurs français étaient venus de Paris pour venir se produire jusqu'ici. Apparemment ils avaient un grand succès que ce soit dans leur pays d'origine où même à l'international, vu l'entrain que le blond prenait pour me parler d'eux j'imagine qu'ils devaient vraiment cartonner. J'avais hâte de les entendre. Nous étions restés une quinzaine de minutes à attendre dans le froid puis ce fut enfin notre tour de pouvoir pénétrer dans les locaux, et comme je l'avais dit tout à l'heure, il y avait un monde fou, autant de filles que de garçons. Il y avait un peu de tout âges, des étudiants comme des personnes un peu plus âgés.