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« J'ai grandi dans l'zoo, j'suivais les cris dans la jungle, les pas de grand frère

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« J'ai grandi dans l'zoo, j'suivais les cris dans la jungle, les pas de grand frère. »

𝐈𝐯𝐫𝐲-𝐬𝐮𝐫-𝐒𝐞𝐢𝐧𝐞, 𝐆𝐚𝐠𝐚𝐫𝐢𝐧𝐞 - 𝟏𝟐𝐡𝟐𝟒

Un peu de rap dans mes oreilles, je bougeais ma tête de gauche à droite en fixant mon grand s'occuper de la viande qu'il faisait griller avec Rimka sur le barbecue qu'on avait emprunté à une voisine du premier étage. On avait décidé de se faire un p'tit repas au tieks entre petits et grands. Les gamins s'improvisaient des loups le temps que tout soit prêt tandis que les grands parlaient de tout et n'importe quoi sur des chaises de jardins en plastique. Pour une fois le temps était pas trop mauvais, on avait eu le droit à un jolie soleil pour le début du mois de mars et ça faisait plutôt plaiz vu qu'il avait fait que de pleuvoir ses dernières semaines.

Karim gérait tout seul la bouffe lorsque mon frère dû s'absenter un instant pour répondre à son bigo qui s'était mis à sonner parmi l'une des poches arrières de son jean. Mes yeuz décidaient de changer de direction sur mon petit frère que je regardais jouer avec les autres gosses du zoo. Le regarder courir de partout me rappelait quand il était tout petit et qu'il s'était mis à marcher pour la première fois chez notre grand-mère paternelle, il grandissait trop vite celui-là. J'avais beau me chicaner tout le temps avec lui, il restait tout de même mon p'tit et je continuerais de le couvrir jusqu'à ma mort comme le faisait déjà mon grand. Je me souviens que je suivais toujours mon grand n'importe où, ou il allait et ça depuis que j'avais eu l'âge pour savoir marcher correctement. On était tout le temps fourré ensembles hors-mi et les gens nous surnommaient les « faux jumeaux acolytes », tellement qu'on traînait toujours ensemble, logique c'était mon sang. Y'avait pas plus important que la famille.

— Wesh..il s'branle sur moi Ivan, deux fois qu'il m'évite ! Râlait Osman, un grand de la cité.

Quand j'avais entendu le prénom de l'autre chien de la casse, j'avais vite retiré mes écouteurs de mon téléphone. À la base je m'en foutais clairement de leur petite discussion mais là je pouvais qu'écouter. Il fallait que je prenne note de chaque détails qui concernaient ce mec là si je voulais faire ce que j'avais prévu. Mahalia m'avait tout raconté du début jusqu'à la fin, j'savais maintenant que leur relation d'avant avait été ambiguë, en clair j'étais au courant de tout. Et depuis l'histoire du sachet de blanche j'étais devenue plus méfiant avec ma meuf, ça m'avait déçu qu'elle me mente et qu'elle puisse me cacher un truc aussi grave, dans le fond j'étais vexé. Elle avait pas su me faire confiance alors que c'est ce que je faisais depuis le début qu'on s'était côtoyé elle et moi. Depuis l'ultimatum que je lui avais balancé la semaine dernière elle me disait tout, y'avait plus de mythos. J'suis sûr qu'elle avait chaud au cul maintenant parce que j'avais fini par la cerner avec le temps et je devinais très bien quand elle disait la vérité ou non. De plus, elle savait que j'avais été plus que sérieux quand je lui avais demandé de choisir entre me mentir encore ou me dire la vérité, je pouvais pas rester avec quelqu'un de malhonnête, c'était comme ça.

[PNL] - Âme vaincuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant