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 « J'suis pas le seul qui avait pas où dormir le soir, j'ai besoin de toujours plus, demain n'est jamais certain »————

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« J'suis pas le seul qui avait pas où dormir le soir, j'ai besoin de toujours plus, demain n'est jamais certain »
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Tarterêts, Corbeil-Essonne

Une dernière ballade derrière les tours de ma ville, je remontais à la casa me taper un coma dans mon canap devant l'un de mes jeux vidéos. Un verre de soda et un gros pull de mon daron pour bien me chauffer sous la température gelée de l'appartement. Mon père avait oublié de payer le chauffage donc on nous l'avais coupé le temps qu'on règle la note. Trop de dettes s'accumulaient dans notre boîte aux lettres, Tarik se mettait la pression parce qu'il trouvait toujours pas de boulot. Le nom du padré lui causait pas mal de refus au zoo et sa gueule de bougnoule l'aidait pas non plus. Il avait beau me répéter qu'il finirait par trouver une solution, je savais qu'il terminerait comme baba. Et peut-être que moi aussi. C'est vrai que mes bulletins étaient pas mauvais mais je savais toujours pas ce que je voulais faire après le bac, encore fallait-il que je l'ai ce putain de bac. Les profs nous saoulais déjà avec les études supérieurs, je savais jamais quoi mettre dans leur feuille d'orientation à remplir.

Connectant ma console à la télé, je râlais dans ma barbe en entendant les pieds lourds de mon petit frère arriver. Commençant une partie de Shemnue, je me mettais ienb dans le canapé pour être à l'aise à jouer et évidemment fallait qu'on me dérange à m'appeler sur mon téléphone. Yanis se jetait dessus en voyant mes iris restés bloqués sur l'écran de la télévision, il avait pas intérêt à répondre.

- Laisse-le sonner, c'pas important. Lui râlais-je dessus pour qu'il arrête de tourner autour de mon bigo comme un vautour.

- C'est « Maha ». M'annonçait-il, scrutant mon portable avec un sourire en coin que je lui retirais en lui foutant une pichenette au visage.

Je mettais illico mon jeu sur pause et pris mon tél que j'avais sépo sur la petite table basse du salon. Je sourcillais en voyant écrit le prénom de l'arménienne sur mon portable, bizarrement elle me faisait plus la gueule maintenant. Je raccrochais son appel et m'apprêtais à reprendre ce que je faisais, cependant la sonnette d'entrée retentissait donc j'étais obligé d'aller ouvrir comme mon reuf avait pas encore le droit d'ouvrir aux inconnus. Je déverrouillais la porte puis l'ouvrais sans faire gaffe que mon frère me collait encore aux pattes. Sur le point de lui dire de me lâcher, je fus coupé dans ma lancée par la brune qui me balançait un simple « salut » après un mois d'esquivage. Elle avait du culot et pas qu'un peu. C'est pas en me sortant son petit sourire timide et craquant que j'allais oublier son comportement, il m'en fallait bien plus que ça pour craquer.

- Y se passe quoi, t'en a plus marre de me vesqui ? Ricanais-je méchamment alors qu'elle était à deux doigts de me cracher à la gueule.

[PNL] - Âme vaincuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant