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« S'il te plaît, me laisse pas tout seul, y faut qu'tu restes ma boussole

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« S'il te plaît, me laisse pas tout seul, y faut qu'tu restes ma boussole. »


𝐂𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐡𝐨𝐬𝐩𝐢𝐭𝐚𝐥𝐢𝐞𝐫 𝐒𝐮𝐝 𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜𝐢𝐥𝐢𝐞𝐧 - 𝟏𝟗𝐡𝟑𝟓

J'informais ma mère et mon père de mon absence puis je faisais traîner mes pieds jusqu'au hall principal du bâtiment, je m'arrêtais tête baissée vers le distributeur automatique que je m'apprêtais à utiliser. Fouillant l'une des poches de mon pantalon je recomptais chaque pièces qui s'y trouvait à l'intérieur, je finissais par y glisser une pièce d'un euro puis une deuxième de quelques centimes, j'appuyais sur le bouton de l'article que je désirais et je le récupérais en main dès que je le vis tomber dans la petite trappe qui me donnait accès à mon produit. Je partais m'asseoir sur un siège situé à plusieurs mètres d'un vieillard qui dormait à poings fermés, on n'était que deux à être ici, le reste des personnes de tout à l'heure étaient déjà rentrés chez elles. J'en avais vu du monde depuis une heure que ce soit ici ou bien dans la salle d'attente, il ne restait d'ailleurs plus que la moitié des gens qui attendaient patiemment avec mes deux parents. J'ouvrais ma canette de soda que je m'étais mise à fixer dans le vide, quelques images de tout à l'heure me revenait en tête et je ne pû m'empêcher de repenser aux têtes qu'avaient tiré Stan et les autres quand nous étions revenu sur Corbeil avec Hana. Ils nous avais directement conduit jusqu'à l'hôpital où logeaient mon petit frère, Tonio, l'israélien et son meilleur ami. Ces trois-là étaient ressortis illico de l'immeuble, soi-disant car ils n'avaient pas grand chose tandis que mon frère s'était fait gardé par l'équipe médicale. Lui non plus n'avait rien de grave aux dernières nouvelles si ce n'était qu'une cicatrice qu'il portait à son bras droit que je trouvais bien grosse ainsi qu'une égratignure qu'il avait sur le côté gauche de ses lèvres. Le problème était que mon frère faisait de l'arythmie, une maladie cardiaque qui lui coûtait quelques fois de petites crises passagères qu'on avait toujours su gérer dans la famille. J'imagine que le contexte de l'accident lui avait causé un réel stress lorsque la voiture à Nabil en avait rencontré une autre. Imrân avait fait une crise sur le chemin de l'hôpital quand une ambulance était venue le chercher lui et les autres. Je l'avais brièvement vu pendant une dizaines de minutes avant qu'une infirmière ne vienne me dire qu'il fallait que je quitte sa chambre sous prétexte qu'il avait besoin de repos alors que je ne le fatiguais même pas. Mon frère m'avait répété pleins de fois qu'il était lui-même allé accompagner de son plein gré les garçons mais c'était plus fort que moi, ma rancœur envers Nabil ne cessait de grandir. Je lui en voulais parce qu'il n'avait pas non plus dit non pour que mon petit frère monte avec lui et chaque fois qu'Imrân l'accompagnait quelque part je le laissais sous sa responsabilité. Et si l'on regardait bien les choses Nabil n'avait pas eut les épaules qu'il fallait pour le protéger.

5 appels manqués et 7 nouveaux messages, lisais-je.

J'imagine qu'il essayait désespérément de me contacter car j'avais volontairement esquivé ses appels depuis deux bonnes heures alors il s'était sûrement dit que des messages me ferait réagir. J'avalais une ou deux gorgées de ma boisson en relisant plusieurs fois ses messages qui m'énervais tout particulièrement, apparemment monsieur Nabil était de mauvaise humeur vu les sms de haine qu'il m'avait envoyé avant que je ne lui réponde par un simple « ok », qu'il prît plus que mal. Lorsque je m'étais apprêté à me lever pour aller mettre ma canette à la poubelle j'avais directement senti mon téléphone se mettre à vibrer de nouveau dans ma main. J'aurais dû ignorer son énième message et passer à autre chose sauf que ma curiosité m'avait prise de court et j'avais finalement lu son message, chose que je n'aurais jamais dû faire.

[PNL] - Âme vaincuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant