[PNL] - Âme vaincu

•9•

« La vie est moche mais les souvenirs lui donnent du charme »
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Mahalia

Les gouttes de pluie s'abattaient sur les vitres en verre du salon de ma mère. Je m'étais libéré plus tôt de mon boulot pour aller aider ma mère à son travail, je m'occupais de quelques clients et passais un petit coup de balai après chaque rendez-vous. La nuit commençait à tomber et les rues de la ville se faisaient désertes, je me retrouvais pour l'instant seul dans le commerce à ma mère qui s'était éclipsé il y a quelques minutes pour aller acheter de quoi dîner puisque le frigo de sa maison se trouvait pratiquement à sec. La mini-enceinte Marshall animait la pièce, passant un vieux titre de Mickeal Jackson que j'avais l'habitude d'écouter sous la pluie étant plus jeune.

La porte d'entrée s'ouvrait sur mon meilleur ami accompagné de mon ex petit copain, les voir ensembles me faisait tout bizarre puisqu'ils ne s'appréciaient pas de base alors je comprenais pas ce qu'ils foutaient ensembles.
Nabil s'asseyait sur l'un des sièges suivi de Rafaël qui se posait à côté de lui.

- Vous traînez ensembles maintenant ? M'étonnais-je, terminant de passer le balai.

- Nabil avait besoin d'un coiffeur d'urgence alors j'ai pensé au salon de ta mère. Annonçait mon meilleur ami.

- Sauf qu'elle n'est pas là-

- Je te demande pas si elle est là, je veux que tu me coiffe c'est tout. Balançait Nabil, détachant ses cheveux noués dans un chignon laissant retomber sa tignasse bouclés à ses épaules.

- Le salon est fermé-

- Donc tu veux pas servir ton client ? Râlait-il. Je croyais pourtant que le client était roi, ça serait dommage que je donne mauvaise image à ton salon pour une simple histoire.

- Je te fais comme Sabri ? Lui demandais-je, prenant un tablier afin de lui accrocher autour de sa nuque.

Il hochait la tête en souriant comme un con à croire que ça l'amusait de me faire du chantage.

- J'vous laisse entre ex, j'ai un truc à faire. Lâchait-il en se relevant de sa place avant de quitter le salon, me laissant comme une conne avec Nabil.

C'était déjà assez gênant avant qu'il parte alors encore plus maintenant surtout que l'autre con me détaillait de manière nostalgique. Son regard était mélangé entre la peine et la mélancolie, chaque fois qu'il relevait ses yeux vers les miens, je les baissais immédiatement. Je n'avais pas peur de le regarder c'est simplement pour qu'il évite de penser de travers puisqu'il avait tendance à mal interprété certaines choses. Il ne fallait pas qu'il s'imagine qu'en un regard il pouvait me sauter dessus et m'embrasser comme il avait l'habitude de le faire quand nous étions plus jeunes.