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« Que la F, rien ne change dans ma putain de tête

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« Que la F, rien ne change dans ma putain de tête. »

𝐌𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧 𝐝'𝐚𝐫𝐫𝐞̂𝐭, 𝐅𝐥𝐞𝐮𝐫𝐲-𝐌𝐞́𝐫𝐨𝐠𝐢𝐬 - 𝟏𝟓𝐡𝟑𝟎

Fixant mon gobelet d'fé-ca que j'étais allé me prendre un quart d'heure plus tôt au distributeur du bâtiment principal par lequel j'étais passé en arrivant, j'écoutais mon reuf me raconter la routine de ses journées depuis qu'il était rentré en zonz'. C'était toujours les mêmes choses, écrire des textes, sortir en promenade et pioncer quand il le pouvait parce que la plupart du temps il s'tapait des nuits blanches à répétition, Tarik se tourmentait trop le cerveau et je le comprenais, moi-même je l'aurais été en étant enfermé ici. Il devait grave avoir l'impression de tourner en cage, comme baba autrefois, tout le monde savait que la prison mettait à bout et mon frère l'était déjà alors qu'il allait y rester encore pour longtemps. Le temps allait vraiment être long sans lui. Je lui racontait un peu ma routine au zoo y compris les derniers news qui s'étaient passé mais la majorité était inintéressante, on faisait tout le temps la même chose, se lever pour aller taffer puis rentrer chez soi le soir retrouver sa mif. Pour ma part je rentrais plutôt le matin à l'heure où mon p'tit reuf déjeunait devant la télé, en général je vendais la nuit jusqu'aux aurores et je rentrais nehess à l'appart uniquement quand le jour venait de se lever. Je me réveillais ensuite dans l'après-midi puis j'allais traîner dehors avec Issam avant d'aller retourner au charbon dans la soirée. En y repensant mes journées étaient toutes les mêmes mise à part le week-end où j'étais de repos, un pote à moi me remplaçait du samedi au dimanche pour que j'puisse profiter de ma mif. Ma belle-mère bossait toute la journée et comme je rentrais tard à la maison, on se voyait jamais à part le matin en coupe-vent quand je me levais pour aller me boire un verre d'eau à la cuisine et qu'elle terminait tout juste son p'tit déj. C'est pour ça que je privilégiais un max mon week-end, pour pouvoir profiter des miens.

— Toujours avec ta malade mentale ? Me lançait mon grand en croisant ses gros bras contre son torse.

J'hochais tranquillement de la tête avant de me mettre à sourire en entendant ses mots.

— Elle a du caractère, j'aime bien..quelque fois elle est jnouné mais ça va elle est cool.

Elle était cool quand elle le voulait parce que quand elle se décidait à me faire chier elle se gênait ap.

— Ça change des autres meufs avec qui je t'ai vu traîner. Se marrait mon frère en se gênant ap de me rire à la gueule.

— Et toi le célibat, c'est comment ? Changeais-je de sujet en le pointant de la tête.

— Ça s'passe.

Il m'en disait pas plus et j'eus pas besoin de gratter des infos sur sa vie privée car je savais qu'il préférait garder ses histoires pour lui et je respectais tout à fait son choix. Mon frère était comme ça, du genre discret et même si il pouvait avoir une meuf en dehors des barreaux j'pouvais être sûr qu'il m'en parlerait pas avant longtemps. C'était comme ça dans notre famille, on préférait faire nos coups en douces plutôt que de déballer des détails de nos vies, pas parce qu'on se faisait pas confiance mais simplement parce qu'on voyait pas l'intérêt de se raconter des trucs perso.

[PNL] - Âme vaincuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant