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« Enfermé dans l'bat des heures, à croire que la tess est maudite

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« Enfermé dans l'bat des heures, à croire que la tess est maudite. »

𝐂𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐡𝐨𝐬𝐩𝐢𝐭𝐚𝐥𝐢𝐞𝐫 𝐒𝐮𝐝 𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜𝐢𝐥𝐢𝐞𝐧, 𝐄́𝐯𝐫𝐲

Il n'y avait que du vide dans ma tête, j'avais le crâne légèrement en compote, la nuque explosé et les yeux épuisés jusqu'au cou. Je n'entendais rien autour de moi hormis des petits chuchotements et quelques bruits sourds, je pouvais facilement reconnaître la voix de ma mère, à l'entendre elle avait l'air d'être au téléphone. Son timbre de voix paraissait assez énervé donc je devinais facilement que son interlocuteur n'était autre que mon père, il n'y avait qu'à lui qu'elle parlait comme ça. Les paupières toujours fermées et la tête enfouie contre mon oreiller, je peinais à bouger mes deux petites mains que je faisais gesticuler dans l'unique intention de retrouver ma peluche en forme de lion avec laquelle je dormais depuis bébé. Je soufflais timidement dans ma moustache après m'être fait à l'idée que j'avais certainement dû la faire tomber par terre durant la nuit, et étant donné que je ne me sentais absolument pas apte à devoir me baisser j'avais très vite capitulé l'affaire. J'avais passé une nuit très étrange, j'avais fait une sorte de cauchemar où mon meilleur ami y figurait. Nous étions sortis tous les deux en ville, on avait mangé dans un restaurant parisien puis en rentrant on était tombé sur des mauvaises personnes avec qui Rafaël s'était pris la tête. Lorsque la situation avait commencé à dégénérer mon cauchemar s'était directement terminé et je m'étais réveillé tranquillement dans mon lit. Je portais quelques courbatures à mes hanches mais la douleur n'avait rien à avoir avec celle que j'avais sur le cou, celle-ci était beaucoup moins forte. Je sentais que ma gorge se trouvait enroué et je ne comprenais pas pourquoi, je n'avais rien fait d'extraordinaire la veille. Par simple curiosité je décidais d'aventurer l'une de mes mains jusqu'à mon cou, je fronçais hâtivement mes sourcils dès que je sentis que ma nuque n'était pas libre et qu'elle était entouré d'une minerve que j'avais tenté de retirer sauf que je n'avais bien évidemment pas réussi. Je stoppais tout mouvement lorsque je crû entendre une personne entrer dans ma chambre, j'entendais de petits pas frotter contre le parquet de la pièce. Bizarre. Voulant décrire qui était cette personne au parfum inconnu, je réessayais de nouveau d'ouvrir les yeux, mais en vain, le résultat était toujours le même.

— T'es pas obligé de les ouvrir habiba, l'toubib a dit que ça faisait rien si t'arrivais pas à ouvrir les yeux. M'effleurait Nabil en passant l'une de ses mains sur les miennes.

Alors c'était lui. Je n'avais même pas reconnu son odeur ni le bruit de ses chaussures qui venaient de râper contre le sol de ma chambre. Pour revenir à ce que mon copain m'avait dit je restais bouche-bée, Nabil avait sûrement dû tomber sur la tête pour me dire une chose pareille parce qu'il n'y avait eut aucun médecin qui était passé à la maison. Ni hier ni aujourd'hui. Prenant mon courage à deux mains je réussissais finalement à ouvrir les yeux, apercevant enfin le cadre dans lequel je baignais depuis mon réveil. Un soupçon d'incompréhension me traversait l'esprit lorsque je comprenais que je n'étais pas dans ma chambre mais plutôt dans une chambre d'hôpital, je croisais ensuite les iris bleutés de ma mère qui me détaillaient avec peine tout comme celles de mon petit copain. Je n'y comprenais rien, qu'est-ce que j'avais pu faire pour atterrir jusqu'ici ?

[PNL] - Âme vaincuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant