[PNL] - Âme vaincu

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« On s'oublie pour ne plus s'aimer, cherche la perfection pour fuir la réalité. »

𝟐𝟎𝟏𝟓

𝐋𝐚 𝐒𝐜𝐚𝐦𝐩𝐢𝐚, 𝐍𝐚𝐩𝐥𝐞𝐬 - 𝟏𝟑𝐡𝟐𝟓

L'enceinte continuait toujours de tourner en boucle et je vis Mess me faire signe à mon frère et à oim que notre dernière scène du clip était enfin bouclé. Je renfilais mon haut que j'avais laissé sur le técô le temps de filmer une scène pour le projet, je laissais Tarik partir devant l'time que je réponde à l'appel en FaceTime que me lançais mon meilleur pote. Je décrochais directement et un sourire débile prenait place sur mes lips lorsque mes yeuz' aperçurent le visage de mon shrab. Il m'avait à peine dit bonjour que je souriais déjà comme un con, ça faisait hyper longtemps qu'on avait pas pu se faire un appel sans interruption. Quand je l'appelais il était toujours occupé et inversement pour moi, Issam taffait tout les jours sur ses chantiers pendant que je charbonnais jours et nuits au stud'. On avait plus beaucoup l'temps de se voir entre ses journées chargées qu'il s'enchaînait et le fait qu'il ait déménagé loin de la capitale arrangeait rien. Issam s'était taillé dans l'sud parce que son patron avait décidé de le muter sur Toulouse, soi-disant qu'il avait un ami qui possédait une bonne entreprise et qu'il recherchait un employé et vu qu'Issam était bon bosseur son supérieur l'avait recommandé. Et j'sais que depuis il gagnait beaucoup plus niveau salaire, c'était au moins le point positive. Je l'écoutais me raconter sa dernière semaine, je vis qu'il était totalement crevé mais je m'en faisais pas parce qu'il m'avait assuré qu'il s'était pris des jours de congés avant même que j'me mette à lui poser des questions sur sa santé. Quand mon tour arriva et qu'il me demandait comment moi j'allais, j'esquivais rapidement sa question en déviant sur l'boulot et la pression de monstre que me mettait mon grand. Après un premier album de sortie cette année on en avait d'abord terminé un second qui sortirait en octobre. Et puis on s'était dit que ce serait pas impossible d'en travailler sur un troisième qu'on espérait sortir l'année prochaine, on avait pas encore décidé du nom qu'il aurait mais on y réfléchissait tout doucement. Je réalisais toujours pas que mon frère était sortie y'a seulement deux ans de zonz' et que deux ans plus tard on avait décidé de fusionner nos talents pour n'en faire qu'un. « PNL », Peace and lovés. C'était l'blase qu'on avait choisi ensemble avec mon reuf.

— C'est pas que je m'en fou mais t'as toujours pas répondu à ma question. Relevait l'israélien.

Il aimait trop forcer avec ses questions. Qu'est-ce qu'il voulait que j'lui dise ? J'pense pas forcément qu'il avait envie de m'entendre lui dire que j'avais le mort toute la journée, que je dormais mal la nuit et que je passais mes journées en studio pour oublier ma peine. Je travaillais tout le temps pour l'oublier parce qu'à chaque fois que j'essayais de me reposer je finissais par repenser à mon ex. J'sais, ça faisait trois piges qu'elle m'avait quitté et qu'elle vivait sa meilleure life à l'étranger pendant que je tentais moi-même de m'en sortir. Rien que d'entendre son prénom m'énervait, je vrillais à chaque fois, simplement parce que je digérais pas qu'elle m'ait quitté pour un simple accident. Et j'appréciais pas non plus qu'elle ait esquivé tout mes messages et appels que j'avais pu lui passer auxquels elle avait ap répondu.
Je détestais qu'elle m'ignore et elle en jouait.