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« Né dans les ronces, le cœur égratigné

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« Né dans les ronces, le cœur égratigné. »

𝐂𝐢𝐭𝐞́ 𝐝𝐞𝐬 𝐓𝐚𝐫𝐭𝐞𝐫𝐞̂𝐭𝐬, 𝐂𝐨𝐫𝐛𝐞𝐢𝐥-𝐄𝐬𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞 - 𝟐𝟎𝐡𝟎𝟗

Le vent soufflait légèrement dans mes cheveux tandis que je replaçais chacune de mes mèches volantes à leurs places, râlant à chaque fois dans ma barbe lorsque je les sentais se réfugier sur mon visage. N'ayant plus le temps ni la force de devoir les recoiffer, j'ôtais mon élastique noir accroché à mon poignet que je mêlais à ma chevelure afin d'en faire un jolie chignon que je vérifiai parmi le rétroviseur de la voiture de mon meilleur ami. Ma veste en cuir à mes épaules, je remerciais milles fois Rafaël de m'avoir obligé à devoir mettre une veste pour la soirée, car au final il avait eut raison, il faisait un petit peu froid ce soir mais dans l'ensemble ça allait. Il y avait un très beau coucher de soleil qui régnait dans la ville, le ciel reflétait un dégradé de rose et d'orange. C'était un temps idéal pour admirer le ciel sur le toit de son immeuble mais malheureusement je n'allais pas avoir le temps pour aujourd'hui. Nous étions le dix, le jour de mon anniversaire. Je fêtais mes dix-neuf ans aujourd'hui auprès des miens, je ne savais pas encore ce qu'ils m'avait préparé pour ce soir mais je sais que j'avais dû m'apprêter. J'avais fait l'effort de porter une robe chemise pour l'occasion, je possédais d'ailleurs quelques modèles comme celle-ci parmi mon armoire et Rafa m'avait aidé à choisir ma tenue. Si au départ j'avais opté pour la bleu ce dernier avait insisté pour la blanche que j'avais finalement choisie malgré mon premier choix. J'avais tout de même gardé mes vieilles habitudes en mettant des baskets que monsieur Castillo n'avait pas validé alors qu'elles étaient l'une de mes meilleures paires préférées que j'avais. Il n'avait pas de goût de toute façon, mon style vestimentaire était très bien.

Alors que mon meilleur ami se garait devant la laverie où je me rendais habituellement, je dérivais mon regard vers lui en le jaugeant d'une manière incompréhensible, ne comprenant pas pourquoi il nous déposait là. C'est alors qu'il me souriait timidement en m'ordonnant que nous étions arrivés et que je pouvais donc détacher ma ceinture de sécurité. Je beuguais quelques minutes sur mon siège passager avant qu'il ne détache lui-même mon ceinturon, Rafaël me souriait de nouveau en m'invitant à sortir de son véhicule en me disant que tout le monde m'attendais. Sur le coup je n'y comprenais rien, je suivais bêtement mon ami qui se dirigeait tranquillement jusqu'à l'intérieur de la blanchisserie dans laquelle j'avais rencontré Nabil pour la première fois. Mes sourcils se fronçaient peu à peu lorsque je vis mon frère de cœur prendre chemin vers la porte qui menait sur le toit du bâtiment. Nous montions une dizaine de marches jusqu'à ce que Rafaël me demande de fermer les yeux, l'une de ses mains attrapaient ensuite les miennes qu'il tirait illico jusqu'à la sortie du petit sentier que nous venions de franchir à deux. Mes pieds touchant enfin le sol, une faible sonorité de musique résonnait sous mes chaussures, j'entendais de petits chuchotements familiers parler entre eux ainsi que la voix de ma grande sœur qui disait aux autres de se la fermer. Rafaël me lâcha à la minute où tout le monde s'était mis à me souhaiter un joyeux anniversaire, les lèvres de mon italien effleuraient timidement l'une de mes pommettes qu'il recouvrait d'un seul et unique baiser après m'avoir pris longuement dans ses bras. Les membres de ma famille se ruaient sans plus attendre jusqu'à moi, ce fut ensuite au tour de mes amis proches que je remerciais poliment d'être venus. Tarik était même venue me souhaiter un joyeux anniversaire, nous n'étions pas particulièrement proche mais je restais tout de même touché qu'il vienne à ma soirée.

[PNL] - Âme vaincuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant