« Déteste-moi. Fais-moi un truc, déteste-moi. »𝐒𝐨𝐦𝐞𝐫𝐬𝐞𝐭 𝐡𝐨𝐮𝐬𝐞, 𝐋𝐨𝐧𝐝𝐫𝐞𝐬 - 𝟏𝟔𝐡𝟓𝟓
J'accompagnais harmonieusement mes bras qui suivaient les mouvements de mon corps, mes pieds étant parallèles dans mes bottines en daim, j'effectuais quelques mouvements de déhanchés tout en restant fluide dans ma démarche. Une autre mannequin croisait mon chemin sur ma route, celle-ci venait tout juste de regagner la scène tandis que je la quittais sous l'œil attentif du public. Je faisais le tour des différents chapiteaux où se déroulait le défilé afin de retrouver mon agent ainsi que le reste des autres filles qui devaient encore défiler. Je repérais rapidement Pietro parmi la foule, je lui faisais signe que je revenais d'ici peu, je me dépêchais d'aller me changer dans l'espace cabine qu'avait installé les organisateurs, un peu plus tôt dans la matinée. Je retirais ma pièce de collection pour enfiler ma tenue de ville d'aujourd'hui, je n'avais pas duré plus longtemps que dix minutes, le temps pressait déjà et je devais encore passer à mon appartement pour faire ma valise. Je repartais pour Paris dès ce soir, seulement pour des vacances que j'allais passer auprès des miens. Mon vol était à dix-huit heures, j'avais pris un vol direct qui me ferait normalement arriver sur les coups de vingt-deux heures, une fois arrivé là-bas je devais retrouver mon petit frère qui s'était proposé de venir me récupérer à l'aéroport. Après plusieurs mois de travail à la chaîne je m'étais enfin décidé à me prendre des vacances, en même temps je n'avais pas eut d'autres choix que d'en prendre, ma santé s'était un peu affaiblie depuis quelques semaines. J'avais revue mon médecin traitant pour m'assurer que cette rechute était simplement liée à mon travail et non à ma névrose, en réalité c'était un peu des deux. Suite à ça j'avais demandé à mon agent d'annuler quelques uns de mes rendez-vous du mois prochain, je devais éviter de me surcharger de travail si je voulais être en forme.
Je finissais par retourner auprès de mon agent, je récupérais mon sac à dos que j'avais emmené pour la journée, je suivais sagement mon ami jusqu'au parking du Somerset House. J'avais pris soin d'éviter les médias en remontant dans le van que nous avions pris pour venir jusqu'ici, mon chauffeur démarrait en direction de Kesington, la ville où nous habitions avec Pietro. J'étais descendue la première de la voiture comme l'italien habitait à quelques mètres plus loin de mon immeuble, un simple signe de main avait suffit pour que l'on se dise au revoir et j'étais ensuite monté dans mon immeuble. Comme ce matin je me trouvais de nouveau seule dans l'appartement, Naël travaillait encore à son bureau donc je ne le verrai pas du tout de la soirée. On se croisait souvent en coupe-vent, on essayait quand même de s'appeler au téléphone pendant nos pauses du midi, la base.Ayant toujours mon sac sur le dos, je me dirigeai vers la pièce de mon dressing où j'avais laissé ma valise vide pour mon prochain séjour à Paris. J'avais regardé approximativement la météo et il n'allait que pleuvoir durant la majorité du temps, et les températures n'étaient pas non plus très chaudes. J'avais donc pris des vêtements chauds pour le mois, deux paires de baskets, des affaires de toilettes et quelques bricoles inutiles qui pèseraient lourd dans ma valise. Je repassais par la cuisine pour me prendre quelque chose à me mettre sous la dent durant mon voyage, je savais que je n'allais pas beaucoup manger vu ce qu'on nous servait dans l'avion. Avant de partir je vérifiai de n'avoir rien oublié, je reprenais ma valise en main que je faisais rouler jusqu'au bout du couloir de mon immeuble. J'avouais que j'appréhendais légèrement ce retour en France, je savais le bourbier qui m'attendait là-bas. J'appréhendais beaucoup mes retrouvailles avec mon ex, j'imagine que de son côté aussi il l'appréhendait, ça faisait des années que je n'avais pas voulu écouter ses explications et j'allais enfin finir par le faire. En fait ce voyage n'allait même pas être des vacances.
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[PNL] - Âme vaincu
Hayran Kurgu𝐋𝐨𝐫𝐬𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐚 𝐋𝐮𝐧𝐞 𝐫𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞 𝐒𝐨𝐥𝐞𝐢𝐥. « 𝐇𝐚𝐛𝐢𝐭𝐞́𝐞 𝐩𝐚𝐫 𝐬𝐚 𝐡𝐚𝐢𝐧𝐞, 𝐢𝐥 𝐧'𝐲 𝐚𝐯𝐚𝐢𝐭 𝐪𝐮𝐞 𝐬𝐨𝐧 𝐜𝐨𝐞𝐮𝐫 𝐪𝐮𝐢 𝐬𝐚𝐢𝐠𝐧𝐚𝐢𝐭 ». 𝐀̂𝐦𝐞 𝐯𝐚𝐢𝐧𝐜𝐮 - 𝐍.𝐎.𝐒