[PNL] - Âme vaincu

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« Si on m'avait dit que ce soir là que t'allais changer ma ive »
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Mahalia

Les gouttes de pluie s'abattaient sur la vitre du pare-brise du véhicule à Abraham qui observait sa montre de luxe depuis plusieurs secondes. J'avais été invité pour un gala où la majorité des personnes de la haute société se trouveraient, pour ce soir j'étais accompagné de Béa, une amie de mon boulot. Cette dernière était ravi que je lui propose de me tenir compagnie puisqu'elle adorait le luxe et ses avantages, son tempérament bien trempé me rappelait le personnage de Gabrielle Solis dans la série de Desperate Housewives. Naël n'était pas libre de m'accompagner, trop occupé à bosser sur les dossiers de ses clients. Il était avocat et possédait son propre cabinet, il était l'un des meilleurs du pays et le plus conseillé.

- Moi je te le dit t'aurais du rester avec le rappeur. Me conseillais Béa. Un homme d'affaire c'est chiant, tu t'ennuies, il ne t'apporte absolument rien dans ta vie et en plus tu ne le vois jamais. Il se couche à l'heure où tu te lève et inversement alors qu'un rappeur ça t'apporte des bénéfices et tu peux être en contacts avec des personnes importantes. Et puis honnêtement est-ce que c'est un bon coup ?

- Puis-je me permettre ? S'imposait mon chauffeur.

- Certainement pas-

- Si vas-y. La coupais-je.

- Je vous conseille de rester célibataire au moins vous n'aurez pas de problèmes et vous serez tranquille.

- Si c'est pour donner des conseils de merde vous pouvez vous les gardez. Râlais Béa.

- Ne jouez pas les frustrés parce que votre amie a plus de vie active que vous. S'agaçait Abraham.

Les deux se titillaient jusqu'au peu de chemin qu'il nous restait. Abraham nous déposais devant le petit tapis rouge disant qu'il irait faire un tour en ville le temps que nous terminions notre soirée. Je montais les cinq marches qui menait à l'entrée du bâtiment, une foulée de photographes se poussaient parmi tant d'autres afin d'obtenir les meilleurs clichés des célébrités. Je prenais deux fois la pose puis m'en allais rejoindre le reste des invités, la salle était rempli de petites tables rondes, d'une bonne dizaine de serveurs faisant des aller-retours entre les cuisines et la salle. Béa et moi nous asseyons à une table pratiquement complète, seul deux places restaient et nous venions de les remplir. Un couple d'âgé et de deux jeunes amis nous accompagnais ce soir, si l'un faisait des jeux de regards à ma luxueuse amie celle-ci préférait s'observer dans son mini miroir trop concentré à admirer sa beauté. De mon côté je répondais à quelques mails professionnels puis à des messages auxquels je n'avais pas répondu durant la journée, mon morpion de frère me réclamait de lui rapporter un souvenir du pays et Hana me disait qu'elle attendait avec impatience mon retour à la capitale. De plus j'avais reçu un snap de la part d'un ami qui avait partagé la storie de Nabil, c'était une photo venant de la laverie principale de Corbeil, ce fameux endroit où j'avais rencontré mon premier amour pour la première fois. Il devait être aux alentours de dix-sept heure et ma mère m'avait envoyé affronter l'affreuse canicule de juin pour aller faire une simple machine afin de faire des économies d'électricité. Qui m'aurait dit que mon futur aurait changé ce soir là.