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« Cette époque est lourde, aussi lourde que le poids que portent mes paupières »————

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« Cette époque est lourde, aussi lourde que le poids que portent mes paupières »
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Mahalia

La plupart des garçons de la bande avaient quitté la villa très tôt le matin ce qui nous laissait donc un peu de calme à Béa et à moi. Pendant que je préparais notre café, elle terminait de répondre à ses mails et également à son agent qui la suivait depuis Paris. Alors que le sien courrait de droit à gauche entre ses appels vidéos incessants, le mien s'était permis de s'offrir un week-end à Venise avec sa fiancé que je n'avais rencontré qu'une seule fois lorsque j'avais dû passer chez Pietro pour récupérer mon agenda de la semaine. Rien à dire appart une simple blonde vénitienne venu tout droit d'une école d'architecture américaine. D'après mon agent leur histoire ne datait pas d'aujourd'hui, les deux s'étaient rencontrés lors d'un pot de vin à Londres.

- Y reste du féca ou pas ? Bâillait Lukas qui frottait ses paupières entre les paumes de ses mains, traînant sa paire de savates contre le carrelage blanchis de la salle à manger.

- Non. Beuglait Béa, les yeux scotchés à son smartphone.

Comment j'allais pouvoir leur arranger un coup si elle ne se montrait pas coopérative ? Ils ne s'aimaient déjà pas depuis notre arrivée, encore moins avec l'histoire d'hier soir pour une simple affaire de vol d'assiette. J'avais aidé Dieydi à préparer le repas de la veille dans la joie et la bonne humeur grâce aux sonos allumées du salon. Nous avions cuisiné plusieurs choses afin qu'il y'ait du choix pour tous. Béa était sensé rentrer bien plus tard dans la soirée alors je lui avais laissé sa part de côté au cas où, et bien évidemment il a fallu que Lukas pique dans la sienne. Il venait de se lever d'une longue sieste de quatre heures et tous le monde pensait qu'on le reverrait d'ici le lendemain matin mais ce ne fut pas le cas. De plus, il ne restait que de simples restes à décongeler étant donné que les garçons avaient terminé toute la ration d'hier soir. Miss bourgeoise rentra une heure plus tard, elle monta se prendre un bain puis nous rejoignîmes au salon pendant que je jouais les arbitres de jeux entre Mess et Abdel qui se faisaient une partie d'échecs à vingt-deux heures trente. Descendant les escaliers boisés et tout grinçants de la villa, ma belle pointait le bout de son nez pour la première fois de la journée puisqu'elle n'était pas présente à la maison. Elle ouvrait le frigo et constata qu'il n'y avait rien de prêt, je lui disais que je lui avais préparé une assiette que j'avais laissé dans le micro-ondes, pour couronner le tout Lukas me scrutait bizarrement en me disant ses mots : « Tu parles du reste de tout à l'heure ? Je l'ai mangé, j'pensais que c'était pour moi ». Il n'en fallu pas plus pour que l'argentine expose sa colère contre celui-ci qui commençait à chauffer à son tour face à son comportement excessif. Les garçons et moi n'avions pas hésité à séparer ces deux enfants par peur qu'il n'y ait un carnage dans la villa. L'argentine monta directement à sa chambre, faisant bien exprès de taper des pieds en remontant les escaliers.

[PNL] - Âme vaincuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant