Chapitre 9: Transplanage d'escorte

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Fin août est arrivé à une vitesse si fulgurante que j'en ai le tournis rien qu'en y repensant.


D'ailleurs, je me demande bien comment une saison peut passer aussi rapidement tout en étant d'un ennui mortel... Oui, car là est tout le problème. J'ai passé ces trois dernières semaines à ne rien faire... rien faire du tout !



Mes journées commençaient toujours par un cours de piano, et se terminaient toujours par une leçon de vie ou de morale par ma tante Arletha. Et entre les deux, je n'étais bonne qu'à rester dans ma chambre et à étudier pour ma sixième année, malgré mes résultats de BUSE plus qu'excellents J'avais tout de même obtenu deux Optimal... un en Métamorphose, et un en Défense contre les Forces du Mal. Chose qui avait impressionné mon oncle.


Eux qui me jugeaient frêle et sans défense, j'ai été très satisfaite de voir leurs petits nez se plisser d'étonnement lorsque, sur mon bulletin, un des examinateurs à fait mention de la merveilleuse capacité qu'avait mon Patronus, à galoper fièrement autour de moi, comme Happy le faisait dans son manège.



Je soupire et referme mon livre avant de le poser sur ma coiffeuse.



Mes pas me traînent vers le balcon, là où le soleil commence doucement à pointer le bout de son nez. J'avais été réveillée aux aurores par un mauvais rêve. Encore un. Mais cette fois-ci, il était plus puissant que les autres. Plus réalistes, surtout. Je n'avais guère eu envie de me rendormir, préférant la lecture du dernier livre de poésie que m'avait envoyé Minerva.


Il me tarde de revoir ma meilleure amie à Poudlard... mais je ne veux pas quitter l'Angleterre, et Flaglet-le-Haut. Et cela, pour des raisons très égoïstes, je devais bien me l'avouer. La principale résidait dans le fait que je ne reverrais pas Mr Potter avant un très long moment.



Henry Potter.



Comment expliquer par des mots simples, que cet homme m'avait tenue en haleine tout le mois d'août ? Je m'étais inquiétée pour lui, parti en mission, dans des contrées inconnues, avec seulement trois petites lettres pour me rassurer sur sa santé. Et encore, elles contenaient plus de questions sur ma propre vie, ici au manoir, que de détails de sa vie à lui.



Mais je n'ai pas eu de nouvelles depuis cinq jours, et à présent, je me dois d'avouer que j'ai peur qu'il ne m'ait oubliée, moi et mon histoire de pique-nique annuel, au bord du lac.



Ma bouche laisse de nouveau échapper un soupir et je pars en direction de la salle de bain pour prendre un bain et enfiler ma nouvelle robe aux couleurs du soleil, commandée à Paris, exprès pour cette occasion. Oui, ridicule est mon second prénom en ce moment, inutile de me le rappeler...



Une fois enfouie sous une montagne de bulles roses et violettes, je me mets à penser à ma tante. Elle doit être d'une humeur massacrante aujourd'hui. Et la raison réside principalement en ce pique-nique et en l'invitation que j'ai donnée à Mr Potter pour m'y accompagner.

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