Chapitre 57 : Dîner familial

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Si j'avais su ce matin, en allant m'acquérir de l'avancée des travaux de Godric's Hollow par rapport à ce maudit garant pour lancer officiellement le chantier, que tous – et je dis bien tous – mes problèmes seraient résolu, je jure sur le saint livre de Merlin que je n'y aurais jamais cru !

Face à moi, Maître Pythies me regarde d'un drôle d'air, comme s'il m'était poussé deux têtes. Ou comme s'il m'avait parlé en langage elfique.

- Vous... pouvez me répéter, cela, Maître, murmuré-je, un rouleau de parchemin coincé entre les doigts.

J'ai les mains qui tremblent tant je ne crois pas à ce qu'il vient de m'annoncer.

- Les travaux avancent à bon rythme. Vos elfes de maison sont redoutables, Lady Peverell. Ils ont abattu un travail co...

- Ce n'est guère de cela dont je parle ! coupé-je, frustrée, malgré mon regard qui fait le tour de la « salle de bal », jadis une énorme ruine dont les pierres étaient pleines de mousse et dont une partie du mur du fond était écroulé.

A présent, le sol bétonné est propre, prêt à être marbré, les murs sont refaits à neuf, prêt à être peint et décoré, et lorsque je lève les yeux, je vois une magnifique charpente se dessiner succinctement sous un léger amas nébuleux. C'est... exactement ce que je voulais. Cette impression d'avoir la tête dans les nuages.

- Vous parlez du garant ? reprend-t-il.

Je me tourne de nouveau vers Maître Pythies dont la longue barbe blanche est coupée en pointe. Autour de lui, un parchemin et une plume virevoltent tel un ballet aérien, prenant en note tout ce que je dis et toutes les recommandations à venir pour ma propriété.

- Oui, acquiescé-je en arquant un sourcil.

J'ai le cœur tellement comprimé que j'en ai mal à la poitrine.

- C'est... Mr Henry Potter qui a signé, me dit-il en me montrant du bout de sa baguette ladite signature sur le parchemin que je tiens entre mes mains crispés.

Mon regard étonné lit bien son nom. Son nom complet.

Henry Alysander Leroy Potter.

Oui aucun doute possible... c'est bien son écriture. Et c'est bien son sceau.

Je me masse le sternum d'une main tremblante. J'ai l'impression d'être en nage. La tête me tourne tellement que Maître Pythies me rappellent l'Hydre.

- Quand ? questionné-je, la voix haut perchée.

- Il y a une bonne semaine, me dit-il de manière crédule.

- Mais... pourquoi ?

Ma voix monte encore plus dans les aigus. Je ne comprends rien à ce qui se passe, je... je ne lui ai jamais rien demandé, ni même parlé de ça. Enfin... je crois ?

- Lady Peverell, c'est... ce n'est pas à moi de vous répondre, déclare Maitre Pythies en se reculant comme pour signifier que je n'ai pas à l'inclure dans ce genre de questionnement. Mais Mr Potter s'est assuré, avant son départ, que tout soit réglé comme vous l'entendiez.

Je le vois faire une petite moue agacée et s'efforcer de ne pas lever les yeux au ciel.

Face à mon mutisme – ou à ma mine fermée, au choix, il poursuit :

- Il m'a dit n'engager sa garantie que si, et seulement si, me précise-t-il, j'effectuais à la lettre vos demandes de rénovation. Ainsi... maintenant que les fondations ont été consolidées, la charpente réparée et les murs stabilisés, par quoi dois-je commencer, Lady Peverell ?

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