Après la catastrophe qui avait eu lieu en cours de Potion, je m'étais fait sévèrement reprendre par ma tante, jugeant mon comportement inacceptable, me punissant par la même occasion par la privation de mon week-end à Paris avec Elisabeth pour les vacances de mars.
J'avais été furieuse de cette sanction alors que je n'avais strictement rien fait ! Mais pour éviter une sortie à Pré-au-Lard avec Aro Greengrass, j'étais prête à rester enfermée à Flaglet-le-Haut, et à trier toutes les feuilles d'heures de colle de Poudlard, datant des dix dernières années. Cela m'avait pris exactement douze heures, soit six samedis... et Aro avait fini par m'oublier. De manière momentanée, certes, mais au moins j'avais eu la paix. Cette paix tant attendue !
Le Poudlard Express rentre en gare, et la tête de la locomotive rouge se met à siffler bruyamment crachant de voluptueux nuages de fumée nacre, donnant ainsi une apparence de fantôme aux personnes attendant leurs enfants sur le quai de King's Cross.
Je relève la tête et tourne mon visage vers Victorine et Belinda en train de ranger leurs livres dans leurs sacs, alors que Una et Minerva terminent d'écrire le devoir qu'elles doivent rendre en commun au cours de Botanique pour la rentrée. Le mien est à rendre avec Garrett, et heureusement, il est terminé depuis une semaine déjà. Je n'aurais jamais imaginé que Garrett soit aussi intéressé par les plantes carnivores de l'Amérique du Sud.
– Dis-moi que tu viendras me voir pendant ces vacances ? demandé-je à Minerva, la voix suppliante.– Tu as l'air si désespéré Charlotte, je t'assure je m'inquiète vraiment pour toi, me dit-elle, soucieuse en enfilant son manteau et son chapeau à plume sur la tête.
– Ça va, je t'assure, la rassuré-je en enfilant moi-même mon béret sur mon chignon bouclé, et mes gants en cuir, malgré les prémices du printemps. Mais... tu vas me manquer, avoué-je en lui faisant une petite moue.
Ma meilleure amie me regarde, et me prend dans ses bras avant de me déposer un petit baiser sur la joue.
– Je viendrais le week-end prochain, promis ! me dit-elle en me jetant un regard rassurant par-dessus ses lunettes carrées. Mais ne t'habitue pas à ce genre de démonstration amicale !
Un sourire s'élargit sur sa bouche, et mon visage s'illumine à mon tour.
J'ai hâte d'être à ce week-end, du coup... surtout depuis que mon week-end à Paris a été annulé.
***
Minuit sonne dans le salon, et les douze coups de l'horloge résonnent jusque dans ma chambre et dans mon oreille qui se trouve être collée à ma porte de chambre. Un petit sourire se dessine sur mes lèvres lorsque je constate que tout le monde dort bien sagement. Enfin tout le monde... ma tante et mon oncle pour être exacte.
J'enfile mes bottes d'équitation, et ma veste par-dessus ma chemise de nuit, et m'éclipse gentiment dans les escaliers, puis dans le hall d'entrée avant de disparaître dans la nuit noire, pour ne réapparaître que dans l'écurie, en retirant ma cape d'invisibilité de dessus ma tête.
Je longe les premiers box, là où se trouvent les chevaux de ma tante et mon oncle avant d'arriver à celui de Happy, tout au fond à droite. À peine ai-je le temps d'ouvrir la porte, que je sens ses naseaux venir se poser sur ma tête, me souffler toute son haleine de foin en plein visage.
– Oh Happy, lui dis-je en serrant son encolure entre mes bras. Tu m'as tellement manqué !
Mes lèvres se posent à plusieurs reprises sur son encolure et son chanfrein, et je sors de ma veste une grosse poire que j'ai récupérée dans la cuisine, plus tôt dans l'après-midi.
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FanfictionChoquée par son propos, je loupe le pas de danse et Mr Potter me resserre brutalement contre lui, pour m'éviter une chute mémorable devant l'ensemble des convives. Par Merlin, que cette situation est gênante... Nous sommes tellement proches que ma p...