Au bout d'un moment, la plénitude se dissipe peu à peu, et, manquant sans doute d'air, Henry se retire de moi, laissant alors la fraîcheur de la pièce me mordre les seins et le ventre.
Il roule sur le côté, se vautrant avec langueur dans la paille alors que moi... je réalise avec effroi petit à petit ce que je viens de faire... Ce que nous venons de faire. Ne lui ai-je pas reproché, pas plus tard que ce midi, de venir et de prendre ce dont il avait envie avant de repartir ? Ce sentiment me lacère le cœur parce que je sais qu'il va s'en aller... Bientôt.
Mais sa main qui se faufile jusqu'à ma taille et qui m'attire tout contre lui, là où mon genou remonte jusqu'à son ventre et où ma tête se pose tout près de son épaule, ma bouche contre sa peau, calme mes inquiétudes. Bien sûr que Henry va repartir... Il est Auror et moi... Qu'une simple étudiante. A quoi aurais-je dû m'attendre ?! Notre histoire ne peut en être autrement. Du moins pour le moment.
Sa main longe ma taille puis se pose avec fermeté sur ma fesse droite, comme un acte possessif pour me rappeler que je suis à lui. Je relève alors les yeux vers son visage tandis que son autre main se pose avec délicatesse sous mon menton.
— Je vois bien trop de questions dans vos yeux, Charlotte, me dit-il doucement, le souffle encore court. À quoi pensez-vous ?
Je lui souris, un peu tristement, je dois bien l'avouer, ce qui lui fait froncer les sourcils.
— Je ne veux pas partir à Poudlard et... Vous laissez, avoué-je, tendrement. Je ne veux pas que vous partiez...
Henry soupire, s'humecte les lèvres, sans doute à la recherche de la meilleure réponse à me faire, puis il raffermit sa prise sur mon corps, me témoignant alors une affection physique qui, mine de rien, m'apaise.
— Avons-nous le choix ? me répond-t-il, tristement lui aussi.
Je hausse les épaules, incertaine.
— Je ne suis pas obligée de... De retourner à l'école, murmuré-je du bout des lèvres ce qui fait arquer un sourcil Henry.
— Et vos ASPIC ?
— Je suis une Lady... Ça ne me servirait à rien, marmonné-je, à regrets. Je ne peux même pas étudier les matières qui m'intéressent. Je ne travaillerais sans doute jamais de ma vie... Les ASPIC c'est juste une... Affiche sociale, lâché-je avec amertume. C'est ça d'être une héritière. Vous étudiez pour rien. Ou si... Faire la potiche à un dîner d'un ennui mortel organisé par votre bêta de mari dans le seul but de vous exposer comme le joyau le plus précieux de sa collection. Alors... Mes ASPIC... Voilà ce que j'en pense.
À la fin de ma tirade, Henry me lance un regard choqué, puis, sans crier, gare, il éclate d'un rire grave et suave. Le genre de rire qui fait chavirer mon cœur.
— Pourquoi riez-vous ? murmuré-je, indignée.
— Ça... Ça sortait du cœur, n'est-ce pas ?
— Peut-être...
Henry se penche pour me dérober un léger baiser, un sourire rivé sur le coin des lèvres.
— Par chance, je suis loin d'être un bêta, et je déteste les dîners d'un ennui mortel. De plus, vous exposer comme une potiche me paraît être une idée bien sordide, me lance-t-il, les sourcils froncés.
— Il n'empêche que ma septième année reste...
— Obligatoire, lâche-t-il alors que le mot « optionnelle » sort de ma bouche. Et non négociable, Charlotte. Demain, le Poudlard Express part à 11h et vous avez intérêt à y être... Pas pour moi, mais pour vous. Et puis... Que faites-vous de vos amis ? me demande-t-il. La septième année est la meilleure de toute... Croyez-moi.
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First Impression
FanfictionChoquée par son propos, je loupe le pas de danse et Mr Potter me resserre brutalement contre lui, pour m'éviter une chute mémorable devant l'ensemble des convives. Par Merlin, que cette situation est gênante... Nous sommes tellement proches que ma p...