Chapitre 1

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Nora avait les yeux camouflés. La jeune femme avait deviné ce parfum si familier :

— Rayan c'est toi ?

— Surprise, cara.

La jeune femme se retournait afin de voir son mari en chair et en os. C’est le célèbre milliardaire du tout Sagno Del Mar. Il était élégant dans son costume noir. Sa chemise blanche laissait son torse musclé apparaître sous les yeux de Nora. La détective se demandait comment le célèbre Rayan Fatrouni faisait pour être aussi sophistiqué, soigné et extravaguant dans ses vêtements. Ça faisait depuis le début du ramadan qu'elle ne l'avait plus vu. La vie ne lui avait pas rêvé mieux que de finir ce dernier jour, avant l'Aïd, au côté de son ami, de son mari, de son amant. Ce dernier prenait sa femme dans ses bras :

— Tu m'as tellement manqué, habiba. Et je te réponds à la belle déclaration que tu as fait à ma famille : moi aussi je t'aime et je t'aimerai pour tout l'éternité. Et c'est un grand honneur de t'avoir comme femme.

Toujours blottie dans les bras de son amant, Nora était émue. Quelques larmes perlaient ses joues à cause de ces retrouvailles. Cette détective avait pensé à son mari nuit et jour. Elle ne disait rien. Son silence valait de l'or. Elle se laissait toucher ses cheveux par son ancien mafieux. Oui, auparavant, Rayan avait travaillé dans une mafia à Dubaï jusqu'à ce qu'il avait décidé de créer la marque du casino JOA et de partir faire sa nouvelle vie dans le Midi. Nora Kaddour est comme une évidence à son cœur. La famille Fatrouni s'enjouait de ce moment charmant entre les amoureux. Farceur, Farid avertit le couple :

— Ray, Nora, on vous laisse seuls. Demain c'est le grand jour.

Soraya regardait sa montre :

— De mon côté, j'ai une dernière tournée de backlawas à finir.

Rassuré, Rayan souriait. Il était si heureux de revoir la famille :

— Je suis ravi de vous revoir tout le monde. Merci d'avoir accompagner ma Nora pendant tout le ramadan.

— Normal, elle est de notre famille, maintenant.

— Oui. Vous vous êtes habitués à la vie d'un sagnois ?

— Oui, mon fils. On est déjà chez nous, à la maison. Dubaï est désormais derrière nous.

Rayan prit le visage de sa femme entre ses mains :

— C'est vrai. On ne s'ennuie pas ici. Tout est si beau et si naturel, dit-il d'une voix rauque tout en caressant les joues de sa belle policière avec son pouce.

Le teint de la jeune femme devenait écarlate. Son cœur se gonflait aussi vite qu'un pneu. La famille de Rayan s'éloigna à pas discrets. C'était le plus beau jour pour la détective de retrouver son mari après des semaines de spiritualité et de distance à cause du travail. L'algérienne voulait tous savoir, dans le moindre détail, du séjour de son homme :

— Alors, et ton ramadan ?

— Comme chaque année, je me soumets aux règles de cette période unique.

— Tu as vu les autres casinos de France ? Quel est ton préféré ?

— Ils sont extraordinaires. Il y a de bonnes équipes. Mais le meilleur reste quand même mon siège social qui se trouve ici chez nous.

— Pendant ton séjour, tu as joué aux cartes ?

— À ma sauce, comme d'habitude, sans mise d'argent. Mais j'y ai moins joué pour me consacrer davantage à ma religion. Et toi ?

— Pareil. Il y a eu ça, puis les enquêtes... Heureusement que ma famille et la tienne sont là pour me soutenir dans les moments compliqués. Ce sont des amours. Franchement, cette période était trop dure sans toi, confirme honnêtement la jeune femme.

Une Paire d'As (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant