Le Sagno Del Mar était un « spot » connu de nombreux graffeurs. Grâce aux résidences artistiques organisées par la Maison de la rue de l'Impasse, cette ville du Midi avait eu de la chance de posséder sur ses murs des oeuvres d'art de beaucoup d'artistes du monde.
Cela faisait plus de dix ans que le Sagno Del Mar perpétuait la street art. Tous ces artistes de ces chef-d'oeuvres venaient des quatre coins pays de la planète pour faire de la commune leur terrain de jeux. Toutes les fresques ravissaient petit et grands. Le jour était arrivé, l'exposition de grafittis, baptisé "Minifest, Grafipk Art" commençait sur les chapeaux de roues :
Ce projet consistait à rendre le Sagno Del Mar la ville la commune artistique de toute la région PACA. Madame le maire Natalia Bicret prononçait un discours très enthousiaste, promouvant le travail des artistes : l'objectif est d'en faire de la ville des roseaux un musée d'art à ciel ouvert. Ainsi ces chef d'oeuvres sont gratuits et faisaient le plaisir des yeux du public.
Visible au port, une immense Marianne, symbole de la République, ornait le mur d'une maison. Sur son visage, il écrivait « Respect, résiste, espoir, liberté... » en lettres multicolores. Un chef d'oeuvre réalisé par Monsieur Serpent Grafitti.
Vers le port, un des grafittis, que Nora préférait le plus, exposait sa grandeur : c'était l'exemple parfait d'une mise en abyme dans la littérature française. Comme le schéma des poupée russes, c'était des boîtes empillés où il y avait au milieu le drapeau de la Jamaïque.
En 2017, dans la place Perin, une grapheuse brésilienne réalisait ce graff : une femme matelôt avec pour inscription « Je pense à toi ». La thématique abordée par l'artiste était « saudade » que se traduisait en français par « le manque d'amour ».
Sur le mur d'en face, une fresque tout aussi imposante avait été réalisée cet année par le graffeur d'Avignon, Sock Wild Sketch. Dans ce graffiti, un bâteau pêcheur naviguait sous ces vers d'eau où nageait des baleines. Cet artiste avait composé dans la cité des roseaux beaucoup d'autres grafittis comme "La Petite fille et son chat" ou encore le "Kraken" qui était aussi un grafitti récent montrant ce poulpe géant, ce céphalopode issu des légendes scandinaves. Sa dernière nouveauté fut, près de l'INSPEE, l'image d'une petite fille complètement accro à son portable avec pour message "#Éteins ton écran".
La rue de l'Impasse Noël Verlaque était un lieu très prisé où les amateurs de street-art exprimaient leurs sentiments. Dans ce quartier, se déclinait des chef-d'œuvres de l'hollandais Dopie. Ce dernier, très impliqué dans la défense de la biodiversité et la cause animale, avait çoncu plusieurs animaux colorés : "Le poisson Place de la Lune", "Le lapin rose" sur la place des Moussi, "Le bulldog vert" à l'entrée du bar l'Impasse. Son dernier oeuvre était "la girafe" sur la maison en face du théâtre. Dans cette rue, il y avait des fresques sur des cactus.
En 2019, Xarvis Arrendondo, artiste mexicain, réalisa l'oeuvre d'une enfant mangeant du miel, avec ce slogan « Bee Nice », en français dans le texte « Soyez gentils avec les abeilles !». Très inspiré de l'artiste international Bansky, l'artiste était un habitué des immense fresques réalisées dans les favelas sud-américains. C'était sa première création aux anciens quartiers du Sagno Del Mar.
Un des bijoux du Sagno Del Mar, qui a été fait au Sagno Del Mar récemment, était cet oeuvre graphique murale sur le Square Anatole, près de la poste. Le fameux "carrefour" où tous les voitures passaient. L'artiste Shaka avait réalisé l'image de cette femme qui portait la planète Terre sur son épaule. C'était l'oeuvre préféré de Rayan. Comme le disait le joueur de poker, avant il y avait une fresque d'une mer, des vagues qui montrait la forme du continent africain. Juste en face du square, un graffiti de Supo Caos qui dévoilait un univers survitaminé et haut en couleur.
Sur la fresque de la caserne de pompier du Sagno Del Mar, un fond bleu lagon montrait une femme déterminée à sauver une vie : un hommage aux pompiers, les héros du quotidien. Au Boulevard Stalingrad de la ville, il y avait eu du changement. Les voitures ne pouvaient plus stationner sur le trottoir. L'école privée et religieuse des Maristes avaient enlevé leur mur afin de montrer la façade du bel église où se diffusait, à l'occasion des vacances de Noël, des images montrant les saisons, l'Histoire et les traditions religieuses du Christianisme. Il y avait une collection de grafittis. Deux nouveautés complètaient cette rue : tout d'abord, la façade de la criée, le nouveau bâtiment de musculation, juste à côté des Maristes, avait été refaite à neuf par le talentueux Iker en cinq jours également. Ensuite, ce portrait de cette femme brûlante, peinte par Hektor, illuminait l'entrée de l'espace Casanova, près de la laverie. Nora ne reconnaissait plus ce grand boulevard qu'elle connaissait depuis tant d'années. Une nouvelle page se gravait dans les rues du Sagno Del Mar.
Depuis deux décennies, sur la friche industrielle de Bois-Sacré du Sagno Del Mar, s'ouvrait un véritable musée de la consécration du graffiti. D'immenses fresques ont été réalisées par des graffeuses et graffeurs locaux, dont l'artiste Seok qui avait aussi peint la fresque des indiens, place des Moussi. Dans le hangar, un message de Loiko sur la corniche Giovannini est clair : " Dans le graffiti tu croiras ! ". Ce grafitti était un zoom du célèbre tableau de Michel-Ange, La Création d'Adam.
Et la description de toutes ces merveilles était longue. Une vraie mise en bouche du street art !!!! Un arrière goût qui enivrait toutes les vies des habitants et des touristes de la ville !!! Invraisemblable, audacieux, créatifs, il y a en avait de toutes les horizons, de tous les contrées du globe. Nora et Rayan voyageaient avec tous ces chef-d'oeuvres. Ils étaient comme des enfants sur un nuage de douceur. Ils surveillaient en même temps le bon déroulement de cette exposition. Tout se passait bien dans les bonnes conditions. L'exposition se finissait vers le début du déjeuner. Le couple se dirigea vers le Casino Joa. Un duel pas comme les autres les attendait. L'enquête n'était pas prêt de s'achever tout comme cette nouvelle partie de cartes qui s'annonçait être un moment très tendu.
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Une Paire d'As (Tome 2)
Romance"Selon une grande passionnée de la littérature, il faut toujours jouer loyalement quand nous avons des cartes en notre possession. La vie est un jeu de cartes dont le geste ne fait pas qu'un atout majeur. Le Hasard bat cette vie de cartes.Toi et moi...
