Chapitre 44

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La jeune femme se réveilla brusquement à l'hôpital. Elle fut horrifiée de trouver un homme dans la pièce. Quant à Rayan, il fut heureux de voir sa femme en vie. Il la rassura par le biais de son doux regard :

— Calme toi, n'aie pas peur, Nora. Tout va bien.

Par les yeux émeraude de Rayan, la jeune femme essaya de garder son sang-froid. Elle se calma aussitôt. Soudain, le médecin débarqua dans la pièce. L'ambiance était tendue. Il analysa la jeune femme :

— Il faudra aller tout doucement avec Nora. Je peux compter sur vous, Monsieur Fatrouni, pour retrouver la mémoire à notre détective ?

— Bien sûr. Ce sera rapide mais est-ce qu'elle peut sortir de l'hôpital, aujourd'hui ?

— Oui mais il faudra ne pas la brusquer.

— Je sais. Le secret de sa guérison c’est d’aller tranquillement avec elle. Elle est hypersensible.

— Exactement. Je vous dis "merde", Monsieur Fatrouni, pour votre nouvelle mission.

— Merci.

Ne se rappeler plus de rien fut effroyable aux yeux de la détective. La jeune femme avait l'impression d'être invisible face à l'univers entier. Il ne restait qu'un tapis de poussière dans son esprit. Comment la jeune femme parviendra t-elle à se rappeler de l'homme de sa vie, son alter égo ?

Le couple sortit de l'hôpital. Le milliardaire invita sa belle à partager une coupe de glace à La Crêperie Les Deux Frères. Rayan command deux coupes de Sunday Turtle :

Un Sunday Turtle se compose d'une coupe où se trouvait une montagne de boule de glace de chocolat et vanille, quelques vermicelles colorés, des noix émincées et un cigare-biscuit

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Un Sunday Turtle se compose d'une coupe où se trouvait une montagne de boule de glace de chocolat et vanille, quelques vermicelles colorés, des noix émincées et un cigare-biscuit. Une cerise surmontait ce sublime dessert.

Au café, la vue de la mer avec les Deux Frères était à couper le souffle. Nora observa une vue éblouissante avec le levé du soleil. Quelques nuances de couleur couvraient le ciel : l'orange se mariait avec le bleu russe. Ces deux couleurs complémentaires se mélangeaient subtilement. La jeune femme avait la sensation que c'était la fin de la journée alors que c'était le début d'un nouveau jour d'été.

Mais le plus beau spectacle restait cet homme de la trentaine, beau de l'extérieur’ mais aussi noble de l'intérieur. Il vieillissait avec l'âge mais il restait aussi onctueux comme du bon jus de fruits, physiquement et intellectuellement. Timide, la jeune femme tenta une conversation avec ce spécimen :

— Euh... Merci d'avoir veiller sur moi à l'hôpital, Monsieur...

— Monsieur Fatrouni. Mais tu peux m'appeler Rayan comme tu l'as toujours fait. Inutile de me vouvoyer, Nora.

La jeune femme savoura sa glace en ne perdant pas de vue cette discussion. Elle essaya tant bien que mal de se souvenir de son patronyme :

— Donc c'est mon prénom.

— Oui.

— Quelles sont mes origines ?

— Algérienne-turc. Tu es française grâce à ta famille dont ton grand-père qui a fait la Guerre d'Indochine à la Seconde Guerre Mondial. Tes parents sont algériens. Ton père a des origines turc. Cette ville c'est ta maison, ta vie. Bienvenue au Sagno Del Mar.

— Merci, Rayan. Et tu fais quel métier dans ta vie ?

— Je suis homme d'affaires, milliardaire. Je travaille au Casino JOA. Et je bosse aussi pour toi et ta famille en tant qu'associé. Tu es détective pour cette ville.

— Oh comme Sherlock Holmes, s'émoustille la policière.

— Après la vie n'est pas comme dans un roman policier mais je vois que tu gardes encore quelques restes niveau culture littéraire.

— C'est vrai. La seule chose que je me souvienne c'est que j'aime la lecture, l'écriture, tout ce qu’il y a de plus artistique. J’aime aussi..

—... les enquêtes.

— Comment peux-tu savoir que je suis détective ?

— C'est ton métier. Je crois qu'il est temps que je te montre le lieu que tu contoies tous les jours.

— J'ai hâte. Oh. Avant de partir, est-ce qu'on peut juste, après qu'on ait fini de manger cette glace, regarder la mer ? Demande la commissaire.

— Avec plaisir, Nora.

La jeune femme avait l'impression de connaître cet homme d'affaires depuis des lustres et des lustres. Une fois le Sunday Turtle dégusté, Rayan paya l'addition. Ils quittèrent le café pour continuer la petite balade au Parc des Sablettes. Arrivés face à la mer, Nora prit le temps de fermer les yeux et de prendre une bon gorgée d'iode. L'air marin pénétra dans son nez. Elle se sentit bien. Ses yeux se posèrent sur Rayan. Elle en perdait ses mots face à ce visage charismatique. Elle avait l'impression de regarder dans un miroir le reflet de son âme. La jeune femme se lassa bercée par cette vue romantique.

Sans prononcer un mot, le milliardaire ne se lassait pas de regarder ce petit bout de femme. Tout ce qu'il ressentait, Dieu le savait. Il lui fit un sourire. L'algérienne fit de même. D'une voix sérieuse, elle exprima à son plus fidèle associé :

— Bon, tu me montres mon lieu de travail, associé ?

— Avec plaisir, lieutenante, répond le businessman en prenant le route du parking.

Telle une Belle Aux Bois Dormant qui suivait son fuseau, la policière marcha vers sa destinée. Elle ne quitta pas, de ses yeux océan, cet homme au coeur d'or. Au poste de commissariat du Sagno Del Mar, une surprise attendait le duo de choc.

Une Paire d'As (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant