<< Je suis ce que je suis, une femme issue de la Mer Méditérannée. Après toutes ses années, j'ai enfin, pu trouver ma moitié, capable de déchiffrer ma sensibilité. Quelques fois, ma personnalité reste une équation, très complexe, à résoudre. Lui, c'est le roi de mon coeur. Et je suis fière d'être sa reine. Je suis la seule femme capable de lui hanter ses pensées, ses désirs les plus secrets. >>
***
Nora se réveilla de son sommeil profond. Retour à la réalité, elle ne s'était, toujours, pas remis de son coma. Sans hésiter, le milliardaire blottit sa femme contre lui. Cela fait des jours qu'il n'a plus pris sa policière dans ses bras. Rayan était fou de joie, à l'idée de revoir sa femme, saine et sauve.— Ha, ma Nora ! Tu es enfin vivante ! Que tu m'as manqué !!!
La femme du Midi était aussi jolie qu'une fleur de magnolia. Elle analysa sa situation :
— Quel voyage ! J'ai dormi pendant combien de temps ? Questionne la détective, en s'étirant les bras.
— Ça fait trois semaines que tu étais dans le coma, ma Youya.
— Trois semaines ?! Je n'imaginais pas dormir autant de temps.
Nora se leva. Elle mit une robe, bohémienne, de plage blanche. Elle sortit au balcon prendre l'air. Il y avait moins de touristes. Rayan la joignit, à ses côtés. Il lui fit un bilan de ces trois dernières semaines :
— La saison d'été s'achève sur une note assez sucrée. Hemdoullilah, tu vas bien. J'ai fermé mon établissement, pendant une semaine. Je me suis promis de le réouvrir, à ton réveil. Mais la maire m'a insisté à ce qu'il reste ouvert pendant toute la saison. J'ai, donc, laissé mon personnel prendre la situation en main.
— Ben dis donc. Et qu'est-ce que j'ai râté ?
— La police vient d'arrêter les coupables, suite à la soirée du Casino. Sabrina et Luciano sont, enfin, derrière les barreaux.
— C'est une très bonne nouvelle. Dommage que je n'ai pas été là, regrette la jeune femme.
— Tu nous as fait une peur bleue, tu sais ? J'ai passé, le restant de mes jours, à ton chevet. J'ai dû accueillir nos familles respectives. On a fait des prières pour toi.
— Ce n'était pas une période très facile. Cet été a été dur pour toi. Dans mon coma, j'ai voyagé. Je n'ai pas quitté la Méditérannée.
Nora lui relata ses sept rêves, qu'elle avait dû faire, pendant ces trois semaines. Rayan riait. Il lui fit une révélation à sa femme :
— Hé, figure-toi, que j'ai eu les mêmes songes que toi, pendant ces nuits-là.
— Jure, wallah, que tu as rêvé de moi....
— Wallah, je ne t'ai pas quitté d'un seul pouce. À chaque changement d'époque, tu devenais de plus en plus belle. Et j'ai appris plein de choses que je ne savais pas sur toi, ma chérie.
— C'est vrai ? Ravie de l'apprendre. Tu sais, je n'ai, rien, d'extraordinaire dans mon physique.
— Mais quand tu as quelqu'un qui t'aime, tu te sens belle et désirée. Ton image reste toujours gravée dans ma mémoire. Dans mon cœur, tu restes une personne exceptionnelle.
— Toi aussi. Merci d'être là pour moi, Rayan.
— Il n'y a pas de quoi, mon amour.
Le milliardaire et sa femme admiraient, un instant, le soleil couchant. Nichée dans les bras de son amour, elle pouvait sentir la bouche de son mari, qui effleurait son cou. D'un murmure, le milliardaire souhaitait une chose qui excitait son corps :
— Je te désire, maintenant, ma Nora. J'ai envie de toi, de ta peau.
En effet, ils n'ont plus joué au strip-cartes, depuis trois semaines. La détective lui arborait un sourire chaleureux. Elle entraîna, donc, son homme, dans la chambre conjugale. Rayan appréciait l'importance que sa femme lui donnait, chaque jour. Il connaissait sa femme, par coeur, comme une liste de courses. Il était fière de posséder son coeur et d'être son fidèle acheteur. Un couple unique, des cartes à viser la perfection, il y avait une complicité unique à préserver et à perdurer dans le temps.
La patience du milliardaire venait, tout juste, de porter ses fruits. Il attendait, avec impatience, de toucher le corps de sa moitiée. Tel un prétadeur sur sa proie, il se mit à califourchon, sur sa belle. L'homme d'affaires l'embrassait passionnément. Lèvres contre lèvres, leurs corps se noyaient au sein d'un rami intense. Nora goûta, avec plaisir, le fruit de sa plus belle récompense. La cyprine coulait telle une cascade. Le milliardaire savoura le nectar de sa belle sirène. Il la cambrait contre lui. Contre son oreille, il lui souffla quelques mots doux :
— Tu me rends fou, chaque jour. J'adore que ton souffle sent contre ma peau. Franchissons, ensemble, les limites de cet interdit.
— Atteignons, ensemble, les portes de tous nos plaisirs, habibi.
Un, deux, trois.... le milliardaire cueilla les fruits d’ors. Cette dernière gémissait. Quatre, cinq, six,... ces cerises mûres n'attendaient plus, qu'à être cueillis. Sept, huit, neuf... l'amour restait dans le panier neuf. Dix, onze, douze... les visages resteront tous rouges. Les amants se caressaient, se savouraient. Ils se cherchaient comme chien et chat. Ils s'apprivoisaient, comme au premier jour. Ils se bécotaient, de nouveau. Leur liaison rennaissait des cendres, tel un magnifique phénix. Sur la peau de la détective, Rayan lui tatouait ses marques affectives. Au secours ! Il avait besoin d'amour, juste un peu de tendresse.
Nora était, ailleurs, quelque part sur une autre planète. Elle avait envie de planer dans les airs, de marcher sur la mer. Rayan lui procurait autant de bien fou. Elle était au supplice. Il la massait, le bonheur éternité. Cet homme la faisait retournait comme un baghrir. Mais la détective avait toujours son mot à dire. Elle commanda la partie. Son corps bougeait comme un cobra. Elle enroula ses bras pour lui donner ses baisers. Murmures, mots d'amours en arabe, bisou, caresses... c'était sa manière de l'aimer, de l'apprécier encore plus. Même si la détective a conscience que ce n'était pas, facile, pour elle de se lâcher, pendant ces moments si intimes et rares.
Le poker des sentiments s'achevait, les amants recouvraient leurs corps de draps. Tête blottie sur le torse de son milliardaire, Nora lui fit sa plus belle promesse sur leur avenir :
— Rien, ni personne, ne nous séparera. Dans quelques années, je serai toujours là, dans cette maison, pour toi et notre famille.
— Et moi, je serai toujours là pour satisfaire toutes tes caprices, ma princesse algérienne. Je te couvrirai de luxe, rien que par la force de mon amour, avoue Rayan en embrassant le front de sa policière.
Nora sauta, sans hésiter, sur ses lèvres. Elle lui donna son dernier souffle de tendresse avant de fermer ses yeux, au pays des merveilles. En pleine nuit, son mari dormait profondément. La détective décida de se réveiller. Quelque chose, en elle, pertubait son sommeil.
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Une Paire d'As (Tome 2)
Romance"Selon une grande passionnée de la littérature, il faut toujours jouer loyalement quand nous avons des cartes en notre possession. La vie est un jeu de cartes dont le geste ne fait pas qu'un atout majeur. Le Hasard bat cette vie de cartes.Toi et moi...