Chapitre 26

60 9 2
                                    

Pour la détective, le plus beau trésor restait la beauté du coeur. Le côté extérieur et superficiel importait peu. Mais quand Rayan avait encore la galenterie de proposer un autre rendez-vous, la femme de Midi élevait son physique jusqu'aux cieux et à l'authenticité.

Nora était avec sa meilleure amie Safia qui sélectionnait les plus beaux tissus pour la détective. Hassna complimentait chaque robe. La détective essayait une robe longue aux couleurs froides : une vague d'océan turquoise et vert d'eau. Hassna hocha la tête bien trop négativement. La femme de Farid Fatrouni ne validait pas la robe :

— Trop summer. Next.

— D'accord.

Nora mit un ensemble aux couleurs châtoyantes : le jaune et l'orange. La détective n'était pas convaincue de cette tenue trop estivale :

— Trop démodé. On change.

La détective essaya une robe rose des années 2000 : cela faisait trop petite fille. Ensuite, l'algérienne misa sur une robe verte, fluide, élégante. Safia avait quelque chose de mieux à lui proposer : une robe courte grise brillante. Nora n'était pas fan de ce style de robe : cela faisait trop américain. Nora ressemblait aux petites influenceuses des réseaux sociaux : le genre de bimbo qui serait capable d'arnaquer tout son public avec ses placements de produit de beauté sur Instagram. Heureusement qu'il existait des associations pour combattre contre cette activité illégale. Non mais sérieux, comment la nouvelle génération de filles d'aujourd'hui arrivait-t-elle à s'adapter avec ce type de robe ? Difficile de voir une jeune adolescente birfurquer dans ce genre de chemin qu'était la sensualité de la chair, la séduction. Les petites filles ressemblaient à des femmes de la vingtaine. Le respect n'allait plus dans les familles. Heureusement qu'il restait des filles de bonne famille qui assumaient ce qu'elles sont. En 2021, dans cette société d'aujourd'hui, le jugement avait autant d'impact dans le paraître que dans les qualités moraux. Et tout ceci grâce à la machine infernale des réseaux sociaux. L'algérienne fut horrifiée de cet accoutrement digne d'une prostituée :

— Tsss... Sans commentaire. On change. Safia, trouve moi une robe mieux que ça.

Safia avait le bégin pour ces tenues à l'américaine :  

— Moi, je la trouve bien cette robe.

— C'est tout ce que je déteste, Safia. En plus, si ton Bachir serait là, il serait d'accord avec moi sur ce genre de tenue.

— Moi j'ai mon avis. Si je la portais à ta place pour mon premier date, je serais sûre et certaine que Bachir tomberait in love de moi.

— Arrête. Bachir t'aime à cause de ta gentilesse. La beauté vient du coeur. Mais quelle tristesse de voir toutes ces jeunes femmes qui ignorent leur capacité de briller à l'intérieur de leur âme. Il n'y a pas que le paraître dans la vie !!! Se plaint la policière.

Certaines de ces jeunes filles de la nouvelle génération voulaient ressembler à ces stars américaines aux allures provocantes. Et tout ceci à cause d'une chose : la pression de toute une société de consommation. Vouloir être belle, dans le physique, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, était une obsession pour ces bimbos. Il existait des femmes égocentriques qui aimaient faire des selfies dénudés pour quelques likes. Ces jeunes filles voient que ces modèles américaines plaisaient aux hommes et qu'elles réussissaient dans leur vie. Ces femmes, qui aimaient imiter ces étoiles en toc à travers leur look, avaient un objectif précis : être existée. Mais il y avait d'autres chemins pour être désirée d'une personne ou d'une communauté.

Hassna, la journaliste du Sagno Del Mar, émit sa propre philosophie de la psychologie intérieure des femmes :

— Nora, après, il ne faut pas mettre toutes les femmes dans la même case. Certaines se cherchent une identité. Elles n'arrivent pas assumer leur propre défauts. D'autres, c'est le contraire et l'acceptent, malgré elles.

— C'est vrai, Hassna.

La femme du frère de Rayan voulait savoir d'autres nouvelles intéressantes de la part de la policière :

— Sinon que sont devenus tes amies de l'Université de Toulon ? J'ai encore nos discussions pendant ton mariage. Elles étaient super sympas !!!

— Elles ont trouvé leur vocation en faisant d'autres études. Solanges est en train de réviser à fond le métier pour intégrer nos équipes scientifiques. Elle veut devenir une experte scientifique du N.K.I. Et pour ça, elle doit se présenter au préfet de Toulon. Idem pour Mélina. Elle veux devenir une consultante. Joanna finit sa licence de Lettres Modernes pour passer son concours de bibliothécaire. Elle veut postuler à la médiathèque du Sagno Del Mar. Scarlett doit achever son BTS mode pour entrer dans l'entreprise de Safia. Léna finit sa licence de Lettres Modernes. Ensuite, elle fera du théâtre pour devenir comédienne. Lina va intégrer bientôt, la direction des ressources humaines de la mairie. Océana, Ivan et Marina sont à Nîmes dans une formation de police pour intégrer nos équipes. Je suis contente pour elles.

— Hemdoullilah. C'est bien.

— J'ai hâte qu'on se retrouve.

— In'challah, tu vas les revoir.

— Eurêka ! Ça y est, Nora. J'ai trouvé ce qu'il te faut !!!! Crie la responsable du magasin de vêtements.

— Il y a intérêt à ce que cette tenue me corresponde !!! Prévient la détective.

— Je sens que tu ne seras pas déçue du résultat, promet la femme de Farid Fatrouni.

La détective s'impatientait et enfila la dernière robe. Cette tenue affinait sa taille. Le rouge vif lui allait bien. Hassna la complimentait :

— Tu es belle comme un coeur, Nora.

— J'en connais un qui sera sous ton charme, ce soir.

— C'est mon Rayan... soupire la détective.

— Hé oui ! Chantonne Hassna.

Pendant que Safia s'occupait de boucler les cheveux blond platine de la détective, Hassna racontait les derniers ragots croustillants de la ville. Soudain, la détective reçut un message de son mari sur son iphone :

RAYAN : Rendez-vous au parc des Sablettes, habiba. Tu me trouveras près du nouvel étang.

— D'accord. En plus, j'ai hâte de voir le nouvel étang. Comment je suis, les filles ?

— Tu es à croquer, sensationnelle.

— Merci.

— Ne fait pas attendre ton joueur de poker.

— Bien sûr.

— Passe une bonne soirée, Youya.

— Merci les filles. Bonne nuit.

Safia et Hassna quittèrent les lieux. Nora s'en allait de Fabrégas, le coeur ouvert et léger. Rassurée, la jeune femme penchait sa tête vers les étoiles. Elle rêvait de son futur. Va savoir ce que son mari lui avait concocté pour elle à l'occasion de cette soirée si spéciale. L'amour se jouait comme un plateau de jeu d'échecs : qui des deux amants élaborait la bonne stratégie pour impressionner l'autre ? Il y avait des hauts et des bas comme des bons et des mauvais coups. Hymne à la vie, l'amour délivre ses plus belles ballades à l'eau de rose. Pour Nora, mettre de son coeur au jeu de l'Amour et du Hasard, c'est jouer la plus subtile de toutes les parties de cartes. La jeune femme astiquait son coeur de toute ses forces, jusqu'à entendre des battements, les plus beaux sons du désir et de la passion. L'âme de la belle algérienne étincelait plus que l'armure d'un chevalier de la Table Ronde : le coeur de Madame Fatrouni avait de l'éclat, telle une gemme.

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Une Paire d'As (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant