"Selon une grande passionnée de la littérature, il faut toujours jouer loyalement quand nous avons des cartes en notre possession. La vie est un jeu de cartes dont le geste ne fait pas qu'un atout majeur. Le Hasard bat cette vie de cartes.Toi et moi...
Il faut être fier de l'histoire du pays d'origine de nos grands-parents. Ce décor méditérannéen ressemblait à un paysage idyllique d'une belle carte postale. Dans la vie, il faut voyager, découvrir des terres inconnues. Et s'il n'existait pas la possibilité d'explorer un pays, les livres seront toujours là pour ressourcer l'Homme. Goûter aux belles surprises, c'est croquer la vie à pleines dents.
Pas mal d'inconnus percevaient ce pays à une simple photographie du désert du Sahara. C'est totalement faux !!! Le Nord du pays des fénnecs ne ressemblait pas au Sud. Au Nord, c'est cosmopolite, montagneux : le climat était frais. L'Algérie était aussi réputée pour ses magnifiques plages. Le Sud représentait le Sahara où la température faisait plus de 30 degrés celsius, aussi pire qu'un four à pizza. L'auteure, qui avait écrite Une Paire d'As, recommande vivement à ses lecteurs de visiter son pays d'origine. Il y a tellement de choses, à faire et à voir, là-bas. Les algériens étaient connus pour leur hospitalité légendaire. La culture du Maghreb était d'une richesse incroyable. Le cerveau de Nora n'était pas totalement déconnecté de sa deuxième maison.
Après des jours de traversée en bateau, le couple arriva à bon port, dans la ville blanche, Alger, la capitale de l'Algérie. Cette grande ville regorgeait de mémoires. Munis du passeport biométrique algérien, le couple passait les douaniers. Après avoir déposer les bagages à l'hôtel, Nora et Rayan se promenaient à la Casbah. Dans cette vieille ville, il restait encore des traces de l'Histoire coloniale de l'Algérie. Les algérois étaient fiers de leur passé.
Le couple visitait le souk d'Alger. Odeurs, parfums.... les algériens faisaient des phrases mélodieuses pour vendre leurs fruits et légumes. Voici quatres phrases de quelques marchands d'Algérie que la détective avait conservé dans sa mémoire : ♤ Batata, tomatech, felfel (Pomme de terre, tomates, poivrons) ♡ Le Kiwi je dis oui ◇ Khiar , badhinjan , shamam , délaa (concombres, aubergine, melon, pastèque) ♧ Le citron, voilà ce que nous achetons
Les algériens n'étaient pas des arnaqueurs, leurs produits étaient authentiques, à des prix abordables. Nora et Raya achetaient pour 300 000 dinars, chacun un tee-shirt, à l'effigie du permis de voyage algérien. Comme tous les humains, le passeport restait souvent caché, dans un coin, au fond d'une sacoche spéciale, de couleur noire.
Le passeport algérien avait un symbole pas comme les autres. Les mots inscrits, en français et en arabe, sont la mention suivante : République algérienne démocratique. Au centre, les armoiries de l'Algérie, cet emblème qui représentait la démocratie du pays. En haut de l'emblème, le soleil se levait sur une montagne. Au centre, une main de Fatma, d'orfèvrerie, qui est symétrique. Autour de la main, deux doigts des extrémités, terminés en bec de colombe, portaient un rameau d'oliviers. En bas de l'emblème, le croissant de lune et l'étoile. Ces symboles religieux et musulmans étaient déjà brodées sur les drapeaux des pays arabes. L'étoile représentait, plus spécifiquement, les cinq piliers de l'Islam. Le croissant de lune restait le plus vieux symbole musulman de l'humanité, depuis l'Antiquité. La lune incarnait le monde de la nuit. Symbole de la fécondité, elle guidait les hommes à travers le temps. Ce symbole revêtait un aspect théologique et spirituel de l'Islam. À droite de l'emblème du passeport algérien, l'urne électorale surmontait de trois épis différenciés et de feuilles de chêne. À gauche, une branche d'olivier avec fruits, était superposée d'une palme et surmontée de toits, de cheminées d'usine et de derricks de forage pétroliers. Il ne faut pas oublier que l'Algérie restait le pays exportateur de pétrôle.
Nora et Rayan décidaient de visiter Bab El Oued, un quartier historique et populaire de la ville d'Alger. Bal El Oued constituait le principal quartier européen de la capitale d'Algérie. Cette rue avait reçu plusieurs civilisations européens : français, italiens.... Ce n'était pas étonnant de voir des maisons qui possédaient l'architecture du baron Haussmann. Alger avait, aussi, un cachet occidental. Le couple profita pour faire sadaka, aider un démuni : Nora donna 1000 dinars à un vieil homme sans-abri. Ce dernier devait, au couple, une fière chandelle.
Le couple se dirigea vers un restaurant. Nora et Rayan commandèrent, chacun, une assiette de hchich et pois chiche, un plat de pois chiches qui se composait de fines herbes. Après avoir fait le plein d'énergie, ils assistèrent à un match de football, un derbie entre deux clubs populaires de la ville d'Alger : Mouloudia et l'Union Sportive de la Médina d'Alger. Cet affrontement ressemblait à celui des deux plus grands clubs français : Paris-Saint-Germain et l'Olympique de Marseille. À la fin du match, il y avait égalisation. L'ambiance, dans les gradins, étaient phénoménals. Les chants des supporter et le fair-play étaient à son paroxysme. L'Algérie chérissait, plus que tout, le monde du sport, en particulier le football. Dans le pays, il y a toujours des enfants qui jouaient au foot de rue. Ce n'est pas étonnant que Zidane soit devenu une grande légende du ballon rond. Les tourtereaux parcouraient la ville comme de simples touristes. Nora avait les yeux qui brillaient. Elle ne connaissait pas la ville d'Alger. Chaque lieu incontournable était nouveau pour elle.
Cette grande métropôle renfermait des endroits qui fallait absolument visiter, une fois dans une vie. Les palais de Dar Aziza et de la Jenina sont de vieux maisons algérois, datant du XVIe siècle ou du XVIIIe siècle. C'était des centres de pouvoir qui avaient servi de résidences pour les rois, les régents... La Casbah d'Alger regorgeait une multitude de trésors comme les mosquées : l'architecture était ottomane. Dans cette ville étudiante, il y avait la Grande Poste, un bâtiment magnifique qui abritait une architecture néo-mauresque. Les touristes pouvaient envoyer, aux services postiers, des cartes postales. Le Jardin d'Essai du quartier de Hamma restait un des jardins les plus importants de l'Algérie. Ce joyau botanique possédait plus de 3 000 espèces végétales offrant une véritable bouffée d'oxygène. Il y avait un jardin français, un jardin anglais, un zoo exotique et des statues en marbre. Le Musée national des beaux-arts dominait le Jardin d'Essai et renfermait des œuvres peintes, des dessins, des gravures... Dans les environs d'Alger, il y avait le Musée national du Bardo où renfermait une collection d'objets de la Préhistoire.
La capitale de l'Algérie donnait d'autres endroits d'exception, comme des sites archéologiques ou encore des cathédrales. La plus grande cathédrale restait Notre Dame d'Afrique, la plus grande Basilique D'Algérie, la soeur jumelle de Notre Dame de la Garde, de Marseille. Cette église catholique romaine surplombait toute la baie d'Alger, perchée au sommet d'une falaise à quelques 125 mètres, au-dessus de la mer. L'architecte français, Jean-Eugène Fromageau, employait les mêmes techniques qu'en France : un style romain, un art à la parisien, une architecture byzantine.... Là-bas, la messe fut organisée. Mieux vaut prendre le téléphérique pour aller visiter cette belle église.
Et enfin, la cerise sur le gâteau d'Alger, le Mémorial des Martyres dominait toute la grande ville. Le monument symbolisait trois grande périodes de l'Histoire de l'Algérie : la résistance à l'occupation, la colonisation, la guerre de libération nationale. De grandes statues de maquisards montaient la garde, à la base, de chaque feuille de palmier, stylisées en béton. Les hommes représentaient les soldats de l'Armée de libération national de l'Algérie. Elle a été construite par un architecte polonais, dans l'objectif de célébrer l'Histoire de toute une communauté.
Sans se poser de question, Nora photographia ce monument historique. Puis, elle leva sa tête vers les lueurs du soleil. Elle contempla l'astre. La lumière était tellement aveuglante. L'esprit de la détective se déconnecta de la réalité. Avec son mari, la femme du Midi se téléportait, automatiquement, vers une autre wilaya d'Algérie. Mais cette ville concernait la famille maternelle de Nora Kaddour.
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