Chapitre 64

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Dès l'aube, la détective décida, après une longue nuit de réflexion, d'apprendre un peu plus sur le passé de son mari. Elle se dirigea donc au bureau du propriétaire de Rayan. Elle fouillait les tiroirs et tomba sur une casette VHS. Elle s'intitulait Wolf Hound, un reportage sur la guerre à Dubaï, un peu comme dans le film Top Gun avec Tom Cruise, dans les années nonante. C'était l'occasion de voir l'ancien mafieux dans sa jeunesse.

Dès les premières images de ce film, il y avait du feu, des armes, des avions de chasse. Rayan survivait contre le gouvernement extrêmistes des émirates. Les images reflétaient sur les yeux bleus de la détective qui voyait son mari comme un véritable héros. Ce documentaire décrivait la réalité qu'il y avait dans les guerres mondiaux du XXe siècle. Rayan avait dû se confronter à une guerre totale. L'objectif était d'éliminer la dictature et d'apporter surtout la démocratie en Arabie Saoudite. Il fallait surtout combattre pour la liberté, un monde meilleur.

Seul un coeur brave pouvait changer le monde. Seul un lévrier, comme Rayan Fatrouni, leader de la Mafia Body, pouvait sauver des vies. Dans cette heure la plus funeste, un héros se révèlera.

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Le milliardaire était viril dans son costume de pilote

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Le milliardaire était viril dans son costume de pilote. Dans ces vidéos, il échappait, sans cesse, à la violence et aux coups de feu. Cette guerre civile à Dubaï se déroulait en 2012, pendant le Printemps arabe. De milliers d'habitants avaient été assassinés à mains nus. C’était le cauchemar.

Cet aviateur, ce soldat, ce pilote coordinateur, ce héros si courageux, Rayan.... La détective n'avait que son prénom dans son esprit. Dans ce film, il combattait au nom de la justice. Il combattait au nom de la ville Dubaï, au nom de toute sa communauté arabe. Il combattait pour sa foi, sa spiritualité, une bonne pratique de la religion dans un équilibre juste. Il combattait, non seulement pour lui, mais aussi pour sa famille. Il combattait pour la liberté, l'émancipation des habitants.

Pendant cette guerre totale, l'ancien mafieux envoyait des lettres à sa famille. D'ailleurs, dans journal de bord de son mari, l'algérienne pouvait lire un exemple. C'était une lettre envoyée à sa mère Soraya. Il y avait encore l'odeur du gaz carbonique. Nora lit attentivement la lettre de son mari :

Le 8 mars 2012

Maman,

J'en ai marre de cette guerre totale !!! Il me semble que ce massacre ne se terminera jamais, comme dans la réalité des guerres mondiaux au XXe siècle. Je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit : des civils ont été tués. Le bruit de feu est constant. Les combats aériens sont loin d'être terminés. La douleur de mes blessures est terrible !!! Faim interminable, ambiance sombre, coups de pistolets, incendies..... Dubaï est devenu un véritable champ de bataille où chaque tête est égorgé jour après jour. Les conditions sont misérables au désert. La chaleur est insoutenable.

Je me suis donc réfugié à la forêt de Mangroves loin de la ville. C'est là-bas que j'ai déposé mon avion de chasse. Les nuits sont fraîches. Je retrouve des restes de cadavres assassinés par le gouvernement nazi du pays. Hier, mon ami Boualem est mort à cause des gaz chimiques. Allah Ya Rahmo, avec cet homme si brave, j'ai partagé des valeurs comme faire le Bien autour de soi. La première semaine, j'ai senti que j'allais être seul pendant toute cette bataille. J'ai retrouvé mon associé Justin Collman. Pendant tout ce temps, il s'était caché dans la forêt à cause des coups de feu.

Chaque jour, je déteste de plus en plus Dubaï et les hommes de ce gouvernement. Ils ont cette manière d'exercer, avec extrêmisme, notre religion. Et le pire, c'est qu'ils se croient de bons croyants alors qu'ils pratiquent la prostitution : de millions de femmes ont connu la mort. Nous savons bien tous les deux qu'il y a un juste équilibre, tout est dans notre foi, dans notre coeur. J'espère qu'il y aura une démocratie comme en France, in'challah. Après cette guerre, je finirai ma dernière année de PDG de patrimoine de Dubaï. Je quitterai enfin l'Arabie Saoudite et ce paradis artificiel.

J'envisagerai de me lancer, avec Justin, dans un nouveau business sur le poker au sud-est de la France. Ne t'inquiète pas, j'ai mes limites dans ma façon de jouer aux cartes. Le Casino JOA, mon siège social sera enfin construit au Sagno Del Mar, dans la région PACA, d'ici 2016. In'challah, j'ai l'espoir que mon rêve se réalisera. Je prévoirai de couper les ponts avec Natti : on n'est pas faits pour être ensemble. Tu as raison, cette femme est une mauvaise influence. J'espère rencontrer, un jour, au Sagno Del Mar, une femme, sans artifices, qui partagera les mêmes valeurs que moi. Je suis sûre que tu seras fière de moi.

J'espère que tout va bien avec les tournées de ton nouvel album, en Égypte. Félicitations, tu mérites ton chiffre. Comment va Farid ? Transmets lui toutes mes salutations. La seule chose que je souhaiterai c'est d'être là auprès de vous, vivant. Je sais, qu'avec nos boulots respectifs, rare sont les occasions pour nous d'être tous ensembles. Nous sommes une si belle famille. Il faut en profiter. Tous les jours, je pense à vous, nos souvenirs mémorables. Je pense également à papa, Allah Ya Rahmo. S'il avait été là, il règlera cette crise en moins de deux mois. J'espère vous revoir.

Je t'embrasse fort.

Rayan Fatrouni, ton fils adoré.

Des larmes coulaient sur les joues de la détective. Quelle histoire émouvante !!! Comment décrire la bravoure de cet homme si généreux ? La jeune femme n'en n'avait pas les mots des actes bienveillantes de son homme. Jamais, l'algérienne n'avait cru que le milliardaire connaissait la guerre, comme son grand-père Mohamed.

La policière continuait à visionner le film Wolf Hound, cette période si sombre du passé de Rayan. Des avions s'envolaient de haut en bas, des coups de feu s'allumaient, des bâtiments se détruisaient. Il y avait l'apparition des incendies. La ville était en danger. Heuresement, il y avait un seul justicier : Rayan.

Soudain, une main se posa sur l'épaule nue de la détective. Cette dernière ressentait de la chaleur dans son bas-ventre. Elle se retourna pour admirer le visage de ce héros qui avait réussi à éliminer ceux qui avait provoqué cette guerre civile. Quel homme ! Quel charisme ! Quand une personne faisait des bonnes actions, il se rangeait du côté du Bien. Et c'est le cas du propriétaire du Casino JOA.

Une Paire d'As (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant