Chapitre 61

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Un matin d'été, Rayan et Nora cherchaient la criminelle à chaque ruelle de la ville du Sagno Del Mar. Sabrina passait inaperçue sous les yeux de la détective. Impossible de la trouver. À trois heures, la commune fut plongée dans une grande canicule. Le soleil chauffait. La chaleur s'intensifiait à chaque minute. Une goutte de transpiration perlait tout au long du visage de la détective méditerranéenne. Le propriétaire du Casino JOA avait la bouche toute sèche. Il avait soif. L'ancien mafieux proposait à sa belle de prendre un instant de répit dans l'enquête. La jeune femme accepta sans hésiter à sl demande de son homme. Il était temps de reprendre les forces avant de se remettre au travail.

Le couple n'était pas très loin du Casino vers la rue du Graff. Une magnifique fresque peignait le mur. Ce grafitti ornait le monde arabe. Elle mettait en valeur la langue arabe calligraphiée. Les lettres bleus décorait le visage de ce vieil homme. L'oeuvre fut peinte par Kowze. À côtés des lettres, la muraille était décorée de dessins. Dessus, il y avait un homme barbu, un africain noir. Ses yeux représentaient l'espoir, la vie. Il portait en lui toute la culture africaine. Sur la paroi, deux mots se gravaient sur le béton : "Salam", "paix" , un message symbolique de salut révélant la paix et le partage dans le monde. Voilà ce que signifiait le mot "art", c'est le génie de l'être humain dans sa manière de créer la vie.

La jeune femme et son mari aimaient se retrouver ici pour admirer ce beau grafitti

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La jeune femme et son mari aimaient se retrouver ici pour admirer ce beau grafitti. Soudain, un visage familier pointa son petit bout de nez dans les parages. Ce boulanger-cuisinier avait laissé toute sa vie en Bretagne pour vivre pleinement de son métier. À Paris, il avait passé un célèbre concours culinéaire : Top-Chef. Là-bas, il avait tourné de nombreuses émissions pour M6 comme Le Meilleur Pâtissier : Gâteaux Commande ou Chefs À Domicile, aux côtés de Norbert Tarayre, un des plus grands chefs de la gastronomie française. Ce jeune cuisinier est spécialiste de la nouriture Méditérannéeenne. Il avait un régime alimentaire pescetarien. Nora reconnut aussitôt ce chef étoilé. Elle fut surprise de le trouver dans la ville. Ce dernier venait vers le couple. Il tenait, dans sa main, deux boissons froides ressemblant à des frappées :

— Besoin d'un rafraichissement, les tourtereaux ? Même les meilleurs ont besoin de faire une pause, de temps en temps, dans une enquête. Cela permet de mieux rebondir après.

— Merci, Merouan, sourit Rayan en prenant les sodas remplis de glaçons.

Le propriétaire du Casino JOA passa un refresha Orangina à sa belle policière. Nora racla, soudainement, la gorge. Elle croisait les bras tout en regardant son mari avec un sourire illuminé :

— Tu me présentes pas ton nouveau collègue de travail, habibi ?

— Oh, bien sûr. Ma Nora, voici le nouveau chef cuisinier du Casino JOA, Merouan Bounekraf. Il est franco-breton.

— Rectification, Monsieur Rayan Fatrouni, je suis beur-ton. Enchanté de te connaître, Nora. Je suis Merouan.

— Enchanté, Merouan. Je vois que Rayan t'a parlé de moi. Tu peux m'appeler par mon surnom Youya. Quelles sont tes spécialités ?

— Je fais toutes les cuisines du monde entier. Je sais maîtriser la pâtisserie, les pains, les produits du terroir....Je sais que votre régime alimentaire est halal. Je le connais très bien grâce à ma mère. Je suis algérien. De mon côté, je ne mange pas du viande.

— Tu es végan alors ?

— Non. Pescetarien. Je ne mange que du poisson.

— C'est intéressant, répond la détective en sirotant son refresha.

— Vous aimez ma collation, les amoureux ? J'ai mis tous vos parfums préférés. Je connais vos goûts mieux que personne. Je suis fan de votre couple. Vous êtes un exemple.

— Merci pour ton compliment, l'ami, approuve le milliardaire.

— Écoute, c'est super frais le refresha, confirme l'algérienne.

— En vous regardant, vous ressemblez aux super-héros, Ladybug et Chat Noir.

— Ou Bonnie And Clyde... rit Rayan.

— Je vois, Merouan, que tu as un sacré sens de l’humour.

— Dans la vie, il faut savoir rigoler, lieutenante.

— Tu as raison, approuve Nora.

— Est-ce que tu n'aurais pas vu une Sabrina Sordo dans le Casino ? Je te l'avais montré en photo en cuisine.

— Je croyais que tu avais besoin d'une pause, el matador.

— On aimerait aussi avancer l'enquête.

— Maintenant que j'y pense, pendant le déjeuner, il y avait une jeune inconnue qui n'avait pas adoré le plat que j'avais préparé : c'était un confit de canard à l'orange. Elle avait trouvé ma nourriture ignoble, d'une mauvaise qualité. Alors que mes plats sont délicieux. La preuve, je n'ai eu que des bons retours, de votre part.

— Ha ! Les goûts et les couleurs...

— Comment est-t- elle ? Demande Nora.

— Une grand brunette qui se prend trop pour une Rihanna, une diva. Toujours en train de se gratter quelques pigeons qui volaient à droite, à gauche. Les murs du restaurant ont des oreilles. Quand je lui ai servi la nouvelle spécialité, j'ai entendu dire qu'elle comptait aller à Pin Rolland pour un rendez-vous secret.

— C'est vrai ce que tu me dis, Merouan ? Titille Nora.

— Je suis un gars vraiment honnête, Nora. Je ne rigole pas sur ce sujet là.

— Je te crois, alors.

— Bon, j'y vais. J'ai un service à continuer.

— D'accord. Merci, Merouan. Tes informations nous ont été précieuses pour l'avancé de cette affaire.

— Bon boulot. N'oublie pas de bien te reposer pendant tes pauses.

— D'accord. À plus tard.

Merouan quittait le quartier du Graff pour le Casino JOA. Rayan sourit à sa femme. Cette dernière ne comprenait pas ce qu'il se passait chez lui. Qu'est-ce qu'il le rendait de si bonne humeur ?

— Ben quoi ?

— Qu'est-ce que tu penses de notre nouveau cuisinier, Merouan ? Il remplace désormais Naïm.

— C'est vrai que Naïm s'est converti à la pêcherie. Dommage qu'il nous a quitté... Mais bon tant pis. On fera sans lui.

— Tu m'écoutes, habibti ?

— Oui, oui, habibi. Merouan est cool. Il peut plaire aux femmes. Avec lui, le Sagno Del Mar va bien manger. Il va bien se plaire ici au Sud.

— Il est tellement drôle. Il me fait rire.

— Oui, il a de la répartie.

— On y va ?

— Oui. Il ne faut pas perdre de temps. Il est temps de pêcher la grosse palourde à nos filets.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Nora et Rayan sont sur la bonne voie d'attraper Sabrina. Ils espèrent que l'enquête porte bien ses fruits. Direction, Pin Rolland.

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Une Paire d'As (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant