UN AMOUR SINCERE (K.G)

~ Chapitre 16 ~

Le lendemain, je me lève à 6h30 car je commence à 8h00. La semaine de la rentrée j'avais beaucoup de mal mais maintenant, je m'y suis faite. Comme dirait ma mère : je suis rodée !
Aujourd'hui, j'ai sport. Comment dire... Je déteste ça ! C'est difficile à croire et pourtant c'est la vérité.
Je déjeune assez rapidement car je n'ai pas trop faim et pars me préparer. Dès que je suis propre, j'enfile ma tenue d'EPS : un tee-shirt ample pour cacher mes formes car je suis un peu complexée par mon corps (je sais que je ne devrais pas mais c'est plus fort que moi.), un jogging et mes baskets Nike roses (ma couleur préférée)
Étrangement, lorsque je porte ces vêtements, je ne me sens pas à l'aise alors que ce week-end je me suis mise en maillot de bain malgré mes complexes. À 7h30, je quitte la maison en n'oubliant pas de mettre une veste et de prendre mon portable. Un quart d'heure plus tard, j'arrive à l'arrêt de bus et quelques minutes après, je suis dedans. Sarah n'étant pas à l'intérieur, je préfère rester debout en regardant les arrêts défiler. Heureusement, je suis à l'heure au stade.
C'est le lieu où je dois me rendre puisque nous faisons endurance.
Ce n'était pas le menu que j'avais initialement choisi lors du premier cours et finalement je l'aime bien, même si deux heures de courses est assez intensif, car cela me permet de me défouler et de me déstresser. Une fois que j'y suis, je vais dans les vestiaires où je retrouve toutes les filles entrain de se changer. Je ne les apprécie pas particulièrement. Je remarque que le sac de Sarah est ici, signe qu'elle est là. Je pose mes affaires et sors de la pièce avant d'aller sur la piste où je la trouve.
Nous nous prenons dans les bras avant de se faire la bise. La prof, Mme Baya nous interrompt en nous demandons de nous échauffer. Malgré que je soupire, je m'exécute suivie de Sarah.
Nous faisons un tour de terrain avant de faire les montées de genoux, les talons fesses... Selon moi ce sont les choses « basiques » de l'échauffement. S'en suit la « torture ». En effet, nous devons courir pendant 1500 m soit trois fois 500 m. J'ai un peu de mal à le faire parce que c'est assez intense. Cependant, je tiens le coup et c'est épuisée que je termine. Je ne prends pas la peine de me changer et quitte le stade avec Sarah.
-Je suis crevée ! S'exclame-t-elle
-Moi aussi ! Lui répondis-je alors que nous nous dirigeons vers l'arrêt de bus.
Nous l'attendons cinq minutes car nous sommes un peu en avance. Dès qu'il est là nous montons à l'intérieur. Sarah descend deux arrêts avant moi parce que tout comme moi, elle rentre chez elle pour se doucher.
Je suis chez moi aux environs de 12h20. Mon père travaille et ma mère est sortie (elle est sûrement allée acheter les cadeaux de Noël) ; je suis donc seule. Ne pas les voir souvent me manque un peu mais je m'y suis habituée. Je file me doucher. Une fois que j'ai fini, je m'habille avec un jean et un tee-shirt à manches longues gris.
Ensuite, je me fais cuire des pâtes et un cordon-bleu que je déguste tranquillement. J'ai envie de danser et parce que je commence à 15h00, je mets la musique à fond (tant pis pour les voisins!) et me déhanche en rythme pendant quasiment une heure avant de regagner le lycée à 15h00.
Cet après-midi je n'ai que deux heures de littérature. J'aime beaucoup cette matière et surtout l'œuvre que nous étudions actuellement. Il s'agit d'un recueil de poèmes de Paul Eluard et Man Ray : Les Mains libres . C'est une des deux œuvres imposées cette année, la deuxième étant Mme Bovary de Gustave Flaubert.
La fin de ma journée scolaire passe assez vite. En franchissant le portail de l'établissement pour en sortir, je croise Nicolas qui me regarde intensément. Il m'interpelle.
-Salut ! T'as quelque chose de prévu demain vers 14h00 ?
-Euh.. Non. Pourquoi ? Rétorqué-je un peu surprise qu'il me demande cela.
-Ok. Ca te dit d'aller boire un verre ?
Waouh je n'en reviens pas ! Il me donne rendez-vous demain ! Je fais mine de réfléchir quelques instants même si je n'en ai pas besoin car je sais ce que je vais dire avant de répondre en souriant.
-D'accord.
Il me sourit à son tour et je tourne les talons.
A 17h30, je rentre chez moi. Je monte directement dans ma chambre et saute un peu comme une idiote car j'ai rendez-vous avec le garçon qui me plaît.
Je me calme rapidement. Au même moment, mon portable sonne. Kendji m'appelle. En voyant son nom s'afficher sur l'écran, je décroche aussitôt.
-Allô ma princesse ! Comment ça va ?
-Oui très bien et toi ?
-Oui maintenant que j'entends ta voix !
Nous éclatons de rire. Il poursuit.
-Je t'appelle pour savoir si tu étais disponible demain en début d'après-midi...
Je reste silencieuse un petit moment avant de dire.
-Je suis désolée mais non...
-Pourquoi ?
-J'ai un rencard...
-Ah... Conteste-t-il.
Je décèle de la déception dans sa voix.
-Si tu veux on se verra jeudi ! Annoncé-je pour essayer d'arranger la « situation ».
-Ne t'en fais pas, ce n'est pas grave. J'espère que c'est une personne bien et surtout qu'il ne te fera pas souffrir...
On dirait qu'il est jaloux.
Arrête de te faire des idées Maéva ! Me dis ma conscience
-Bon je vais te laisser... Déclare-t-il subitement.
-Encore une fois je m'excuse... Bisous ! Répondis-je.
Il ne dit rien et raccroche.
Pourquoi ai-je l'impression de l'avoir blessé ? Je l'ignore. En tout cas je suis sûre d'une chose : personne ne m'empêchera d'aller voir Nicolas...