~ Chapitre 77 ~

666 32 5
                                    

Point de vue de Kendji :

Il est un peu plus de 17 heures quand le TER atteint Bergerac. Le trajet a été long et même si je suis assez fatigué, je suis heureux d'être enfin en Dordogne, un département que j'affectionne particulièrement puisque c'est lui qui m'a vu grandir.

En descendant du train, je ne tarde pas à reconnaître ma famille et mes amis qui m'attendent dans le hall central de la gare.

-Tu m'as tellement manqué mon fils ! S'écrie ma mère avec les larmes aux yeux en me voyant.

-Toi aussi mama. Rétorquais-je avant de la prendre dans mes bras ainsi que mes sœurs, elles aussi en pleurs.

Cela faisait à peine deux semaines que je n'avais pas vu mes proches et pourtant j'avais l'impression que ma dernière visite datait d'il y a plusieurs mois. Être loin d'eux est toujours difficile car le lien qui nous unit est très fort.

Nous nous apprêtons à rentrer au camp lorsqu'un petit groupe, majoritairement composé de jeunes filles qui m'ont sûrement reconnu malgré ma tenue de camouflage, nous aborde. C'est avec plaisir que je me prête au jeu des selfies et des dédicaces.

En arrivant dans ma caravane, mon premier réflexe est de littéralement me jeter sur mon lit. Même si je suis très bien logé durant ma tournée et lorsque je suis à Paris, il n'y a pas de meilleur endroit que ma caravane, c'est mon petit nid douillet, mon cocon, et j'en suis très fier.

Le reste de l'après-midi passe assez vite et il est déjà 19h30, l'heure de passer à table. Au menu, poisson et riz. Le dîner est délicieux et je dois avouer que les bons petits plats de ma mère commençaient à me manquer.

-Alors, qu'as-tu prévu pour Maéva ? Me demande Sarah.

-Quelque chose d'extraordinaire et de magique. Je peux t'assurer que demain sera le plus beau jour de sa vie. Répondis-je en souriant et en pensant à tout ce que j'ai préparé pour ma princesse avec l'aide de ses parents.

Le repas se poursuit dans la joie et la bonne humeur et le principal sujet de conversation est Maéva. J'ai hâte de pouvoir la voir car son absence est plus qu'insupportable.

Dès que nous avons terminé de manger, j'appelle Maéva. C'est devenu notre petit rituel.

-Allô ma princesse ! M'exclamais-je en portant le combiné à mon oreille.

-Bonsoir mon amour, tu vas bien ?

-Maintenant que je peux t'entendre je vais beaucoup mieux et toi ?

Même en sachant pertinemment que dans quelques heures je vais pouvoir la toucher et l'embrasser, entendre le son de sa voix me procure un bien fou.

-Exactement pareil que toi. Tu ne peux pas savoir à quel point j'aimerais t'accompagner durant ta tournée afin de ne pas être séparée de toi...

Le fait qu'elle puisse « vivre la tournée de l'intérieur » est un sujet que nous n'avions jamais abordé auparavant. A vrai dire, je ne lui avais jamais proposé, non pas parce que je ne veux pas qu'elle soit avec moi, bien au contraire, mais car lui demander est quelque chose que je considère comme égoïste. Je sais à quel point les études sont importantes pour elle et je ne veux pas qu'elle les arrête en partie à cause de moi mais je ne veux surtout pas qu'elle «abandonne » sa famille pour être avec moi, du moins pas maintenant. Qui suis-je pour lui dire de faire cela ?

Notre discussion téléphonique se poursuit pendant de longues minutes durant lesquelles nous parlons de tout et de rien.

-Je dois te laisser, bonne nuit mon amour ! Déclare-t-elle soudainement.

-Bonne nuit ma princesse, fais de beaux rêves ! Contestais-je avant de raccrocher.

Je passe la soirée en compagnie de mes cousins avec qui j'ai fait les quatre cent coups puis aux environs de minuit, je pars me coucher.

C'est le sourire aux lèvres et les pensées tournées vers celle qui fait battre mon cœur que je m'endors.

UN AMOUR SINCERE (K.G)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant