~ Chapitre 50 ~

1K 54 7
                                    

Une semaine s'est écoulée depuis mon agression sexuelle et pour être franche, ces sept jours ont été les pires de ma vie puisque chaque nuit je faisais d'horribles cauchemars dans lesquels je revivais mon viol. Heureusement, j'ai pu compter sur le soutien sans faille de mes parents, de Kendji et de sa famille chez qui je dormais tous les jours afin de me sentir plus en sécurité.

Nous sommes samedi et malgré l'atroce épreuve que je suis en train de traverser, je suis heureuse. En effet, nous sommes en vacances et Alice vient passer quelques jours chez moi, de quoi me changer les idées. J'ai hâte de la voir !

Ce matin, c'est donc comme à mon habitude que je me réveille dans des bras qui me sont maintenant familiers : ceux de Kendji. Lorsque j'ouvre les yeux, je remarque qu'il dort encore. Pour ne pas le tirer des bras de Morphée, c'est à pas de loup que je me lève.

Je déjeune assez rapidement et file me doucher. Environ trente minutes plus tard, je suis habillée, maquillée et coiffée. Je porte un pantalon noir ainsi qu'un pull à motifs ethniques et des bottines fourrées.

Dès que je suis prête, j'enfile mon manteau et mon écharpe car nous sommes en hiver et quitte la caravane de Kendji et me rends dans celle d'Andréa.

Je frappe à la porte et elle m'ouvre aussitôt. Je franchis la porte d'entrée et m'installe sur le canapé. Quelques minutes plus tard, Myriam et Sarah nous rejoignent.

-Il dort encore pas vrai ? Me demande Andréa tout en me servant une tasse de thé.

Je hoche la tête.

-Ne bougez pas je vais aller le réveiller ! S'exclame-t-elle

-Et comment tu vas t'y prendre ? La questionne Sarah

Andréa se lève et revient quelques instants plus tard avec une casserole et une spatule en bois.

-Avec ça ! Déclare-t-elle fièrement.

-Je ne manquerais ça pour rien au monde. Allons réveiller la marmotte ! M'écrié-je morte de rire.

Et sur ces mots, nous nous dirigeons vers la caravane de Kendji.

Une fois que nous y sommes, Andréa s'approche du lit de Kendji et commence à tambouriner sur la casserole. Kendji se réveille en sursaut.

-Non mais ça va pas ! S'exclame-t-il

-Aller debout ! Déclare Myriam tout en ouvrant les rideaux.

-Ah non ferme ce volet ! Renchérit Kendji.

-Il n'en est pas question. Il est plus de 10h00, tu dois te lever ! Poursuit Sarah.

Je ne peux m'empêcher de rigoler.

-Et toi tu laisses faire ça ! Continue Kendji

-Désolé mon amour mais c'était plus fort que moi, il fallait que je vois ça ! Répondis-je entre deux éclats de rire.

-T'as vraiment de la chance que je t'aime.

-Je sais ! Dis-je en tirant la langue

-Tu te décides à sortir de ce lit ou je dois venir te chercher ? Intervient Andréa.

Kendji soupire puis déclare.

-Très bien je me lève mais je vous jure que je me vengerais ! Rétorque Kendji.

Il se lève et viens vers moi. Nous nous embrassons. Quand nos lèvres se séparent, je lui murmure.

-Tu me pardonnes ?

-Bien sûr !

Je m'apprête à lui faire un nouveau bisou lorsqu'il m'attrape par les jambes et me porte sur ses épaules comme un « sac à patates » puis me dépose sur le canapé et commence à me faire des chatouilles. Mes amies explosent de rire.

-Ahaha arrête !

-Non il n'en est pas question. Répond-t-il en essayant tant bien que mal de garder son sérieux.

Il poursuit sa « torture ».

-Que dois-je faire pour que je sois excusée ?

-Embrasse-moi.

Je ne me fais pas prier et pose mes lèvres sur les siennes. Ce baiser est plein d'amour et de tendresse.

-Maintenant, tu es pardonnée ! Finit-il en souriant.

Mes amies s'éclipsent tandis que Kendji déjeune puis pars se doucher. Il ressort trente minutes plus tard vêtu d'un jean et d'un pull blanc qui lui va à ravir. Nous regardons un peu la télévision et il est déjà temps d'aller chercher ma meilleure amie à la gare. Nous mettons donc nos écharpes et nos manteaux et sortons de la caravane et du camp afin d'aller à la gare où Alice va arriver d'un instant à l'autre. Pendant tout le trajet, ma main est dans celle de Kendji.

Mon viol m'a rendue plus forte et même si je ne me sens pas totalement prête à aller de l'avant, je suis prête à lutter pour ce que j'ai subi ne soit pas vécu par d'autres femmes car se faire violer est la chose la plus horrible qui puisse arriver à une femme.

UN AMOUR SINCERE (K.G)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant