UN AMOUR SINCERE (K.G)

~ Chapitre 47 ~

Je ne sais pas pourquoi je fais cela mais après avoir vomi de nombreuses fois et avoir pleuré toutes les larmes de mon corps, j'appelle Kendji.

-Allô ma princesse ! Ça va ? S'exclame-t-il enthousiaste

Entendre le son de sa voix me redonne malgré tout le sourire. Cependant, les paroles de Nicolas me reviennent en mémoire et mes sanglots apparaissent de nouveau. Je ne peux m'empêcher de penser à cette phrase : « Kendji ne voudra plus de toi maintenant que tu es salie ! ».

-Maéva tout va bien ? Déclare Kendji en s'apercevant que je ne réponds pas.

-Kendji je suis désolée ! Rétorquai-je en pleurs.

-Maéva que se passe-t-il ? Dit-il inquiet.

-S'il te plaît viens me chercher...

Et je raccroche.

Quelques minutes plus tard je reçois un SMS de Kendji auquel je ne réponds pas et quelques secondes plus tard j'entends un énorme bruit. Je lève la tête et voit un trou dans le mur ainsi qu'un poing en sang : c'est celui de Kendji.

-Comment a-t-on pu te faire ça ?! S'écrie-t-il en comprenant que j'ai été violée.

Je ne réponds pas et il donne un nouveau coup de poing dans le mur.

-Quel est le s***** qui a osé te faire cela ?!

-Nicolas... Dis-je dans un murmure et en baissant la tête.

Soudain j'ai un vertige. Je suis sur le point de m'écrouler à terre lorsque je sens deux bras musclés me rattraper puis c'est le noir complet.

C'est dans un lit d'hôpital que je me réveille. A mon chevet je découvre mes parents à moitié endormis et Carmen.

-Oh ma chérie tu es réveillée ! Déclare heureuse ma mère.

-Tu nous a fait si peur ! Poursuit mon père.

Carmen quant à elle me prend la main. Dans son regard je peux percevoir de la tristesse : Kendji lui a donc dit ce qu'il s'est passé.

Mes parents n'ont pas l'air au courant c'est mieux ainsi. Je déteste mentir à mes parents mais je ne peux pas leur dire que j'ai été violée, cela les détruirait. Afin de brouiller les pistes je souris faussement.

-Où est Kendji ? Demandais-je

-Une infirmière est en train de soigner son poing. Déclare Carmen.

Sans que l'on ne s'y attende, le médecin fait irruption dans la chambre.

-Bonjour, je suis le Docteur Brun. Le jeune homme qui vous a emmenée ici nous a dit que vous aviez été violée. Nous allons donc effectuer des examens. Puis il s'éclipse.

Lorsqu'ils entendent ces mots mes parents se figent. Mon père serre les poings et ma mère commence à pleurer, tout comme moi.

-Oh ma chérie ! Qui est l'être immonde qui a osé te faire cela ?! S'écrie mon père.

Même si cela est très dur, je décide de tout leur raconter. Je suis sur le point de commencer mon récit lorsque Kendji entre dans la chambre. Il s'installe à côté de Carmen et comme elle tout à l'heure il me prend la main.

-Si c'est trop difficile tu n'es pas obligée... Me conseille ma mère.

-Non je m'en sens capable. Déclarai-je.

Et je leur fait part de mon agression sexuelle. A mesure que j'approche du moment fatidique les larmes me montent aux yeux et je me rends compte que Kendji contracte la mâchoire tandis que mon père serre les poings.

Le médecin refait son apparition, signe que je dois aller passer les examens.

Ma mère m'accompagne. Ce sont des examens assez douloureux qui me rappellent mon viol. Une demi-heure plus tard, c'est enfin terminé.

Le praticien nous informe que je peux quitter l'hôpital. Après avoir signé le registre obligatoire, je peux partir. Nous montons dans la voiture de mes parents et nous regagnons le camp où nous déposons Kendji et Carmen. Avant de descendre, Kendji m'embrasse puis me murmure.

-Je t'assure qu'il va payer pour ce qu'il t'a fait. Sache que je ne t'abandonnerais jamais quoi qu'il puisse arriver.

Savoir qu'il ne m'abandonnera jamais me rassure et me redonne confiance.

Et il me fait un bisou sur le front avant de serrer la main de mon père et de faire la bise à ma mère et de sortir du véhicule. Carmen fait de même.

Quinze minute plus tard, nous atteignons le domicile de mes parents. Dès que nous y sommes je pars me réfugier dans ma chambre où je me couche quelques minutes après sans manger tout simplement parce que je n'ai plus d'appétit.

Kendji a raison, Nicolas doit payer pour m'avoir violée et je vais m'en charger personnellement. Demain j'irai déposer ma plainte à la gendarmerie.

Malgré les événements de la journée, je ne tarde pas à m'endormir.