~ Chapitre 48 ~

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Le lendemain c'est à 9 heures et après une nuit remplie de cauchemars que je me réveille. Je me lève assez difficilement car j'ai d'atroces douleurs au ventre à cause des coups de poing donnés par Angie. Comme je n'ai pas faim, je ne déjeune pas et file directement me doucher.

Lorsque je commence à me déshabiller, je me sens défaillir. En effet, j'ai un gros hématome sur le ventre. Je ne m'attarde pas davantage sur celui-ci parce qu'il me rappelle mon viol. Dès que le jet d'eau coule sur mon corps, j'éclate en sanglots puis saisis mon éponge posée sur le bord de la douche et frotte énergiquement toutes les parties touchées par Nicolas. Je sais que faire cela n'effacera pas ce qu'il s'est passé mais il est important que je me débarrasse du toucher et de l'odeur de mon violeur. Je continue à frotter jusqu'à ce que ma peau devienne rouge sang et finis par me laver normalement.

Ce n'est qu'aux environs de 10 heures que je sors de la douche avant de m'habiller. J'opte pour un jean et un haut gris. Je me fais ensuite rapidement un chignon et enfile mes bottines puis descends au salon.

Là je découvre mes parents en train de regarder la télévision. Comme nous avons deux salles de bain, ils sont déjà prêts.

Nous enfilons tous les trois nos manteaux et quittons la maison avant de monter dans la voiture de mes parents pour nous rendre à la gendarmerie.

Après un trajet d'environ vingt minutes nous y sommes. En descendant du véhicule de mes parents je remarque aussitôt que Kendji m'attend devant le bâtiment de police.

Nous nous embrassons avant qu'il ne déclare gêné :

-Ma mère et mes sœurs voulaient venir mais elles ont eu un empêchement de dernière minute...

-Ne t'inquiète pas, je ne leur en veut pas ! Rétorquai-je en souriant.

Et nous entrons dans la gendarmerie. Dès que nous en franchissons la porte, mon cœur rate un battement. Kendji le remarque et glisse sa main dans la mienne. C'est assez étrange mais ce simple geste m'apaise.

Nous nous asseyons sur une chaise et un officier de police ne tarde pas à venir vers nous.

-Bonjour et bienvenue à la gendarmerie de Bergerac ! Pour quelle raison êtes-vous ici ? Nous demande-t-il.

-Nous venons porter plainte. Répond Kendji.

-Quel en est le motif ? Renchérit le gendarme.

-Viol... Dis-je tout en baissant la tête.

A l'entente de ces paroles, le visage du gendarme se décompose.

-Suivez-moi ! Poursuit-il

Et il nous conduit dans une petite salle où se trouve un autre officier. Ces derniers échangent pendant quelques secondes avant que l'officier qui nous a accueilli ne s'éclipse.

-Bonjour, je suis le lieutenant Vasseur ! Asseyez-vous ! Déclare-t-il tout en montrant des chaises.

-Le brigadier Legrand m'a expliqué la raison de votre venue. Je sais que cela va être difficile mais vous allez devoir me raconter ce qu'il s'est passé. Continue-t-il

Je hoche la tête et débute mon récit tandis que Kendji me prend la main et commence à faire des petits cercles avec son pouce sur celle-ci. Pendant que je fais part des faits au lieutenant, les larmes me montent aux yeux et certaines coulent sur mes joues.

Dès que j'ai terminé, l'officier me tend un mouchoir.

-Savez-vous qui vous a fait cela ? Me demande M. Vasseur.

Je lui fait signe que « oui » avant de dire.

-Il s'agit d'Angie Lopez et de Nicolas Bertrand.

-Très bien. Nous allons lancer un mandat d'arrêt contre eux et ils seront placés en garde à vue ; le jeune homme pour viol et la jeune fille pour violence et complicité. Lorsque nous les aurons arrêtés nous vous en informerons.

Nous le remercions et lui serrons la main avant de quitter son bureau et la gendarmerie.

Mes parents remontent dans leur voiture et regagnent la maison tandis que Kendji et moi marchons en direction du camp.

Pendant tout le trajet, nous sommes main dans la main.

Une fois que nous l'atteignons, nous allons dans la caravane de Kendji.

Aucun de nous ne parle pendant un long moment.

-P***** ! S'écrie-t-il en donnant un coup de poing dans la caravane.

-Mon amour calme-toi ! M'exclamai-je

-Tu veux que je me calme ?! Comment veux-tu que je me calme après ce que je viens d'entendre ?!

Je baisse la tête.

-Te mettre dans un état pareil n'arrangera rien. La gendarmerie va faire son travail et Nicolas et Angie seront bientôt derrière les barreaux. Rétorquai-je plus à moi-même qu'à lui.

Et je m'approche de lui et prend son visage entre mes mains. Nous nous regardons dans les yeux avant qu'il ne déclare.

-Je suis désolé ma princesse...

-Ne t'en fais pas je te pardonne. Répondis-je en souriant.

-Je n'aurais pas dû m'énerver ainsi et j'en suis conscient mais savoir que cet être immonde ait posé les mains sur toi me rend fou.

Et nous nous embrassons. Le baiser que nous échangeons est rempli d'amour et il me permet l'espace d'un instant de m'évader de la réalité et d'oublier ce qui a eu lieu hier.

Malheureusement, notre moment de bonheur est gâché par la sonnerie de mon téléphone.

Je décroche aussitôt.

-Mademoiselle Beaumont ? Demande une voix masculine

-Oui c'est moi. Qui est à l'appareil ?

-C'est le lieutenant Vasseur. Je vous appelle pour vous dire que nous avons arrêté et placé vos agresseurs en garde à vue. Lorsque vous serrez disponible, nous pourrons effectuer la confrontation. Quand pourrons-nous la faire ?

Savoir que Nicolas et Angie ont été arrêtés par les forces de l'ordre me soulage.

-Maintenant si cela ne vous dérange pas.

-D'accord. A très vite Mademoiselle Beaumont.

Et il raccroche.

-Qui était-ce ? Me demande Kendji.

-Le lieutenant Vasseur. Nicolas et Angie ont été arrêté et placé en garde à vue : la confrontation va donc pouvoir avoir lieu immédiatement.

Il hoche la tête. Nous enfilons ensuite nos manteaux et quittons la caravane puis le camp afin de se rendre de nouveau à la gendarmerie.

UN AMOUR SINCERE (K.G)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant