~ Chapitre 65 ~

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Quelques jours sont passés et nous sommes désormais le 4 janvier 2015, une date très lourde de sens car elle est synonyme d'une double réalité. En effet, elle évoque la fin des vacances d'hiver et donc la reprise des cours mais elle symbolise aussi quelque chose de plus triste : ma séparation avec Kendji. Je vous rassure nous n'avons pas rompu et cela n'est pas prêt d'arriver !

C'est juste que comme sa tournée va bientôt commencer il doit donner un certain nombre d'interviews avant qu'elle ne débute. Je savais qu'il allait partir mais je ne pensais pas que cela allait arriver si vite. Ne pas le voir pendant de longues semaines va être très dur.

Ce matin c'est aux environs de 9 heures que je me lève. Pour ne pas réveiller Kendji qui dort profondément, je sors du lit en faisant le moins de bruit possible. Je déjeune assez rapidement et file me pomponner. Une demi-heure plus tard, c'est vêtue d'une robe pull marron et de collants opaques que je sors de la salle de bain. Mes cheveux sont brossés et tombent en cascade sur mes épaules tandis que comme à mon habitude je me suis maquillée légèrement.

Je contemple un instant Kendji avant de décider de le tirer des bras de Morphée.

Il grogne un peu mais finit par ouvrir les yeux. Nous nous embrassons furtivement et lorsque nos lèvres se séparent il quitte le lit et se prépare de quoi déjeuner. Dès qu'il a bu son café et mangé son croissant, il part se doucher. Quand il a terminé, c'est habillé d'un jean et d'un pull beige qu'il revient. Il est juste magnifique.

Nous nous asseyons ensuite sur le canapé et allumons la télévision. Je me blottis contre lui et je dois avouer qu'être dans ses bras me fait un bien fou. Il n'y a aucun autre endroit au monde où je souhaiterais être en cet instant précis. Je profite de ce moment, pendant lequel personne ne parle, comme s'il s'agissait du dernier que nous passions ensemble.

Nous restons ainsi de longues minutes pendant lesquelles seules nos respirations se font entendre. Malheureusement, ce moment de tendresse touche trop rapidement à sa fin et il est déjà temps de se rendre à la gare. J'aide Kendji à vérifier une dernière fois sa valise puis nous enfilons nos chaussures et nos manteaux et quittons la caravane. Dehors nous attendent Carmen, Paul, Andréa, Sarah, Myriam, Steylor, Kevin et Alicia.

Je glisse ma main dans celle de l'homme que j'aime et nous prenons la direction de la gare. Le trajet est assez court et nous l'atteignons rapidement.

Comme la fois où il est parti à Paris pendant deux semaines, je me mets un peu à l'écart pour lui permettre d'étreindre ses proches. Ces « au revoir » sont déchirants pour tous les membres de sa famille. Carmen et ses sœurs sont en pleurs tout comme Kevin et son père qui, même s'ils ne le montrent pas, sont également émus.

Kendji se dirige ensuite vers moi. Nous nous éloignons un peu et les sanglots qui me brouillaient la vue et que je retenais coulent sur mes joues.

Il s'approche de moi et me prend dans ses bras. Je pleure à chaudes larmes contre son torse. Délicatement, il soulève mon menton et ancre son regard dans le mien.

-Princesse, il va falloir que tu sois forte... Déclare-t-il tout en essuyant mes larmes.

-Je ne sais pas si je vais en être capable... Tu vas être si loin de moi... Répondis-je, mes sanglots redoublant de plus belle.

Et il m'embrasse. Le baiser que nous échangeons est comme toujours rempli d'amour mais il reflète un certain désespoir, comme si nous n'allions plus jamais nous revoir.

-Ça va être dur pour moi aussi ma princesse mais sache que tu occuperas mes pensées jour et nuit.

Nos lèvres se posent de nouveau les unes sur les autres avant que nous soyons interrompus par une voix nous annonçant que le train est sur le point de partir. Immédiatement, je serre Kendji contre moi.

-Promets-moi de ne pas m'oublier... Murmurais-je.

-Je te le jure. Tu seras toujours la seule qui comptera à mes yeux.

Quelques instants plus tard, il est dans le train en direction de la capitale, me laissant seule avec mon chagrin.

Le voir partir me fend le cœur. C'est comme si on m'enlevait une partie de moi, ma moitié.

UN AMOUR SINCERE (K.G)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant