~ Chapitre 98 ~

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Point de vue de Maéva :

Trois jours sont passés depuis que j'ai reçu ce message anonyme et tout mon entourage est désormais au courant. Kendji, mes amis et mes parents essayent de me rassurer en me disant que les gendarmes vont découvrir l'identité de la personne qui est derrière tout ça mais rien n'y fait : je suis toujours aussi terrifiée à l'idée que quelqu'un veuille me faire du mal. Tant que celui ou celle qui est responsable de tout ça ne sera pas arrêté, je ne me sentirais pas en sécurité et je vivrais dans la crainte permanente. Et si la personne qui me veut du mal observait chacun de mes faits et gestes et attendait le bon moment pour m'attaquer ?

Ce matin c'est aux environs de 9 heures que je me réveille. Une fois de plus, j'ai très mal dormi. J'ai même fait un cauchemar dans lequel je me faisais tuer par une personne dont je ne voyais pas le visage. Résultat : je me suis réveillée vers 2 heures du matin en hurlant et en me débattant de toutes mes forces. Heureusement Kendji, qui ne m'a pas quitté d'une semelle depuis qu'il sait que je suis menacée, est parvenu à me calmer et ce n'est que blottie contre lui que j'ai trouvé le sommeil.

Après m'être étirée, je m'extirpe du cocon formé par mes couvertures. Le lit est vide à mes côtés. Kendji est donc déjà levé.

En descendant à la cuisine, je découvre mes parents et Kendji en pleine discussion.Cela fait deux jours que je suis retournée vivre chez eux. Cela n'est que temporaire mais en attendant que toute cette affaire se tasse, je préfère être avec eux. Mon père a donc pris quelques jours de congé afin de veiller sur moi. C'est peut-être complètement stupide mais en me cachant ici je suis persuadée que mon harceleur ne me trouvera pas.

Dès que j'arrive près d'eux, ils arrêtent de parler.

-Oh, tu es déjà debout ma chérie ! S'exclame ma mère en me voyant.

-Oui. De quoi vous parliez ? Je demande, un peu curieuse.

-De ma tournée. Rétorque Kendji.

-D'accord. Je déclare en hochant la tête.

Je sais que ce n'était pas le sujet de leur conversation. Je suis presque sûre qu'ils parlaient du SMS que j'ai reçu mais je n'insiste pas car s'ils ne me l'avouent pas c'est pour me préserver. Ils savent que je souffre suffisamment comme ça.

Je me prépare ensuite de quoi déjeuner. Je ne me contente que d'un thé vert. Depuis que je sais que je suis en danger, je n'ai presque plus d'appétit. Manger est devenu une corvée.

Je m'installe aux côtés de Kendji et de mes parents sur le canapé. Mon futur mari m'embrasse avant de me prendre tendrement dans ses bras. J'ai beaucoup de chance de l'avoir.

-Que veux-tu faire aujourd'hui ? Me questionne mon père.

-Je ne sais pas. Je n'ai pas trop envie de sortir.

-On pourrait peut-être regarder un film et s'occuper de l'organisation de votre mariage. Intervient ma mère.

En guise de réponse, je souris. M'occuper du plus beau jour de ma vie va me changer les idées. C'est une bonne chose.

Aux environs de 10 heures, je file me doucher. Une vingtaine de minutes plus tard, c'est vêtue d'une tunique bordeaux et de collants noirs assez fins que je sors de la salle de bain. Aujourd'hui, j'ai décidé de ne pas me maquiller.

Le reste de la matinée passe assez rapidement et comme convenu, mes parents, Kendji et moi regardons un film. Nous optons pour le dernier Star Wars. D'ordinaire je n'aime pas ce genre de longs métrages mais je dois avouer que celui-ci me plaît beaucoup.

Aux environs de 12h30, nous mangeons. Au menu : steak haché et haricots verts. Le repas se déroule dans la joie et la bonne humeur. J'en oublie presque la menace qui plane au dessus de ma tête.

Dès que ma mère et moi avons terminé de débarrasser la table et que la vaisselle est faite, nous commençons les préparatifs du mariage. Pour cela, nous avons invité Carmen, Sarah, Myriam et Andréa à se joindre à nous.

Alors que nous sommes en train de regarder un catalogue de nappes et de serviettes, on frappe à la porte.

-Ça doit être Carmen et ses filles ! S'exclame ma mère avant d'aller ouvrir.

Quelle n'est pas ma surprise quand je m'aperçois que la personne qui a frappé n'est autre que le lieutenant Vasseur...

UN AMOUR SINCERE (K.G)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant