UN AMOUR SINCERE (K.G)

~ Chapitre 40 ~

Je fais quelques pas avant d'atteindre la suite 614, c'est à dire la suite de Kendji. J'inspire et expire de nombreuses fois avant de frapper à la porte. Au bout de quelques secondes, la porte s'ouvre. C'est Kendji. Il est encore plus magnifique que dans mes souvenirs. Tout m'a manqué chez lui. Je ne sais pas ce qui me retiens de l'embrasser.

-Il t'a trahie ! M'ordonne ma conscience.

Lorsqu'il ouvre la porte, un sourire illumine son visage. Cependant, quand il s'aperçoit de ma présence, ce sourire se fane.

Aucun de nous ne parle.

-Dis quelque chose ! Me conseille ma conscience.

Je décide de l'écouter et j'entame la conversation.

-Salut ! Déclarai-je timidement.

-Salut ! Que fais-tu ici ? Rétorque-t-il surpris.

-Je passais dans le coin et je me suis dit que j'allais venir te voir ... Non en fait ce sont tes sœurs qui m'ont emmenée ici... Finis-je en souriant.

Il sourit à son tour.

-Ah je vois...

Même s'il me parle, je le sens froid et distant.

-Tu veux entrer ? Me propose-t-il.

-Oui avec plaisir !

Et sur ces mots, il se décale de la porte afin que je puisse entrer dans sa suite. Tout comme celle que j'occupe avec Sarah, Andréa et Myriam elle est magnifique.

Je m'assois sur le lit et Kendji fait de même. Un silence lourd et pesant s'installe entre nous avant qu'il ne prenne la parole.

-Maéva, pourquoi es-tu venue à Cannes ?

Je baisse la tête et joue avec mes doigts.

-Kendji, il faut qu'on parle...

Voyant qu'il ne dit rien, je poursuis.

-Même si nous nous sommes séparés, j'ai besoin d'explications...

Il se met à rire de façon sarcastique avant de déclarer.

-Et même si je t'en donnais, tu ne reviendrais pas avec moi pas vrai ?

Je ne réponds pas. Il continue son « monologue ».

-C'est bien ce que je pensais... J'ai perdu mon temps avec toi et pour être franc, je ne t'ai jamais aimée. Tu avais raison, je me suis servi de toi ! Finit-il.

Ses paroles me fond froid dans le dos. Je ne le reconnais plus. Et s'il était devenu aussi froid et distant suite à notre rupture ? Si c'est le cas, je suis responsable.

Je ne peux retenir les larmes qui commencent à couler sur mes joues. Son regard qui était plus que froid s'adoucit un instant en voyant que je pleure mais redevient aussi dur qu'avant l'instant d'après.

Soudain, il se lève et s'apprête à ouvrir la porte de la suite pour s'en aller lorsque je le retiens pas le bras. Je me lève à mon tour et il fait volte-face : nous sommes donc face à face.

Et sans qu'il ne s'y attende, je l'embrasse. Je pensais qu'il allait me repousser mais au lieu de cela, il répond au baiser. Lorsque nos lèvres se séparent, il pose son front contre le mien et murmure un « Je suis désolé ».

-Non c'est moi qui suis désolée. J'aurai du te faire confiance et savoir qu'à tout moment elle pouvait se jeter sur toi... Rectifiais-je

Il rigole avant de me demander.

-Comment as-tu su qu'elle s'était jetée sur moi ?

-Je crois qu'au fond de moi je l'ai toujours su ! Contestai-je en souriant.

-Tu veux bien de moi ? M'interroge-t-il en faisant son regard de chien battu.

Je fais mine de réfléchir avant de déclarer.

-C'est d'accord ! Et toi ?

-Rien au monde ne me ferais plus plaisir ma princesse ! Rétorque-t-il

Et sur ces mots, nous nous embrassons à nouveau puis je me blottis dans ses bras qui m'avaient tant manqués et où je me sens en sécurité.

-Où sont mes sœurs ? Me demande-t-il subitement.

-Dans la suite d'à côté !

Il me lance un regard voulant dire « Vraiment ?! » auquel je souris.

Et c'est main dans la main que nous quittons la suite.

Quelques secondes plus tard, nous sommes devant la suite que je partage avec Andréa, Sarah et Myriam. Nous entrons sans frapper. Là, nous découvrons Sarah et Myriam en train de regarder la télévision et Andréa au téléphone. Quand elle nous voit, elle s'écrie.

-Oh mon dieu maman on a réussi !

J'en déduis donc qu'elle parle avec Carmen. Tout le monde éclate de rire puis elle raccroche. Nous allons nous asseoir sur un des lits doubles et Andréa me fait un clin d'œil voulant dire « Je te l'avais dit ! ».

Nous commençons à discuter quand soudain mon téléphone sonne. Je décroche aussitôt.

-Allô ma chérie ! Je suis trop contente pour toi ! Je savais que vous alliez vous remettre ensemble toi et Kendji ! Déclare pleine d'enthousiasme ma mère.

Je ne peux m'empêcher de rire.

-Bon je te laisse, passe le bonjour à tes amies mais surtout à Kendji ! Poursuit-elle

-D'accord, je n'y manquerai pas ! Au revoir et à demain ! Rétorquais-je

Puis je raccroche avant d'annoncer.

-Ma mère vous passe le bonjour mais surtout à toi Kendji !

Nous éclatons tous de rire.

Quelques instants plus tard, le téléphone sonne une nouvelle fois. C'est Alice. Tout comme ma mère, elle est heureuse pour moi que Kendji et moi nous soyons réconciliés.

Le fait que Kendji et moi soyons de nouveau en couple me remplit de joie. Pour une fois depuis presque un mois, je me sens enfin heureuse : c'est comme si je revivais.