~ Chapitre 53 ~

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Quatre jours ont passé depuis que j'ai fait cet horrible cauchemar et il est déjà temps pour Alice de rentrer dans les Landes où ma famille et moi avons passé cinq ans avant de déménager à Bergerac suite à la mutation de mon père.

Ce matin, c'est à 8h30 qu'Alice et moi nous levons. Après nous être étirées, nous descendons à la cuisine afin de nous préparer de quoi déjeuner ; c'est à dire un thé vert et deux tartines de Nutella pour chacune que nous dégustons tranquillement.

Nous partons ensuite nous pomponner, moi en haut et Alice en bas.

Une demi-heure plus tard, nous sommes habillées, coiffées et maquillées. Je porte un jean et un pull blanc. Mes cheveux sont attachés en une queue de cheval faussement négligée et je ne me suis mis que du mascara et du gloss transparent.

Alice quant à elle est vêtue d'une robe grise et de collants. Elle a lissé ses cheveux blonds et les laisse tomber en cascade sur ses épaules et tout comme moi, elle s'est maquillée assez légèrement afin de rester naturelle.

Elle vérifie qu'elle n'a rien oublié puis dit « au revoir » à mes parents.

-Tu peux revenir quand tu le souhaites. Saches que tu es la bienvenue ! Lui dit ma mère tout en la prenant dans ses bras.

Ma meilleure amie se contente de sourire.

Nous quittons ensuite le domicile de mes parents et nous nous rendons à la gare où nous attendent Kendji, Andréa, Sarah, Myriam et Steylor que j'ai rencontré comme dans mon rêve lors de la soirée organisée afin de célébrer l'anniversaire de mariage de Carmen et Paul.

Nous l'atteignons assez rapidement.

Je fais la bise à tout le monde et embrasse Kendji. Alice quant à elle a à peine le temps d'étreindre une dernière fois chacun de nous qu'elle doit déjà monter dans le train.

-Tu vas nous manquer ! Déclare Andréa.

-Vous aussi. Vous êtes des amis en or. J'ai hâte de vous revoir ! Rétorque-t-elle avec un grand sourire.

En la voyant disparaître de mon champ de vision, je ne peux m'empêcher de fondre en larmes. Kendji le remarque aussitôt et me prend dans ses bras. Je me blottis contre lui et mes sanglots redoublent de plus belle.

Ça y est, ma meilleure amie est partie...

Aux environs de 12h30, nous regagnons le camp. Après avoir mangé une délicieuse et succulente tortilla préparée par Carmen, nous allons dans la caravane de Kendji.

Andréa, Myriam et Sarah s'installent sur le canapé tandis que Kendji et Steylor en parfaits gentlemen s'assoient sur des chaises. Moi de mon côté, je m'assois sur les genoux de Kendji.

-Je ne suis pas trop lourde ? Lui demandais-je tout en m'installant.

-Non ne t'inquiète pas.

Même si je suis dos à lui, je suis sûre qu'il a dit cela en souriant.

La journée suit son cours et les éclats de rire fusent, surtout quand Kendji s'est mis à jouer et que je n'ai pas pu résister à l'envie de chanter alors que je sais très bien que même une casserole chante mieux que moi.

-Et si on allait faire du shopping les filles ? Propose soudainement Andréa.

-C'est une très bonne idée ! Répond Myriam.

-Je suis partante ! Poursuis-je.

-Moi aussi ! Continue Sarah.

-Et nous nous n'avons pas le droit ? Intervient Steylor.

-C'est à dire que cela m'étonnerait beaucoup que toi et Kendji souhaitiez venir avec nous. Vous savez comment sont les filles quand elles rentrent dans un magasin de vêtements ! Conteste Andréa en faisant un clin d'œil.

-Ne m'en parle pas ! Rétorque-t-il.

Pour les garçons, aller faire du shopping avec leur petite-amie ou une amie est souvent synonyme de calvaire.

J'embrasse Kendji.

-Fais attention. Me conseille-t-il

-Ne t'en fais pas, nous serons prudentes.

Je comprends son inquiétude. Depuis que j'ai été violée par Nicolas, il a sans cesse peur pour moi. À vrai dire, j'ai un peu peur moi aussi, peur qu'il sorte de prison et qu'il vienne me tuer ou pire encore qu'il ne soit pas condamné pour le crime qu'il a commis. Cependant, être avec mes amies me rassure et j'ai moins peur.

Et je pose de nouveau mes lèvres sur les siennes.

Quelques minutes plus tard, Andréa, Sarah, Myriam et moi sommes hors du camp.

Comme il y a de nombreuses boutiques dans le centre-ville de Bergerac, nous décidons de nous y rendre.

Nous achetons chacune trois robes et une paire de chaussures avant que Myriam ne dise.

-Quels cadeaux allez-vous offrir pour Noël ?

Chacune de mes amies énonce la liste de présents qu'elle va offrir aux membres de sa famille.

-Et toi ? Me demande Sarah.

-Comme ma mère adore les foulards, je vais lui en offrir un ainsi qu'un parfum ; pour mon père ça sera un mug personnalisé et deux places de concert pour aller voir Johnny Hallyday, son artiste préféré. Il me manque le cadeau de Kendji. D'ailleurs, il faut que j'aille le chercher.

Et sur ces mots, nous allons dans une bijouterie.

-Bonjour ! Que puis-je faire pour vous ? Nous demande une jeune femme blonde aux yeux bleus.

-Bonjour ! Je viens chercher le bijou que j'ai réservé au nom de Beaumont.

-Très bien. Je vais vous le chercher tout de suite !

Et elle s'éclipse avant de revenir quelques instants plus tard avec un écrin dans lequel se trouve un magnifique bracelet en argent.

-Waouh ! Il est magnifique ! S'écrient en même temps mes amies.

-Vous allez l'offrir ? Me demande la vendeuse

-Oui, c'est pour mon petit-ami.

-D'accord, je vous fait un paquet cadeau dans ce cas.

Et elle emballe le cadeau de Noël de Kendji que je paye ensuite avant que mes amies et moi ne quittions la bijouterie.

-Vous pensez qu'il va plaire à Kendji ? Demandais-je soudainement sur le chemin du retour.

-Il va l'adorer ! Me répond Myriam.

Je souris et quelques minutes plus tard nous sommes au camp.

Il ne me tarde qu'une chose: être à Noël afin de donner mon cadeau à l'homme que j'aime!

UN AMOUR SINCERE (K.G)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant