Quelques jours ont passé et nous sommes désormais le 22 décembre.
Ce matin c'est à l'aube que je me suis levée et après avoir déjeuné et m'être préparée j'ai terminé de faire ma valise car mes parents et moi allons fêter Noël dans le chalet familial se situant dans les Pyrénées. Ce sera l'occasion de revoir mes grands-parents maternels que je n'ai pas vu depuis 5 ans, c'est à dire depuis la mort de ma tante Agathe suite à un cancer du sein.
Dès que tout le monde est prêt, nous mettons les bagages dans la voiture et avant de prendre la direction de la petite maison en bois où nous allons résider pendant presque une semaine, nous nous arrêtons au camp afin que je puisse dire « au revoir » à mes amis et surtout à Kendji.
Le trajet se fait rapidement et une fois que nous l'atteignons, je me dirige vers la caravane de Carmen où se trouvent également Paul, Andréa, Myriam et Sarah. Les « au revoir » sont assez douloureux et les larmes coulent sur mes joues en les prenant chacun dans mes bras.
Je vais ensuite dans celle de Kendji. Comme il dort encore, je préfère ne pas le réveiller. Je lui fait donc un bisou sur le front en murmurant un « Je t'aime » et dépose mon cadeau sur sa table de chevet.
Je tourne les talons et m'apprête à partir lorsque j'entends une voix.
-Tu comptais t'en aller sans me dire « au revoir » ?
-Non bien sûr que non mais comme tu étais endormi, j'ai décidé de ne pas te tirer de ton sommeil.
À vrai dire, le fait qu'il dormait n'est qu'une excuse parce que lui dire « au revoir » de vive voix aurait été trop difficile.
Il s'approche de moi et me serre contre lui avant de m'embrasser. Je profite de ce moment car nous ne nous reverrons que dans quatre jours.
Kendji rompt le baiser et s'éclipse quelques instants avant de revenir avec une petit paquet.
-C'est mon cadeau de Noël. Promets-moi de ne l'ouvrir que le 25 décembre.
-Je te le jure. Je compte sur toi pour faire pareil avec le mien. Rétorquai-je en souriant.
Et je pose de nouveau mes lèvres sur les siennes.
Malheureusement, cet instant de pur bonheur est gâché par la sonnerie de mon téléphone. Je viens de recevoir un SMS de ma mère m'indiquant qu'il faut que l'on prenne la route parce que sinon il va y avoir des embouteillages et nous n' arriverons dans les Pyrénées qu'à la tombée de la nuit.
-Je dois y aller... Déclarais-je à contre cœur.
Kendji ne conteste pas et m'embrasse de nouveau. Le bisou que nous échangeons est passionné et plein d'amour mais il reflète également une sorte de désespoir, comme si nous n'allions plus jamais nous revoir.
-Je t'aime ! Déclarais-je près de son oreille tout en retenant mes sanglots.
Et c'est en pleurs que je quitte la caravane.
Je monte aussitôt dans la voiture. Peu de temps après, le véhicule démarre et nous sommes hors du camp.
Trois heures plus tard, nous sommes dans les Pyrénées. Le trajet était exténuant surtout pour mon père puisque c'est lui qui a conduit. Cependant, pour moi il était plus qu'atroce car j'ai le mal des transports et donc j'ai vomi pendant presque toute la durée du voyage.
Dès que mes pieds se posent hors de l'automobile, j'envoie un SMS à Kendji pour le prévenir. Puis, nous entrons dans le chalet où j'allais chaque hiver avec mes parents durant mon enfance. Tout est exactement comme il y a cinq ans.
Je gravis ensuite l'escalier me menant au premier étage et me dirige vers ce qui était ma chambre pendant les vacances. Je défais ma valise, m'allonge sur le lit et ferme les yeux. De nombreux souvenirs me reviennent en mémoire notamment la première fois que je suis venue ici. Je devais avoir quatre ans et j'étais émerveillée par la grandeur des montagnes qui se dressaient devant nous. Je me rappelle des merveilleux Noël que nous avons passé tous ensemble avant qu'Agathe ne meure. Elle et moi étions très complices. Nous jouions souvent à cache cache toutes les deux. C'est d'ailleurs elle qui m'a appris à faire les crêpes. Hélas, la maladie s'est acharnée sur elle qui était jeune et belle. Elle a lutté mais malheureusement, après sept ans de chimiothérapie, ma tante, une personne extraordinaire et pleine de vie a perdu son dernier combat, celui de sa vie, et un ange est monté au ciel un peu trop tôt. Je ne l'oublierais jamais et elle restera à jamais gravée dans ma mémoire et dans mon cœur.
Aux environs de 18h00, mes grands-parents font leur apparition dans la petite maison en bois. Le premier contact entre eux et moi est d'abord froid mais très vite tout redevient comme avant. Ils me prennent dans leur bras et la joie de me revoir après ces cinq très longues années se lit sur leurs visages.
-Comme tu as grandis ! S'exclame ma grand-mère.
-C'est normal mamie, la dernière fois que nous nous sommes vues j'avais 11 ans.
-Et comme tu es belle ! Je suis sûre que tous les garçons sont à tes pieds ! Tu as un petit-ami ? Poursuit-elle en souriant.
-Oui j'en ai un. J'ai hâte de te parler de lui et de te le présenter !
-Il est ici ? Continue-t-elle
-Non, il est resté fêter Noël dans sa famille mais quand papy et toi viendrez à Bergerac vous ferez sa connaissance ! Rétorquai-je avec mon plus beau sourire.
Mon grand-père reste un peu à l'écart. Depuis la mort d'Agathe, il n'est plus le même. Lui qui adorait la vie et respirait le bonheur il est désormais accablé par le chagrin de la perte d'un enfant. Ma grand-mère a également souffert de la disparition d'Agathe mais grâce au soutien de son entourage, elle a réussi à aller de l'avant.
Je regrette de ne pas les avoir épaulés quand ma tante est morte.
Malgré cette tristesse qui ronge chacun de nous, je suis sûre que nous allons de nouveau pouvoir passer de bons moments en famille et ce réveillon de Noël qui approche en sera la preuve.
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UN AMOUR SINCERE (K.G)
FanficMaéva, 16 ans, vient de déménager à Bergerac parce que ses parents viennent d'être mutés. Le jour de la rentrée elle rentre littéralement dans un inconnu qui s'avère être Kendji Girac, le gagnant de The Voice. Le destin va faire qu'ils vont être am...