Nous avons bu un deuxième verre. Je n'étais pas très sûre que ce soit une bonne idée, vu ma faible capacité à tenir l'alcool, mais au final je ne m'en sors pas si mal. Je me sens juste particulièrement bien, comme ça ne m'était pas arrivé depuis très longtemps.
À présent, Tom et moi marchons dans la rue, le ciel étoilé au-dessus de nos têtes et les réverbères nous éblouissant à chaque pas. Il a proposé de me raccompagner quand on est sortis, tel le parfait gentleman qu'il est, et cette fois j'ai accepté de prendre son bras. Évidemment, il a aussi insisté pour payer l'addition, bien que j'aie protesté pendant cinq minutes au moins.
Autour de moi, tout semble plus lumineux et plus coloré. Je sais pertinemment que c'est dû à l'alcool que j'ai ingéré, mais putain, c'est beau !
– C'est beau, Londres, quand il ne pleut pas, je claironne.
– On dirait que tu penses qu'il pleut tout le temps, rétorque Tom.
Je lève les yeux au ciel en riant.
– L'Angleterre, c'est comme la Normandie, j'explique. Il peut faire beau tous les jours, mais il pleut forcément tous les jours aussi. Le pire, ici, c'est qu'il y a le brouillard qui s'ajoute.
– Il ne pleut pas, là où tu habites ?
De nouveau, je m'esclaffe bruyamment.
– Si, bien sûr. Mais pas beaucoup. À Marseille, on connait la chaleur, le soleil et la plage.
Je pousse un long soupir.
– La mer me manque.
– En Angleterre, nous avons la mer aussi, tu sais.
– Oui, merci, mais on ne peut pas s'y baigner, l'eau est gelée.
– C'est parce que tu n'as pas l'habitude, commente Tom en haussant les épaules.
En même temps, qui pourrait s'habituer à se baigner dans une eau à douze degrés en plein été ? Vraiment, les anglais sont étranges. Tout compte fait, les nordistes de la France ne sont pas beaucoup mieux, mais eux ont le mérite de : 1) ne pas avoir des expressions bizarres comme il pleut des chats et des chiens ; 2) avoir une alimentation normalement constituée, et pas du porridge ni de la gelée.
– Et dire que j'aurais pu rester à Marseille et profiter de la plage et du soleil avec mes amis, je souffle.
Tom rit.
– Mais tu dois améliorer ton niveau d'anglais.
– Mais je dois améliorer mon anglais, je confirme en souriant.
– Depuis combien de temps es-tu ici, déjà ?
– Trois semaines.
L'acteur reste songeur quelques secondes. Quant à moi, j'en profite pour détailler un peu plus les alentours. Bien qu'il ne soit pas si tard que ça, peut-être vingt-trois heures voire vingt-trois heures trente, beaucoup de fenêtres ne laissent filtrer aucune lumière. Quelques voitures circulent sur la route principale, mais pas assez pour me rappeler un soir d'été chez moi. À Marseille, il y a du monde en permanence sur la route, y compris à quatre ou cinq heures du matin.
– Tu parles vraiment bien anglais.
– C'est gentil, je le remercie. À vrai dire, j'avais plutôt des problèmes de compréhension. Le vocabulaire, tout ça, je l'avais déjà, mais comprendre à l'oral ? C'est une autre histoire.
Il est vrai que, parce que je lis en anglais des livres que je connais déjà par cœur en français, j'ai réussi à me faire tout un répertoire de mots plus ou moins utiles, mais néanmoins variés. Cependant, j'ai toujours eu du mal à comprendre ce qu'on me dit dans une autre langue que le français, surtout dans un débit normal. Parlez lentement, il n'y aura aucun problème.
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Hiddlestoner
FanfictionEn partant à Londres comme jeune fille au pair pendant tout l'été, le but d'Axelle était d'améliorer son anglais. Pas de se cogner dans un acteur célèbre dont elle est une grande fan. Tom Hiddleston, vous connaissez ? Ils ont dix-huit ans d'écart, n...