Le temps semble particulièrement long, quand on est seule dans une grande maison. Tom est toujours en tournage à Rome, quant à moi je suis rentrée à Londres il y a plus de deux semaines. J'en ai profité pour avancer un peu mon roman, mais c'est dur. J'ai l'impression d'errer sans but entre les murs de ce bâtiment, et même si Tom m'appelle quasiment tous les jours, je ressens cruellement son absence.
Aujourd'hui, j'ai prévu de passer la journée avec mes anciens colocataires. Aussi incroyable que cela puisse paraître, nous avons gardé contact, bien qu'on ne se soit guère vus depuis mon déménagement. Michael doit passer me récupérer dans quelques minutes, nous rejoindrons Lucy et John à macdo. Si j'ai bien compris, ils ont également proposé à leur nouvelle colocataire, celle qui a pris ma place quand je suis partie.
Je dois avouer que dans ce genre de situation, ma petite Fiat Panda me manque énormément. Bien sûr, Tom m'a répété plusieurs centaines de fois que je pouvais emprunter sa voiture, mais je n'ai pas assez confiance en mes capacités de conduite pour cela. De plus, je n'ai aucuns revenus pour en acheter une à moi, et il est hors de question que je demande quoi que ce soit de plus à mon fiancé. J'ai donc le choix entre les transports en commun, la marche à pieds, Dave, ou me faire récupérer par les personnes avec qui j'ai rendez-vous. Non pas que j'aie beaucoup de rendez-vous dans Londres, rappelez-vous que je suis associable.
Aujourd'hui, je fais moitié-moitié. À l'aller, c'est Michael qui vient me chercher. Au retour, j'appellerai Dave pour qu'il me ramène à la maison. Ça me gêne un peu de le déranger, mais d'un autre côté... Il est payé pour ça, alors ça ne change pas grand chose.
Mon téléphone vibre dans ma poche, signe que j'ai reçu un message. Un rapide coup d'oeil m'indique que c'est Michael, garé devant le portail. J'enfile donc mon manteau – bien qu'on soit presque fin mars et que l'air commence à se réchauffer, il n'est pas encore l'heure de se découvrir –, ainsi que mes bottes. Je passe mon sac sur mon épaule et sort, prenant soin de refermer la porte à clef derrière moi.
Quelques enjambées me propulsent jusqu'à la rue, où une voiture d'un rouge pétant est arrêtée en double file. Avec un sourire, j'ouvre la portière passager et m'engouffre tête la première à l'intérieur.
– Salut !, me salut Michael d'un signe de main.
– Hey !, je lance en attachant ma ceinture.Comment ça va ?
Le roux démarre, les yeux fixés sur la route. Ça ne l'empêche pas de répondre à ma question :
– Je suis en vacances, alors tout va bien ! Et toi ?
Je souris.
– Ça va. J'ai passé deux semaines en Italie, et deux semaines chez mes parents à Marseille, c'était cool. Et puis...
Je soulève ma main pour lui monter l'anneau qui brille à mon doigt.
– Alors c'est vrai ?, s'enthousiaste Michael. Je pensais que c'était juste une rumeur.
Il est vrai que c'en est une. Depuis que Tom a posté la photo de nous deux, il y a un mois, les rumeurs courent. Certains internautes ont vite remarqué la bague de fiançailles à mon annuaire, aussi ils ont commencé à jaser. L'acteur et moi n'avons ni démenti ni confirmé, en fait nous évitons de répondre aux fans. La vague de haine que je me suis prise en pleine poire cette fois-là s'est vite calmée, mais ça a pris quelques jours.
J'ai reçu des messages de femmes mécontentes que je leur aie piqué leur futur mari – ironique quand on sait que la seule fiancée que Tom ait, c'est moi. J'ai reçu des messages de mecs en chien qui ne rêvaient que de me mettre dans leur lit. Tom m'a conseillé de passer mon compte en privé, toutefois j'ai refusé : je ne veux pas me laisser marcher sur les pieds par des abrutis sans cervelle. Je ne changerai rien à ma vie, à ma façon de faire, parce qu'ils n'ont pas à me dicter qui je suis.
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Hiddlestoner
FanfictionEn partant à Londres comme jeune fille au pair pendant tout l'été, le but d'Axelle était d'améliorer son anglais. Pas de se cogner dans un acteur célèbre dont elle est une grande fan. Tom Hiddleston, vous connaissez ? Ils ont dix-huit ans d'écart, n...