La vie d'Elia - Tome 1

52.

On a passé la nuit au téléphone, et à vrai dire, j'ai pas réellement répondu à son message. Hamza était beaucoup plus bon délire et drôle que je ne le pensais, c'est vrai que dans son costume de travail, il paraissait tellement sérieux que j'en oubliais le fait que c'était un garçon comme les autres.

Enfin bref. Cet appel m'avait changé les idées mais pas que... À partir de ce moment-là, disons qu'Hamza et moi avions démarré une relation. Tout s'est fait naturellement, on se disait rien, on avait pour vous dire même pas eu une discussion à propos de son message, on se contentait juste de se voir, passer du bon temps mais avec une grosse touche d'ambiguïté... Logique puisque j'savais désormais que j'lui plaisais, j'avais conscience que j'avais presque toutes les cartes en mains donc j'me laissais aller puis c'était un beau garçon Hamza, on va pas se le cacher.

Concernant Ryad, il agissait comme si j'existais plus sauf quand il était accompagné, il se forçait à me dire bonjour mais à part ça, il n'y avait pas de contact entre nous, il passait même plus à la maison, cette situation me mettait dans un mal pas possible, vous pouvez pas imaginer à quel point ça me faisait chier de le voir me détester au point de ne même plus vouloir passer voir ma mère comme il avait l'habitude de le faire, j'le dégoûtais à ce point là?

[...]

Quelques semaine plus tard

On était déjà au mois de décembre, j'venais de sortir d'un cours avec Maïmouna, on était entrain de délirer comme d'habitude jusqu'à ce qu'on tombe sur Sami et ses copains devant la fac.

Maïmouna: -En sautant sur Sami- SALUUUUUUT MON COEUR!

À ce moment-là, Sami était au téléphone et en haut-parleur.

Sami: Vous tombez bien wAllah! Vous avez pas des écouteurs? J'ai envie de discuter tranquillement au téléphone mais ces batards là -En parlant de ses potes- veulent même pas me lâcher leurs écouteurs.

Maïmouna: Vas-y tiens bichon.

Avant qu'il puisse brancher les écouteurs de Maïmouna à son téléphone, j'ai entendu la voix de Hamza « T'es avec qui là?! » ainsi qu'une voix féminine derrière lui, lui disant « Hamzaaaaa! C'est bon raccroches, ton pote tu lui parleras une autre fois. » comment vous décrire ce que j'ai ressenti à ce moment-là... J'étais jalouse... Enfin j'crois que je l'étais.

Pendant à peine deux secondes Maï m'a regardée bizarrement, l'air de dire « Il est sérieux ton « mec »? » mais elle a vite changée d'expression faciale pour ne pas m'inquiéter mais hélas... C'était déjà trop tard. Certes, on était pas ensemble donc on ne se devait pas grand chose mais j'étais incapable de ne pas ressentir une once de seum. Putain, j'étais pas la seule à passer des moments avec lui, on était plusieurs à se partager Hamza mais combien? Deux? Trois? Quatre? Peut-être que c'était un coureur de jupon? Ou qu'il se fichait de moi?

Sami: C'est bon, merci Maï, t'es la meilleure!

Maï: De rien, t'inquiètes.