18. Restarting

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«  There is no happiness like that of being loved by your fellow-creatures, and feeling that your presence is an addition to their comfort »

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«  There is no happiness like that of being loved by your fellow-creatures, and feeling that your presence is an addition to their comfort »

- Jane Eyre, Charlotte Brontë

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POV - Eleonora

Je suis en train de courir partout dans mon appartement, pour essayer tant bien que mal de boucler ma valise dans les temps. Abby vient de m'envoyer en message pour m'indiquer qu'une partie du groupe est déjà en bas de mon immeuble. Et je mentirais si je disais que je ne suis pas affreusement en retard.

Mais je crois que la vérité est bien pire, j'ai carrément oublié notre départ pour la maison secondaire d'Emerie pendant un long week-end. Car oui, avec le groupe on part en voyage. Soi-disant pour fêter le début des vacances, mais je penche plus sur l'option dans laquelle ce voyage a pour intitulé « Sauvons le soldat Ryen ».

Dire que les deux semaines qui ont suivi la soirée ont été rudes est un doux euphémisme.

Comme je l'avais prévu mon cerveau a littéralement disjoncté. Je ne suis pas venue en cours pendant plusieurs jours. Mon cerveau me l'interdisait, j'étais prisonnière de mon lit. Prise dans un gouffre qui me semblait tellement insurmontable que je n'ai même pas pris la peine d'essayer de m'en extirper.

Je ne me souviens guère de ces mêmes jours. Mes seuls souvenirs sont teintés de pleurs, d'apitoiement et de vide. Je suis malheureusement retombée dans mes vieux travers, mais je crois bien que cette fois j'ai vraiment frôlé la démence. Et ma cicatrice me fait plus que jamais souffrir. Mais je suis tellement tordu, que cette douleur m'apporte un certain réconfort. Elle m'apporte une souffrance autre que mon âme en peine. Elle comble ce douloureux vide par quelque chose de plus concret. 

Comme si un malheur n'arrivait jamais vraiment seul, Nessa est revenue de Washington. Pile à temps pour me voir devenir une putain d'épave. Je ne sais même pas si elle s'est inquiétée pour moi, étant donné que je suis resté cloîtré dans ma chambre. Mais je crois qu'elle n'est pas au courant pour Seth, sinon elle aurait déjà déboulé comme une furie dans ma chambre. Et avec le peu où j'ai pu l'apercevoir, j'ai sciemment remis mon masque sans égratignures pour cacher mes tourments, comme le font si bien tous les enfants Astalis. Elle n'a pas essayé de me parler de Connor et c'est tant mieux. En revanche, j'ai bien vu que ses traits étaient épuisés et ce n'est pas dû au voyage. Elle doit sûrement se rendre malade pour mon frère.

Après ces deux semaines de pur cauchemar, j'ai pu sortir de ce putain de lit par une force que je ne me connaissais pas, pour finalement me rendre en cours. Mais c'était surtout parce que je ne voulais pas abandonner Andrew pour notre projet. Il a gentiment fait comme si de rien n'était, mais j'ai vite compris qu'il était au courant. J'ai bien vu la façon dont il avait de me regarder, ses yeux étaient tellement remplis de pitié que j'en ai eu la nausée.

FALLING LIKE OUR STARSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant